Carnets sur sol

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Le conseil des lutins

Juste un mot pour recommander aux parisiens lecteurs de CSS de se rendre voir l'Armide de Lully par Christie et Carsen : il y a de quoi ravir ceux qui sont sensibles à ce répertoire et convertir les autres.

Pareil pour Christie et Carsen, d'ailleurs. Je m'interrogeais sur la capacité des deux à soutenir une telle oeuvre - complètement à tort.

Les chanteurs eux aussi semblent avoir mis de côté leurs défauts souvent allégués (D'Oustrac oublie les maniérismes, Agnew projette très bien). Et les ballets sont proprement extraordinaires.

Un compte-rendu est prévu par les lutins... dès que possible.


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Commentaires

1. Le mercredi 15 octobre 2008 à , par Bashô

Pourtant la critique qu'en fait le Monde est plus que mitigée: http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/10/10/armide-de-lully-belle-musique-resultat-decevant_1105450_3246.html

2. Le mercredi 15 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

Bashô, de grâce, ne m'obligez pas à assassiner des ambulances ! :-)

Avec ce procédé de décorticage partial, on peut détruire n'importe quel spectacle.

Christie a peut-être eu un trou de mémoire le jour de la première, mais il a réussi dimanche à rattraper sans que je puisse l'entendre la suppression accidentelle d'un vers (réplique trop rapide de D'Oustrac, je pense). Pourtant, je l'attendais, la fin de mon quatrain...

Les chanteurs rayonnaient (mais effectivement, la vidéo de la générale présente sur le site du TCE et les commentaires de la première étaient plus mitigés).


[couic]

[J'ai coupé la suite de la réponse, mon argumentation me semblait un peu rude pour Renaud Machart, qui se trouve dans une position exposée suffisamment inconfortable comme cela.]


Je vais me contenter de dire que ce qui compte, dans une mise en scène, est bien l'équilibre entre l'esthétique et le sens, pas la beauté d'idées couchées sur le papier - sinon on écrit un bouquin, autre boulot tout aussi intéressant, mais qui suppose un cahier des charges tout différent.
Oui, les couleurs sont tout ce qu'on veut et les procédés d'opposition et de référence simples, sur le papier, ça ne vaut rien.
En revanche, dans la réalisation, cela fait sens à tout moment (et le rêve n'est absolument pas martelé, juste rappelé par touches à quelques moments stratégiques, même si on peut contester le stratagème, d'un point de vue théorique).
Et je me dois de préciser que j'attendais précisément Carsen au tournant sur la tentation de l'esthétisme joliment conceptuel et un peu vide, avec peu de direction d'acteurs.

Ensuite, bien penser d'où émane le papier : d'un organe assez officiel, et son auteur a gravité en tant qu'interprète parmi les ensembles baroques spécialistes de ce répertoire, qui ne se font pas de cadeau (je crois qu'il était choriste dans l'enregistrement d'Armide par Herreweghe, il faut que je vérifie). L'argumentation, dans ce cas, s'impose d'autant plus pour rendre l'avis plus rationnel (je ne dis pas qu'il n'est pas sincère, bien sûr).

J'aurais préféré une présentation des intentions des concepteurs du spectacle, du rendu et en fin de compte un avis sur sa réussite, plutôt qu'une tentative de tourner en ridicule du travail de très haute volée.


Tout cela pour dire que je suis encore moins sensible que de coutume à l'argument d'autorité (qui a poussé tant de merveilles à rester au placard, grâce à la frilosité et à l'inculture proverbiales des Histoires de la Musique).


Voilà, Bashô, vous m'avez poussé à être méchant, ce n'est pas chrétien, tout ça...

Merci pour votre commentaire, et bonne journée !

3. Le mercredi 15 octobre 2008 à , par Bashô

C'est moi qui vous remercie de votre réponse. Je connais très peu la musique du XVIIe et je m'étonnais que deux connaisseurs pouvaient diverger autant. Mais c'est vrai que je suis sans doute trop "vulcain". encore merci :o)

4. Le mercredi 15 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

En matière d'art et goûts, on peut diverger autant qu'on veut avec les meilleurs arguments et la sincérité la plus complète... Mais en l'occurrence, j'ai quelque prévention contre, sinon les pensées que je connais pas, la formulation de l'article du Monde.

Vraiment, le spectacle vaut la peine, et rend beaucoup de choses immédiatement sensibles, je crois, sans passer par l'étude préalable des codes de la tragédie lyrique.

5. Le mercredi 15 octobre 2008 à , par sk†ns

Jeudi 16/10/2008 19h30 Armide Vente aux caisses du Théâtre -
Samedi 18/10/2008 19h30 Armide Vente aux caisses du Théâtre -

On va tenter le coup.

