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Chostakovitch - Quelle intégrale des quatuors à cordes ?

Question récurrente. Quelques pistes. On ne retient que le recommandable et le décommandable, évidemment. Sans quoi on y passerait notre jeunesse - et celle de nos lecteurs.

Les lutins recommandent :

L'intégrale Beethoven
Le quatuor russe fondé en 1922 débute sa collaboration avec Chostakovitch en 1938, et crée douze des quinze quatuors à cordes du compositeur. Leur travail est si étroitement lié que Chostakovitch dédie ses quatuors 11 à 14 à chacun des musiciens - à partir du décès du second violon Vassili Chirinsky.
Très sûrs instrumentalement, considérablement engagés, il font valoir une interprétation tendue à l'extrême, regorgeant de textures très diverses, extrêmement volubiles. Le son en est à la fois plein et très peu rond, exactement ce qu'il faut pour nous dans ces pièces.

ou bien :

L'intégrale Eder
Chez Naxos. Moins d'exaltation des moments et du détail, mais une justesse de ton et de style sans équivalent. Le son de l'ensemble est plus banal sans doute, mais juste avec ce qu'il faut d'intensité pour soutenir les pièces ; et de refus du vibrato excessif et du confort moelleux pour servir avec exactitude cette musique. Exemplaire de ce que peut l'interprète qui se coule dans l'esprit d'une oeuvre.

De plus :

L'intégrale du Quatuor Rubio (Globe, reprise pour une bouchée de pain chez Brilliant Classics) s'inscrit dans la même esthétique que les Fitzwilliam : quasiment pas de vibrato, un son presque blanc, peu de contrastes. Mais cette vision morne et distanciée se fait avec une vigueur et une conviction infiniment plus convaincantes, et il se dégage de ces sons droits quelque chose d'assez magnétique. Une clarté voilée, peut-être. Et une articulation admirable, qui épouse les contours déceptifs des mélodies de Chostakovitch.

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D'autres versions excellentes, peut-être moins ultimes de façon subjectives, mais fascinantes, sont à citer

La première version des Borodine (Melodiya), avec les mêmes caractéristiques de rondeur sonore que la seconde, est beaucoup plus simple, directe et urgente, et serait à recommander, à défaut d'atteindre les sommets des deux autres citées, pour de très belles qualités d'évidence. On peut l'entendre sur Musicme.

Dans un goût assez équilibré et objectif, on peut aussi louer l'intégrale des Brodsky, toutefois nettement moins intense que les deux précédentes (ou que la première des Borodine, mais avec un son plus conforme à notre idée).
Elle a l'avantage d'être écoutable sur Deezer.

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A l'inverse, quelques interprétations célèbres et très facilement disponibles que nous ne recommanderions pas.

On peut passer sur le Quatuor de Saint-Petersbourg, très souvent présent chez les disquaires, ni très beau ni très habité.

De même, le travail plus propret des Fitzwilliam, avec des sons droits qui rappellent plutôt le début du siècle, mais sans chaleur, n'emporte pas vraiment l'enthousiasme. L'évolution d'un quatuor à l'autre semble escamotée par la neutralité ambiante de l'élocution.

Enfin, les Borodine II (EMI), mais uniquement par goût. A notre sentiment, leur son est trop robuste, trop maîtrisé, pas assez fêlé ; le beau son reste omniprésent. Cela reste absolument magnifique et d'une très grande intensité, il faut bien le dire, mais trop magistral pour cette musique à notre avis. Mais ceci est vrai d'abord et presque uniquement pour la seconde intégrale (chez EMI, la mieux diffusée).

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Il va de soi que ce très rapide tour d'horizon n'a valeur que de conseil, en essayant d'abord de caractériser chaque intégrale, pour que chacun fasse son choix. Et qu'il ne s'agit nullement d'un jugement porté sur les interprètes, ni de propositions normatives.



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Commentaires

1. Le dimanche 18 janvier 2009 à , par lou :: site

ce très rapide tour d'horizon n'a valeur que de conseil

et la première intégrale / Borodine qui 'serait à recommander', c'est celle de Melodiya ? J'en suis à la plage 1 (sur 7 h 10'). J'aime bien la jaquette à la Malévitch !

2. Le dimanche 18 janvier 2009 à , par Morloch

J'ai aussi la première Borodine, et je trouve un peu difficile les lutins qui font la fine bouche.

Valentin Berlinsky, l'âme des Borodine et le plus mystérieux des violoncellistes, nous a quitté récemment :S

3. Le dimanche 18 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec

Oui, c'est ça, chez Мелодия. (Ma disposition prêtait peut-être à confusion, Morloch, mais c'est très très bien. C'est la seconde Borodine qui me paraît aussi solide qu'un peu hédoniste, sans concession expressive au son parfait.)

