dimanche 25 mars 2007
Friedrich HÖLDERLIN - Heimkunft I - Episode 4 - Brève conclusion
... et mises en musique.
Episodes précédents :
Ce texte d'un aspect peu commun nous a été l'heureux prétexte – freudiges dichtend si l'on ose dire – d'approcher certaines des spécificités de l'écriture de Hölderlin, qui le placent assez clairement hors de son temps, en adoptant les sujets et certaines préoccupations philosophiques de la poésie de son temps, mais en en refusant les stéréotypes métriques, lexicaux, syntaxiques et symboliques.
Même, si, au besoin, le poète ne répugne pas à réutiliser les préoccupations les plus philosophiques des poètes contemporains, par exemple le sujet – très grec – de la place de l'homme : Was ist der Menschen Leben et Da ich ein Knabe war l’évoquent sur le mode des deux maximes delphiques, tel que Goethe avait pu le faire dans Grenzen der Menschheit [14]. La tournure même Da ich ein Knabe war, son sujet, ne peuvent qu’évoquer précisément le monologue final de l’ébauche du Prométhée goethéen : « Da ich ein Kind war » [15]. Et de même, le regard se tourne vers un père soleil supposé bienveillant – trait également à l’œuvre, dans une moindre mesure, chez le Mayrhofer d’Heliopolis [16]. Cependant, le ton en est souvent distinct, assombri, l’humanité plus lointaine, témoin d’un temps antique et révolu ; ainsi la lecture de Ganymed, infiniment plus contingente, et dont l’élan ne possède pas la vitalité printanière du modèle goethéen [17].
Episodes précédents :
- Introduction
- 1. Le sujet et la versification
- 2. La densité de l'expression
- 3.
La phrase de Hölderlin
Ce texte d'un aspect peu commun nous a été l'heureux prétexte – freudiges dichtend si l'on ose dire – d'approcher certaines des spécificités de l'écriture de Hölderlin, qui le placent assez clairement hors de son temps, en adoptant les sujets et certaines préoccupations philosophiques de la poésie de son temps, mais en en refusant les stéréotypes métriques, lexicaux, syntaxiques et symboliques.
Même, si, au besoin, le poète ne répugne pas à réutiliser les préoccupations les plus philosophiques des poètes contemporains, par exemple le sujet – très grec – de la place de l'homme : Was ist der Menschen Leben et Da ich ein Knabe war l’évoquent sur le mode des deux maximes delphiques, tel que Goethe avait pu le faire dans Grenzen der Menschheit [14]. La tournure même Da ich ein Knabe war, son sujet, ne peuvent qu’évoquer précisément le monologue final de l’ébauche du Prométhée goethéen : « Da ich ein Kind war » [15]. Et de même, le regard se tourne vers un père soleil supposé bienveillant – trait également à l’œuvre, dans une moindre mesure, chez le Mayrhofer d’Heliopolis [16]. Cependant, le ton en est souvent distinct, assombri, l’humanité plus lointaine, témoin d’un temps antique et révolu ; ainsi la lecture de Ganymed, infiniment plus contingente, et dont l’élan ne possède pas la vitalité printanière du modèle goethéen [17].
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