6. Le mercredi 15 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

En cas de déception, demander un remboursement à :

CARNETS SUR SOL
(Consortium Operacritiques)
252, rue du lutinage
Service du courrier farfadesque
Bureau n°3 (réclamations)
33003 BORDEAUX-LEZ-ROVANIEMI

Le remboursement vous parviendra dans les plus brefs délais, avant le départ annuel des lutins pour la Laponie.

7. Le mercredi 15 octobre 2008 à , par sk†ns

ROVANIEMI : Môsieur a de la géographie !

8. Le jeudi 16 octobre 2008 à , par licida :: site

J'ai hate de lire ton article; je vais voir le spectacle ce soir et n'ai eu que des échos négatif que je me suis refusé à lire dans le détail pour éviter d'être trop influencé. La prestation de Christie dans son concert avec von Otter était déjà prometteuse, par contre je crains que Carsen n'ait rien de nouveau à dire dans le baroque.

Cela dit je ne m'étonne pas que tu vantes sa direction d'acteurs et la signifiance de la réalisation, quand ilse bouge le cul, la clareté de la lisibilité est la plus grande qualité de ses spectacles, encore faut-il que l'idée ne soit pas un gros contre-sens (Tannhauser), voire qu'il y ait une idée (I Capuletti) et que le rendu ne soit pas le même que dans presque toutes ses mise en scène, ayant pour effet de caricaturer de façon simpliste le propos (le lit et la nuisette pour l'amour de Sémélé, Alcina, La Comtesse, Elisabeth...), je veux bien que chaque metteur en scene ait son esthétique propre avec ses éléments récurrents mais ceux de Carsen sont aussi directement signifiants qu'ils sont trop légers et mal adaptés pour couvrir des situations fort éloignées.

9. Le jeudi 16 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

Négatifs, peut-être pour des Parisiens blasés, et encore. Effectivement, je craignais les jolies images un peu vides et les transpositions un peu systématiques chez Carsen, mais j'ai été totalement convaincu (pour la première fois avec lui, je dois dire).

(Concernant Tannhäuser, je ne l'ai pas vu, mais j'avais trouvé l'exégèse de Morloch sur son carnet plus convaincante que les réquisitoires.

La nuisette, on y a effectivement droit (et ça m'a un peu fait tiquer au début), mais c'est parfaitement intégré à une logique d'ensemble qui se tient absolument.

Tu nous raconteras ! :)

10. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par licida :: site

Sous-entendrais tu par là que les réquisitoires ont fait l'économie d'une éxégèse? :o)

Bon sinon j'ai détésté Armide: orchestre mollasson, mise en scene service minimum porno chic et chorégraphies indigentes, rien à sauver, même d'Oustrac qui me charme tant d'habitude m'a semblé un peu eteinte. Beurk même pas blasé (je découvrais l'oeuvre).

11. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

C'est souvent le cas des réquisitoires en matière d'art, sinon ils s'éteindraient d'eux-mêmes...


Licidetta mio, nous n'avons pas la même définition, il me semble, du "service minimum porno chic" et des chorégraphies inutiles... :-o

Orchestre mollasson... ce qu'il ne faut pas lire. Précisément, l'orchestre jouait sur des textures très diverses, ce qui avait l'avantage tout à la fois de varier les reprises d'entrer en résonance avec le drame.

Quant à D'Oustrac, le verbe fade, moi je veux bien, hein. Mais qui est ton étalon, alors ? (Ca passe même Guillemette au disque, qui il est vrai n'avait pas participé aux représentations alors assumées par Sylvie Brunet.)


Je suis un peu atterré de lire ce que je lis. Paris vous a vraiment dénaturés... Bon sang, vous avez l'excellence devant votre porte, et vous faites la fine bouche !


A part ça, et malgré toute mon ire aussi juste qu'implacable, merci d'être passé donner tes impressions. ;-) Je crois qu'on aura effectivement de quoi causer, et qu'un compte-rendu s'impose de chaque côté de la ligne de démarcation. :)

A plusse !

12. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par Faust

J'attends le compte-rendu avec impatience ! J'y étais aussi hier soir (sans avoir aperçu le camarade Licida ...) et je ne suis point ressorti horrifié comme certains critiques. Carsen fait, certes, toujours un peu la même chose (comme tous les metteurs en scène ...). Mais, si l'on veut de la mise en scène inexistante, il y a ce qu'il faut à Paris en ce moment avec Deflo dans la malheureuse Fiancée vendue ! La mise en scène n'est pas très différente de ce que Carsen faisait dans Alcina avec, tout de même un bémol : il y avait dans Alcina des moments d'intensité dramatique absolument extraordinaires que je n'ai pas retrouvés hier soir, notamment dans le dernier acte. Côté chorégraphie, je m'attendais effectivement à mieux ! Comme je découvrais cet opéra de Lully, j'ai été subjugué par la musique. Bien que je traîne un (trop) long passé de spectateur d'opéra, je ne me suis pas ennuyé ! A moins que je ne sois (prématurément) guetté par la sénilité !

13. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par licida :: site

"C'est souvent le cas des réquisitoires en matière d'art, sinon ils s'éteindraient d'eux-mêmes..."

Euh... je ne vois pas trop ce que tu veux dire; par exemple si je prends mon modeste exemple personnel, je m'étais fendu d'une exegèse assez détaillée de la mise-en-scène, pour finalement l'attaquer de front.

"Paris vous a vraiment dénaturés... Bon sang, vous avez l'excellence devant votre porte, et vous faites la fine bouche !"

Hé ho dites donc, je trouve que tu as une propension un peu trop appuyée à traiter de parisien blasé tous ceux qui critiquent négativement un spectacle, un peu comme Mortier qui pensait que tous ceux qui n'aimaient pas ses mise-en-scène étaient des bourgeois conservateurs: certes ceux là sont la majorité, mais il reste tout de même une partie qui a pu ne pas aimer pour des raisons autres qu'idéologiques. Et si tu me traites de parisien blasé, je vais te traiter de provincial ignare, et toc! Et allez, tu peux nous avouer que ce sont les Terminale option cinéma d'un lycée bordelais qui ont réalisé cette magnifique vidéo du prologue, gnarf gnarf!

Et puis en matière de fine bouche, je te rappelle que quand certains parisiens encensaient L'Etoile, c'était toi qui chipotait :-p

"un compte-rendu s'impose de chaque côté de la ligne de démarcation"

A battaglia! Cela dit c'est surtout l'article de Baja qui sera fouillé; comme je découvrais l'oeuvre, je ne peux que regretter son manque de mise-en-valeur sans pouvoir nommer avec précision les passages incriminés.

A Faust: je ne dis pas que la mise-en-scène est inexistante, juste qu'elle est en mode automatique, ou service minimum, tout y est telescopé et convenu, à aucun moment je n'ai été ému.

14. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par Lavinie :: site

Petit commentaire hors sujet pour claironner haut et fort que j'ai tagué l'admirable CSS en l'intégrant à ma liste des sept blogs préférés (une bêtise qui circule en ce moment).
Libre bien évidemment de continuer ou pas!
(http://lavinie.blogspot.com/2008/10/tagada-tsouin-tsouin.html)

15. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

Je suis terriblement flatté et gêné, Lavinie...

Bien, je vais tenter de reprendre une couleur normale et de faire bonne figure en répondant moins écarlate aux autres commentaires...

Mais ça fait d'autant plus plaisir venant d'un carnet de grande qualité et au si excellentes lectures...

16. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

Bonsoir Faust !

Carsen fait, certes, toujours un peu la même chose (comme tous les metteurs en scène ...).

Et comme tous les compositeurs... et comme tous les spectateurs qui ont une catégorie d'attentes.

J'avoue que j'avais beau ne pas appartenir au clan des admirateurs forcenés de Carsen, je n'avais jamais remarqué vraiment des tics. Une façon de questionner le théâtre, un goût pour les belles images parfois plus que pour le sens (ce n'est pas le cas pour Armide), un penchant parfois un peu prononcé pour une certaine forme de prosaïsme dans les transpositions, mais des recettes toutes faites, non.

Mais, si l'on veut de la mise en scène inexistante, il y a ce qu'il faut à Paris en ce moment avec Deflo dans la malheureuse Fiancée vendue !

En effet. :-)


La mise en scène n'est pas très différente de ce que Carsen faisait dans Alcina avec, tout de même un bémol : il y avait dans Alcina des moments d'intensité dramatique absolument extraordinaires que je n'ai pas retrouvés hier soir, notamment dans le dernier acte. Côté chorégraphie, je m'attendais effectivement à mieux ! Comme je découvrais cet opéra de Lully, j'ai été subjugué par la musique. Bien que je traîne un (trop) long passé de spectateur d'opéra, je ne me suis pas ennuyé ! A moins que je ne sois (prématurément) guetté par la sénilité !