Je dis juste que je préfère d'autres lectures plus en style à mon avis (et question style, quand on est thuriféraire de Fleming, pouêt pouêt), dans la violence (Beethoven) ou dans l'introspection (Eder). Parce que les Borodine restent toujours très sûrs et très ronds.

A part ça, il y a peu d'années, les Parkányi (ex-Orlando) ont proposé de très beaux quatuors centraux (6-7-8) en concert, leur son serré très caractéristique du son... pragois (oui, il y a comme un problème) convenait à merveille ici. Leur musicalité aussi, il va sans dire.

4. Le dimanche 18 janvier 2009 à , par lou :: site

спасибо
Je vais commander la Малевич - ce sera pour étrenner la nouvelle chaîne qui doit arriver mardi (celle avec les Ditton a plus de vingt ans et elle ne s'est pas vraiment remise de Barbaraaargh).

5. Le lundi 19 janvier 2009 à , par Morloch

Je suis resté sentimentalement attaché au quatuor Borodine que j'ai vu plusieurs fois en concert depuis le début des années 1990. La violence et l'introspection sont bien là dans leurs versions des quatuors. Seulement, ils ne s'étalent pas dans dans la démonstration, eux.

Plus sérieusement, il faudra que j'écoute l'intégrale des Beethoven.

6. Le lundi 19 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec

Ah oui, BaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRHHHHHHHHHHHbaAaAaAaArrRRrrrrraaaahhhh, ça ne pardonne pas.

(C'est l'Art de la Fuge, d'une certaine façon.)


Oui Morloch, tout est là... Cependant avec une priorité au beau son, devant la violence, l'instrospection et même, de mon point de vue, le ton juste.

7. Le mardi 20 janvier 2009 à , par lou

Je ne sais toujours pas si le site donné en lien pour Morloch est le site de Morloch.
Je vais laisser un message.

La Nouvelle Neuve est arrivée hier, c'est une 10,6x36,9x22 - tu apprécieras la discrétion de la publicité.
Impressionnante ! Small is definitely beautiful. Non ! on ne compare pas à la grande, qu'elle est jalouse ! il faut lui racheter une platine cd - ladite n'était pas de la même parenté, pas de quoi faire une crise !

Voilà pour les nouvelles du jour, demain vous apprendrez les nouvelles d'après-demain.

[j'écoute un luth que tu avais conseillé, que je n'ai trouvé qu'en Australie, ce qui m'a valu une sévère réponse - David propose le sublimissime et vous vous débrouillez, les chats aiment bien le luth]

8. Le mercredi 21 janvier 2009 à , par Morloch

Ah mais si, j'avoue que ces pseudos sont un peu confus, mais c'est bien chez moi que David indique.

Je vais essayer d'écrire plus, promis.

9. Le samedi 24 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec :: site

Félicitations Lou ! Et merci pour le faire-part, toutes ces dentelles, il ne fallait pas !

(Oui, un peu que ça avait soufflé dans les chaumières - comme dans la mienne en ce moment, petite brise nocturne du Sud-Ouest -, je sélectionne l'excellence, je la présente clefs en main, je la tire du fatras des fausses valeurs discographiques qui encombrent la fréquentation de ce compositeur mineur... et on me fait remarquer non sans désinvolture que ce n'est pas disponible, ou alors seulement au Japon. Quelle indécence...)

10. Le mardi 27 janvier 2009 à , par lou

La Малевич est excellente. Je me demandais si 7 heures de crincrins, ce ne serait pas un peu lassant. Non. Je l'ai déjà écouté deux fois et il y a une pause avec le quintet piano (Sviatoslav Richter). Un plaisir. Merci David, merci Morloch.

David, as-tu déjà parlé de Lady Macbeth, un opéra côplétment déjinté, comme on dit au parterre. J'ai un enregistrement dvd qui n'a rien à envier à la partition. Quand je l'ai regardé pendant l'enregistrement, je me suis senti très seul sur la planète audimat - un sentiment seulement.

Je n'avais pas encore lu le com 9. Je vois, David, que tu as une aussi (encore) bonne mémoire que moi.
Ce n'était pas au Japon, mais en Australie et, oui, c'est vrai, en plus tu avais fait une bourde dans les pochettes en image...

11. Le jeudi 29 janvier 2009 à , par adriaticoboy

Il me semble qu'il y a ici une certaine confusion entre les différentes intégrales du quatuor Borodine.


