mardi 16 octobre 2007
Carnet d’écoutes express : Ropartz et le concert amateur
Nous revenons d’un concert donné par l’ensemble amateur Donna Voce (direction Maryse Ghibaudo) et Stéphane Trébuchet à l’orgue, dans un programme comprenant notamment des œuvres vocales de Ropartz [1], Kodály [2] et Mendelssohn, avec un bon niveau (justesse imparfaite et voix pas tout à fait « achevées », mais à huit seulement, les lignes étaient assez lisibles) ; église comble, essentiellement, à en juger par leur aspect, par des gens du quartier (CSS devait vraisemblablement être seul à avoir fait le déplacement pour la Messe Brève pour trois voix égales de Ropartz, jamais enregistrée à notre connaissance…).
La réalisation du Mendelssohn était en outre tout à fait remarquable, et d’un très bel enthousiasme. Ce genre de concert, accessible mais proposant d’autres voies que les redites du concert professionnel, représente pour CSS ce qu’un ensemble amateur peut offrir de mieux, et de ce fait on se déplace et s’en réjouit.
On peut ajouter à cela que pour deux euros (un à tarif réduit), sachant que l’entrée est libre, on dispose d’un bref programme à l’agréable érudition qui au lieu d’enfiler les hyperboles sur les interprètes fabuleux qui se sont tout de même déjà produits hors de Bordeaux, à Maugin-de-Quercy un 15 août, propose une présentation assez précise de l’histoire des formes musicales présentées (en particulier de l’Ave Maria, ce qui fera du bien à la culture générale de tout le monde), en rapprochant les diverses œuvres au programme par ce biais. Du bon boulot, qu’on ne voit pas toujours partout, y compris chez les pros…
Juste un petit coup de chapeau à la sauvette, CSS n’ayant pas le loisir de proposer quelque chose de consistant à ses lecteurs ce soir.
Notes
[1] Oui, note à développer entièrement sur tous les pans de la production de Ropartz : symphonies, poèmes symphoniques, musique sacrée, choeurs profanes, opéra, mélodies... sans parler de la caractérisation de son écriture. On sait.
[2] Qui se prononce avec un "l" mouillé faisant "Kóda(lieu)" plutôt que le "Kodáï" analogique souvent entendu - chez ceux qui font l'effort de ne pas se limiter à "Kodalie", bien entendu !
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Carnet d'écoutes a suscité :
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