Mais précisément : un spectacle est un tout. Cette musique est pour moi l'une toutes des plus belles écrites de toute la tradégie lyrique, et le texte n'est pas vilain non plus. Il est cependant extrêmement difficile de les commenter visuellement sans les contredire ou les affaiblir. Je m'attendais à un inévitable échec.

De ce fait, parvenir à faire de la beauté visuelle et du sens sur Armide, ça produit nécessairement une très grande soirée - et je me moque bien de savoir si Carsen aurait pu faire mieux. :)


Il va décidément falloir que je me mette à écrire quelque chose de plus complet, parce que je souffre le martyre à voir ne serait-ce que de la tiédeur sur ce travail diablement difficile à réaliser et extrêmement réussi et respectueux au final.

17. Le samedi 18 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

Bonsoir Licida. :)

Euh... je ne vois pas trop ce que tu veux dire; par exemple si je prends mon modeste exemple personnel, je m'étais fendu d'une exegèse assez détaillée de la mise-en-scène, pour finalement l'attaquer de front.

Je parlais de façon plus générale. Tannhäuser est l'un des rares cas où la joute était vraiment constructive des deux côtés, parce qu'elle faisait parler de l'oeuvre. J'avais beaucoup admiré, précisément, le travail fourni sur Alma Oppressa et chez Bajazet autour des problèmes que posait le déplacement de la problématique par Carsen.

Ton reproche sur la réflexion cantonnée au théâtre lui-même, et les soupçons de Bajazet sur une actualisation talentueuse de concepts définis a priori correspondaient assez, d'ailleurs, avec ce que j'avais pu ressentir chez Carsen jusqu'ici - je n'ai pas vu cette production.
Pour Armide, c'est tout aussi vrai... à ceci près que cela produit du sens à tout moment, ou du moins le seconde très efficacement. Ce qui est le plus important au bout du compte étant le résultat et non le processus de création.


Mon propos était donc beaucoup plus général. Tout le monde n'a pas eu votre soin sur Tannhäuser... (Et en revanche, sur Zampa, je vous ai trouvés très courts.)


Hé ho dites donc, je trouve que tu as une propension un peu trop appuyée à traiter de parisien blasé tous ceux qui critiquent négativement un spectacle, un peu comme Mortier qui pensait que tous ceux qui n'aimaient pas ses mise-en-scène étaient des bourgeois conservateurs: certes ceux là sont la majorité, mais il reste tout de même une partie qui a pu ne pas aimer pour des raisons autres qu'idéologiques.

Je n'ai jamais accusé quiconque d'idéologie, et surtout pas toi. :-)

C'est vrai qu'à l'écrit, il est difficile de démêler le jeu du propos sérieux.

C'est assez simple, en réalité, mais il faut le savoir. En deux mots : je ne cherche évidemment pas à juger ou à cataloguer qui que ce soit, c'est contraire à ma religion. On aime, on n'aime pas, on est juste, on est excessif, on est blasé, ça ne me regarde pas ; je lis, je suis d'accord ou pas, on papote en conséquence. Donc tout ça est de l'ordre de la bousculade taquine, et n'entre en rien dans l'estime que je peux avoir pour les gens. [D'ailleurs, tu noteras que je ne t'ai pas traité de parisien blasé, mais que j'ai parlé de quelque chose de plus évasif, qui englobait un comportement d'ensemble, puisque je suis manifestement le seul a avoir été emballé sans équivoque par le spectacle qui était pourtant techniquement parfaitement réalisé, et que ça me surprend.]

Ensuite, sur le fond, oui, je suis vraiment très perplexe. J'ai l'impression que chez une catégorie de mélomanes (dont j'ai fait brièvement fait partie, d'ailleurs), on prend un certain plaisir absurde à diminuer sa satisfaction.
Des professionnels prennent en charge des spectacles, avec plus d'exigences qu'il n'en a jamais eu. Il peut arriver qu'ils ne travaillent pas assez ou qu'ils se trompent. Mais en règle générale, et surtout dans les grandes capitales culturelles, on entend surtout de l'excellence, et même bien plus qu'il n'en faut pour se faire plaisir.

Et j'ai l'impression que le grand jeu (singulièrement sensible à Paris, en raison de la couverture énorme de la presse, des sites et des carnets) est de prendre une position radicale entre les pour et les contre. Que le plaisir tient plus dans le relevé de décalages, d'erreurs conceptuelles que dans le fait de profiter, tout simplement, d'entendre de la bonne musique, de voir du bon théâtre bien exécutés...
C'était particulièrement sensible sur certains forums que j'ai lus dans une autre vie internetique.

En l'occurrence, la mise en scène de Carsen a tout pour irriter si on relève toutes les petites ficelles dont il se sert... Mais le résultat brut, lui, fonctionne tout à fait.

