Teasin' Powa - Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux 2007
Par DavidLeMarrec, mardi 3 juillet 2007 à :: Quatuor à cordes :: #642 :: rss
L'équipe de CSS étant sortie de sa grotte, et ayant rattrapé ses lutins[1], s'est remise au travail, vous l'avez vu.
Nous serons cependant ralentis car nous assisterons tous au Festival International de Quatuor à Cordes de Bordeaux (ex-Evian). Nous produirons peut-être de petites synthèses quotidiennes sur les épreuves.
Un programme Mozart-Schubert-Mendelssohn-Lalo-Bacri, plus des romantiques (1830-1890).
Notes
[1] Pour info, le Père Noël est en vacances jusqu'en septembre.
1. Epreuves :
Première :
Mercredi 4 et jeudi 5 juillet (matin et après-midi) :
Mendelssohn : Quatuor opus 81 (Andante et Scherzo) ou Schubert : Quartettsatz - D703,
et un Quatuor libre à caractère romantique choisi dans la période comprise entre 1830 et 1890
Deuxième :
Vendredi 6 (après-midi) et samedi 7 juillet (matin et après-midi) :
Mozart : un Quatuor parmi les KV387, KV421, KV428, KV458, KV464, KV465, KV499, KV575, KV589, KV590,
et une oeuvre de Nicolas Bacri, commissionnée par le Concours Variations sérieuses.
Epreuve finale :+
Dimanche 8 juillet (matin et après-midi) :
Schubert : Quatuor Rosamunde - D.804 - opus 29 ou La Jeune Fille et la Mort - D.810,
et Lalo : Quatuor opus 45.
Le concours sera jugé par un double jury :
- le jury des praticiens et le jury de la Presse musicale.
Les lauréats de la 5ème édition du Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux recevront des prix dont le montant
s’élève environ à 75 000 euros et comprenant notamment réalisation d’un CD (Prix Mécénat Musical Société Générale).
S'ajoutent à cela, pour ceux qui n'auraient pas assez de huit heures de frotti-frotta par jour :
- le concert d'ouverture par les Parker, lauréats du dernier concours (2005) ;
- le concert du jury ;
- un concert des Pražák[1] ;
- le concert des lauréats, reprenant les oeuvres pour lesquelles ils ont reçu des prix.
Concourent les quatuors :
- Alma (France)
- Asasello (Suisse)
- Atrium (Russie)
- Benaïm (France)
- Brodowski (Grande-Bretagne)
- Collegium (Ukraine)
- Galitzin (Grande-Bretagne)
- Leonis (France)
- Matangi (Pays-Bas)
- Qui ont déjà participé au concours. Au sein de ces ensembles merveilleux, nous n'avions pas été éblouis particulièrement par ceux-ci.
- Nador (Hongrie)
- Quiroga (Espagne)
- Rubens (Pays-Bas)
- Présents depuis au moins trois éditions, et terminant souvent avec les honneurs. Belle formation solide, aux couleurs de toile un peu mate. Manque peut-être d'abandon et de poésie pour convaincre pleinement.
- Sacconi (Grande-Bretagne)
- Présents à l'épreuve finale (quatre quatuors) lors de la dernière édition. Ils avaient reçu (pour la forme) le prix pour l'exécution de la création contemporaine. Pas de chance, c'était ce qu'ils avaient le moins bien joué, la création des Six Moments Musicaux de KURTÁG György, un compositeur souvent présent sur CSS. Nous avions pu nous repaître de huit exécutions différentes, dans la même journée, de l'oeuvre ; un plaisir assez unique !
- Les Sacconi se caractérisent par un son très rond, très généreux, des phrasés d'une grande beauté. Idéal pour le répertoire romantique, et précisément leur exécution de Kurtág était hors style - certains comprenaient mal cette musique, d'autres l'habitaient admirablement (dont les lauréats du Premier Prix, les Parker), mais les Sacconi avaient cherché à se l'approprier en le jouant avec leur esthétique. Beaucoup de vibrato, un rien de pathos. Très beau, très intéressant, mais peu idiomatique. Un plaisir à entendre, mais pas de quoi décerner le prix, vu la concurrence, et surtout vu la déformation esthétique que cette récompense sous-tendait.
- Au demeurant, CSS avait été très impressionné et séduit par les qualités techniques, sonores et expressives de cette formation, et se réjouit de les retrouver - même s'il n'est pas assuré que le choix du répertoire, très classique, les favorise excessivement.
- Voce (France)
- Vis-à-Vis (Russie)
Les quatuors sont sélectionnés par enregistrement et non sur réputation.
Pas de retour des lettonnes à qui on avait proposé un stage pour les aider à progresser (il semblerait, d'après mes échos dans le jury, qu'elles étaient affaiblies par la qualité médiocre de leurs instruments). Je n'avais guère aimé leur Kurtág, à l'opposé des Sacconi, discontinu à l'excès, comme singeant la musique contemporaine sans bien la comprendre - mais c'était, rappelons-le, une première audition pour nous, création mondiale oblige...
Depuis, je les ai entendues, l'an passé, dans un autre contexte, des extraits de quatuors, notamment de Peteris Vasks. Les oeuvres, l'accoustique et l'exécution ne m'avaient pas démesurément impressionné. Il est vrai que nous étions en décembre, dans une salle pas chauffée, et que les doigts des demoiselles étaient soumis à rude épreuve.
Plus d'informations bientôt, si nous en avons le loisir ! L'objectif étant de rendre compte en temps réel...
Notes
[1] CSS a déjà exprimé sa circonspection face à leur désinvolture en province, loin des critiques et des micros. De plus, programmes toujours très convenus - le Quatuor Américain de Dvořák à tous les coups...
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