Si tu veux, je fais une différence entre un ressenti (d'ailleurs, je viens de poster que je n'avais pas été exceptionnellement emballé par le mise en scène de Deflo, ni même l'effet du Smetana lyrique, que j'aime beaucoup au disque, en salle) et la recherche d'une prise de position vis-à-vis d'un spectacle professionnellement exécuté.

J'ai l'impression que ça met à distance l'oeuvre, que ça éclipse le travail des professionnels, que ça diminue le plaisir de tout le monde. Que ça fait prendre au sérieux un divertissement.

La grande prise de position, je limiterais ça, il me semble, à la dénaturation des oeuvres (exécution délibérément désinvolte, coupures qui rendent le tout incohérent, traitement stylistique qui empêche l'oeuvre de fonctionner).

Et pour finir, plus le temps passe, plus je trouve le jugement un peu déplacé, un peu facile. Pour avoir pratiqué le chant lyrique, par exemple, je sais bien que la voix peut tout à fait, pour une vétille (gorge un peu sèche, nourriture pas bien adaptée, échauffement insuffisant, causeries trop longues, sommeil mal calibré...), ne pas répondre. Et pourtant les professionnels assurent le spectacle tous les soirs (au prix d'une discipline de vie fort peu enviable). Un instrument se désaccorder à cause du temps. Une mise en scène être prise en mauvaise part parce que le public ne la prend pas dans le bon sens.

En somme, avec le temps, je verse peut-être dans la naïveté du si tu n'es pas content, tu n'as qu'à le faire toi-même. A partir du moment où il est réalisé professionnellement, si un spectacle me séduit, j'en parle (si j'en ai le temps). Sinon, je ne m'étends pas plus qu'il n'est nécessaire. C'est un choix personnel, que je comprends fort bien qu'on ne partage pas (ce n'est pas très amusant), et tout ne se vaut certes pas.
Mais le plaisir de hiérarchiser des versions en évitant de parler des oeuvres ou de considérer que peut-être que l'artiste, lui aussi, a réfléchi à ce qu'il souhaitait produire, ça me laisse peu enthousiaste.

Tu vois, ça ne s'applique pas vraiment à toi, c'est juste l'expression d'un ressenti dubitatif, parfois gêné, devant des critiques expéditives ou trop radicales (même si argumentées). Lorsque je lis que le spectacle de dimanche soir était médiocre, je me demande s'il s'agit d'une comparaison un peu blasée avec la qualité superlative de ce qui passe quotidiennement à Paris (mais qui n'en reste pas moins, d'un point de vue non relatif, exceptionnel) ou d'un désir de prendre position, pour - je ne sais pas - avoir l'impression de participer à la vie culturelle ?

Comme tu peux le constater, ce ne sont que des questions, et ça ne te concerne pas vraiment directement, c'est beaucoup plus vaste que ton avis émerveillé ou pas sur Carsen, ce que contenait cette petite phrase énigmatique. :)


Après, oui, que tu trouves ça insuffisant, ça me laisse rêveur, mais je n'ai pas à juger ton propre ressenti. Je suis curieux, en revanche, de te lire, pour voir les remèdes ou les pistes que tu suggères, et donc la lecture d'Alma Oppressa reste tout aussi indispensable, bien sûr. ;)


Je ne suis pas sûr d'être vraiment plus clair et vraiment moins désagréable comme ça, ça me paraît difficile à expliquer, ça se ressent beaucoup plus nettement lorsqu'on est en présence. :) C'est juste un ressenti personnel qui se demande pourquoi même l'excellence ne suffit pas à certaines catégories de mélomanes très informés, et pourquoi cette excellence leur paraît médiocrité si elle ne répond pas à certains critères supplémentaires. Ca n'a rien d'un jugement dans mon esprit (sauf pour certains poseurs, mais là, je pense que je ne suis pas le seul à être agacé).

Lorsque je dis que Paris vous a dénaturés, j'exprime mon désarroi, mais c'est bien évidemment de l'humour, je ne te traite pas de dégénéré. Et puis d'abord j'adore les dégénérés et stigmatisés de toute espèce.

Bien, ce n'est pas plus clair, je le crains, donc n'hésite pas à m'assaisonner en privé si tu me trouves désobligeant, ça sera plus facile sans doute de causer, et je ne veux surtout pas te vexer.



Et puis en matière de fine bouche, je te rappelle que quand certains parisiens encensaient L'Etoile, c'était toi qui chipotait :-p

Oui, tout à fait, j'ai chipoté parce que j'étais moins enthousiaste ici ou là, mais je n'ai jamais dit que c'était un mauvais spectacle avec de mauvais compositeur, chanteurs et instrumentistes. :)
D'ailleurs il me semble bien avoir vigoureusement défendu D'Oustrac et Staskiewicz (qui n'étaient pas dans leur meilleur soir, certes), mais ce n'était peut-être pas chez toi.


A battaglia! Cela dit c'est surtout l'article de Baja qui sera fouillé;

Il s'est déplacé pour un Lully, et par Carsen ? Flûte, j'espère que ce n'était pas dimanche dernier, on se sera manqués. :-|

18. Le samedi 18 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

Hou-là, dans mon désir ardent d'expliciter, j'ai sérieusement logorrhéisé...

19. Le samedi 18 octobre 2008 à , par licida :: site

Merci pour cette longue réponse, effectivement cela n'est pas du tout plus clair, mais cela me donne l'occasion de rebondir sur quelques élements :)

Je me pose aussi souvent la question du jugement et de sa valeur: c'est pour cela que j'avais éprouvé le besoin de me justifier sur mes critères d'évaluation sur mon blog et de rappeller que les critiques restaient des scribouillards parfois talenteux en face des chanteurs même les plus mauvais.
C'est également pour cette raison que j'écris de moins en moins sur les spectacles qui m'ont déplu: quand on voit beaucoup de spectacles comme moi, écrire demande une energie considérable pour ne pas dire toujours la même chose et je n'ai plus l'energie de me lancer dans critiques négatives; quand elles le sont, c'est que je trouvais quelque chose d'intellectuellement interessant dans la critique, quelque chose qui n'était pas évident au premier abord (le contre sens de Carsen dans Tannhauser, la condescendance pour les petites gens de Louise...), inversement je n'avais rien écrit sur Zampa car j'avais trouvé le spectacle tellement tarte et la musique tellement pompière au premier abord que je n'avais besoin d'aucun raisonnement pour m'en convaincre et même après avoir lu ta présentation de l'oeuvre, je n'arrive pas à apprécier; sans doute touche-t'on là au mur du subjectif.
Cependant je continue à écrire des critiques pour le simple plaisir de la discussion et de l'echange esthétique qui aide à préciser ce que l'on aime ou pas chez tel ou tel artiste: je n'ai jamais tiré à boulet rouge sur Franck Ferrari juste pour le plaisir de le vexer lui ou un membre de sa famille, mais simplement pour mettre le doigt sur ce qui me gene dans son chant, et avoir des avis contraires ou divergents permet de raffiner et de sortir des a priori et des catégorisations faciles.
Tout cela pour dire que j'apprécie beaucoup que l'on me dise le pourquoi d'un ressenti pour mieux comprendre le mien, notemment ce que j'ai loupé, ce que l'artiste a pu dégager et qui n'a pas trouvé d'écho en moi; de toute façon ici le scepticisme est roi, rien n'est vérité.

Ensuite la grande question du blasé: evidemment ces personnes qui trouvent toujours à diminuer leur satisfaction pour prendre les allures du connaisseur et regarder de haut les néophytes tout à leur enthousiasme juvénile de la découverte, ça existe. Mais à coté de ceux là, il y a aussi ceux qui à force d'aller tout voir deviennent de plus en plus éxigeant en raison de leur histoire artistique. Tout comme on augment les doses d'une drogue pour retrouver l'émotion première, on devient de plus en plus éxigeant à force de voir des spectacles et surtout l'on approche de plus en plus son gout de sa personnalité, on individualise son jugement. Le problème n'est donc pas tant de hierarchiser les prestations que de combler nos attentes de plus en plus précises. Et c'est devant ces attentes, ces a priori que l'on reconnait les grands artistes, ceux qui réussissent encore à vous surprendre alors que vous pensiez les connaitre, eux ou la partition, par coeur. Ainsi même parler d'excellence reste subjectif, cela n'a rien d'évident pour tous.
Evidemment si comme beaucoup, on se contente de voir dans le spectacle un divertissement, un à coté récréatif, on peut trouver son plaisir très facilement mais ces spectateurs là seront ceux qui apprécieront le déballage de tripes de Schicoff et passeront à coté de la noblesse en ruine de Merritt dans La Juive. Ils auront été ému certes, mais d'une émotion plus passagère qui se sera dissipée une fois sorti de la salle.

Le philosophe Alain disait quelque chose de très intéressant (et c'est rare!) à propos du jugement: il disait en somme que devant un spectacle celui qui se laissait prendre totalement à l'illusion référentielle (paradigme: l'enfant) profitait aussi peu du spectacle que le connaisseur qui prenait du recul par rapport à tout (et refusait ainsi l'émotion esthétique) car son émotion n'était pas ésthétique mais "réaliste".
Dès lors la critique négative (chez ceux qui ne jouent pas les blasés) nait de cette frustration de n'avoir pu prendre du plaisir, de n'avoir pas été ému esthétiquement. C'est pourquoi il est bien plus facile de développer ce qui nous déplait que ce qui nous plait: on a pas eu l'occasion de prendre du recul puisque l'on profitait de l'émotion; dès que l'on en est exclu, l'intellect prend le relai pour expliquer et apaiser la frustration. Personnellement j'enrage de trouver Bach chiant quand la majorité des mélomanes y voient un génie sans pareil et suis terriblement frustré de ne pas trouver du plaisir à son écoute comme eux.
Et pour en revenir à cette Armide, si j'ai hate de te lire, c'est pour savoir ce qui t'a tant plu et comment cela t'a plu, non pas pour me convaincre de ce qui ne m'a pas persuadé, mais pour mieux comprendre ma sensibilité.

Sinon je n'ai pas été blessé de ta remarque sur la dénaturation parisienne, c'est simplement que je trouvais cette évaluation des jugements un peu trop caricatural. Tout comme la perplexité devant un avis radicalement différent du leur pousse certains à taxer l'autre de sourdité, ça ne fait pas avancer le schmilblick et ça agace.

Sinon pour Smetana j'irai dans deux semaines, j'ai toujours l'espoir que Deflo s'en sorte aussi bien que pour L'Amour des 3 oranges, quoique vous sembliez en dire toi et Faust 8-)

20. Le mercredi 22 octobre 2008 à , par Bajazet le Court :: site


« Il s'est déplacé pour un Lully, et par Carsen ? »
Non mais c'est quoi, ces insinuations ?? Je n'en attendais rien, mais pour la tragédie lyrique je me déplace dans la mesure du possible. Je vous narrerai une autre fois mon séjour à Lyon il y a 15 ans pour le Phaéton de Minko et Saporta, et mon passage dans un hôtel borgne où le traitemet anti-parasites n'était pas à jour.

Le débat sur Armide promet si les plaidoieries sont d'une telle abondance avant même la clôture de l'instruction 8-)

21. Le jeudi 23 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

"Bajazet le Court"

Vous avez donc lu bien attentivement notre indispensable logorrhée... :-/

Disons que contrairement à votre science habituelle et à vos avis virtuoses, la critique sur Zampa un pirhath était surtout jouissive à lire, mais respirait moins, il me semble, la compréhension intime du genre que dans le reste de vos articles.


Pardon pour les insinuations. Je suis tout de même rassuré d'avoir confirmation de vos préventions - qui m'avaient fait imaginer que je ne vous y trouverais pas. J'ai eu peur que vous avoir manqué à quelques mètres près.

Concernant Armide, je ne sais pas si le débat promet, je n'ai pas commencé le début des prémices... mais je ne doute pas que votre nouvelle parution sera source d'une inspiration (et sans doute d'une juste indignation) à la mesure de votre mérite, bien que la réalisation en soit nécessairement limitée par les nôtres.

22. Le jeudi 23 octobre 2008 à , par Bajazet le Court :: site


Relevez-vous, et sachez qu'au TCE je suis joignable à l'entracte auprès de la dame du vestiaire qui vend des esquimaux, et à qui je raconte des histoires marseillaises pour la désennuyer.

23. Le jeudi 23 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

C'é noté, excéllânce.

24. Le jeudi 23 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site

Bonsoir Licida,

Je réagis un peu tard, mais tu brasses beaucoup de matière...

effectivement cela n'est pas du tout plus clair,

Jem'endoutais. :-)
Bien, alors en deux mots : ce n'était pas une mise en cause personnelle, juste une plaisanterie te concernant (je pensais que tu le ressentirais comme telle), mais mêlée, il est vrai, d'un sentiment plus général sur le ton de beaucoup de commentaires de spectacles, qui à force d'exigences perdent à mon avis la mesure... et le plaisir. (Sans parler, parfois, du respect qui laisse à désirer...)


C'est également pour cette raison que j'écris de moins en moins sur les spectacles qui m'ont déplu: quand on voit beaucoup de spectacles comme moi, écrire demande une energie considérable

Même lorsqu'on en voit peu, je te rassure. :-)


(le contre sens de Carsen dans Tannhauser, la condescendance pour les petites gens de Louise...)

Effectivement, et ce n'était pas cruel ou blasé d'ailleurs.

, inversement je n'avais rien écrit sur Zampa car j'avais trouvé le spectacle tellement tarte et la musique tellement pompière au premier abord que je n'avais besoin d'aucun raisonnement pour m'en convaincre et même après avoir lu ta présentation de l'oeuvre, je n'arrive pas à apprécier; sans doute touche-t'on là au mur du subjectif.

C'est possible. Je suis très sensible à plusieurs critères ici, à savoir le théâtre (les dialogues étaient remarquablement dits), la musique stylisée et le type d'humour (une intrigue stéréotypée qui se regarde comme telle). Moi, ça m'amuse énormément, ça me touche aussi. Je comprends parfaitement qu'on soit imperméable à cette esthétique.
Dans le genre, en tout cas, ça me paraît une réussite majeure (à ranger aux côtés des meilleurs Meyerbeer). Un cran supérieur à la Dame Blanche (en ce sens, il faudrait que je relance la discussion avec Bajazet pour mieux comprendre, mais je devine que c'est la grâce qui a fait toute la différence pour lui), pour en rester strictement au même registre, et infiniment meilleur que du Auber.


Mais à coté de ceux là, il y a aussi ceux qui à force d'aller tout voir deviennent de plus en plus éxigeant en raison de leur histoire artistique. Tout comme on augment les doses d'une drogue pour retrouver l'émotion première, on devient de plus en plus éxigeant à force de voir des spectacles et surtout l'on approche de plus en plus son gout de sa personnalité, on individualise son jugement. Le problème n'est donc pas tant de hierarchiser les prestations que de combler nos attentes de plus en plus précises.

Voilà, tu mets le doigt dessus. Je comprends très bien ça, mais lorsque je le vois exprimé dans des formules négatives pour ceux qui assurent le spectacle, ça me met très mal à l'aise. S'ils font leur boulot très bien, mais sans génie, il est assez injuste de les accuser d'être ternes.
(Par exemple, ce que tu dis de l'orchestre de Christie dans Armide me laisse pantois. Ca fourmillait d'idées. Il suffit de lire la partition ou d'écouter l'enregistrement par ailleurs excellent de Herreweghe pour s'en convaincre, c'est pour le coup objectif : beaucoup de choses non écrites sont faites en relation directe avec le texte ou la mise en scène.)


C'est pourquoi il est bien plus facile de développer ce qui nous déplait que ce qui nous plait: on a pas eu l'occasion de prendre du recul puisque l'on profitait de l'émotion; dès que l'on en est exclu, l'intellect prend le relai pour expliquer et apaiser la frustration.

C'est souvent, aussi, un problème de conception a priori, de manque de plasticité de la part du spectateur informé. C'est une pente que j'ai vigoureusement combattu chez moi, sous peine de toujours refaire mentalement (comme Diderot dans ses Salons, et singulièrement les premiers...) les oeuvres ou les interprétations à ma sauce, sans jamais rien créer au bout du compte.

Avec un peu d'empathie, on peut se plonger (et la présence en salle s'y prête très bien) dans un univers qu'il faut accepter comme tel. Ici, Carsen n'a pas du tout adopté la figure d'Armide tel que je la perçois, et l'a même réduite (j'imagine aisément que Bajazet aussi aura été incommodé par le côté univoquement amoureux et lascif du personnage), mais sa vision était si bien appuyée sur la musique et la scène que j'ai accepté l'entorse à mes propres conception, lâché prise, et me suis laissé mener dans un parcours vraiment enchanteur pour moi...


Sinon je n'ai pas été blessé de ta remarque sur la dénaturation parisienne, c'est simplement que je trouvais cette évaluation des jugements un peu trop caricatural. Tout comme la perplexité devant un avis radicalement différent du leur pousse certains à taxer l'autre de sourdité, ça ne fait pas avancer le schmilblick et ça agace.

Précisément, ce n'était pas cela et j'espère que le début de mon message l'a un peu clarifié. Si je devais avoir des cibles d'humeur, ce ne serait certes pas toi... !

Mais mon message initial était flou, et ce qui serait très bien passé à l'oral était sibyllin à l'écrit.


Sinon pour Smetana j'irai dans deux semaines, j'ai toujours l'espoir que Deflo s'en sorte aussi bien que pour L'Amour des 3 oranges, quoique vous sembliez en dire toi et Faust 8-)

Je serais ravi que tu découvres toutes les idées géniales que j'ai manquées côté cour. :-) Non, en fait je serais juste furieux contre mon chaperon.

Ce n’était pas du tout indigne, juste un peu Met sur les bords, le kitschouille en moins… et ce n’est pas ce qui me transporte le plus.


Merci pour ta longue et riche réaction. :)

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David Le Marrec

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