Leur première "intégrale"* est en fait celle de 1967-71, publiée à l'origine chez Melodiya mais aujourd'hui éditée par Chandos:
www.amazon.fr/dp/B00008WQB4
*Manquent logiquement les quatuors n° 14 & 15, qui n'étaient pas encore composés à l'époque.


Leur seconde intégrale, complète cette fois, date des années 1978-83 et est en partie constituée d'enregistrements en public. C'est ce cycle que Melodiya a rééditée il y a 2-3 ans et que vous appellez à tort "la première version des Borodine":
www.amazon.fr/dp/B000HXE5BK
De plus, je pense que c'est de cette intégrale qu'il s'agit quand David parle de la version Borodine II chez EMI. Avant la chute du Mur, certains enregistrements soviétiques étaient en effet parfois publiés sous licence par les grandes maisons occidentales. C'est le cas ici. Mais contrairement à ce que dit David, l'édition EMI est aujourd'hui indisponible, vu que Melodiya a repris l'exclusivité de la distribution.


Il n'y a pas de troisième intégrale, les Borodine ont seulement réenregistré les quatuors n° 2, 3, 7, 8 & 12 pour Virgin durant les années 90:
www.amazon.fr/dp/B000027JEP

12. Le vendredi 30 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec

Salut Adriatico !

Tu es en train de m'expliquer que j'ai un avis très différent sur deux fois la même intégrale ? C'est génial. :-)

Effectivement, l'édition EMI (je n'avais pas pensé à la licence, je suis un garçon très comme il faut), je l'ai abordée il y a déjà longtemps. La nouvelle version Melodiya, beaucoup plus récemment.

Donc Borodine c'est bien et je bats mon chapeau (ce qui vaudra toujours mieux que manger sa coulpe).


Merci à toi pour la Lumière !

13. Le vendredi 30 janvier 2009 à , par adriaticoboy

Tu es en train de m'expliquer que j'ai un avis très différent sur deux fois la même intégrale ? C'est génial. :-)


Dans le doute, je m'étais abstenu de tout commentaire désobligeant. ;-)
Par confusion, ce que tu appelais la seconde intégrale chez EMI pouvait très bien être en réalité la collection d'enregistrements Virgin. Les différences que tu notais avec le cycle précédent (Melodiya) restaient donc potentiellement valables.

Maintenant, si tu es sûr que c'est bien une intégrale EMI que tu as fréquentée, alors c'est forcément l'intégrale Melodiya de 1978-1983. Et si c'est bien avec la réédition de celle-ci (coffret jaune) que tu as comparé tes souvenirs de l'intégrale EMI, alors tu as bien comparé deux choses identiques. :hehe:
(Mais personne n'est à l'abri de ce genre de mésaventure. Moi-même il m'est arrivé de m'enthousiasmer pour des enregistrements prétendument inédits de certains chefs qui étaient en réalité des versions connues que je fréquentais depuis longtemps...)
;-)

14. Le vendredi 30 janvier 2009 à , par lou :: site

David n'a pas forcément tout faux, croyez bien, Adriatico, que j'en suis désolé, je me suis promis, un jour, de l'avoir un jour ***, cela fait trois ans.

l'édition EMI est aujourd'hui indisponible

Non, sur le lien que vous donnez on trouve le coffret à $185.00 (la Malevich est à 37,55 euros sur Amazon.fr).
D'autre part, dans l'édition EMI, il manque Two Pieces for Strings Octet, Op. 11, avec le Prokofiev Quartet. La Melodiya n'est donc pas un clone parfait de l'EMI.
Enfin, rien n'interdit de penser que les Borodin ont anticipé la composition des 14 et 15 par leur interprétation, tant est grand leur talent.

***
il me semble que dans l'article, avant de récentes modifications, David s'était pris les pieds dans les cordes en nommant "première version" ce qu'il entendait par "seconde" et inversement.
[fin de compte, c'est ce qui compte, il a induit un achat, peut-être plusieurs, chez Amazon.fr et on ne regrette pas - le Malevich en couverture est superbe, on ne se lasse pas de le regarder... quand la chaîne est éteinte]

15. Le lundi 2 février 2009 à , par Morloch

Ah d'accord Adriatico clarifie tout, donc je parlais de la première intégrale Borodine dans l'édition Chandos sans les deux derniers quatuors.

Ce qui ne me dispense pas de trouver la version des Beethoven :)

16. Le lundi 2 février 2009 à , par lou :: site

ICI, est-ce ce que vous cherchez ?

17. Le lundi 2 février 2009 à , par Papageno :: site

Non, c'est plutôt ici:

http://musique.fnac.com/a1900035/Dimitri-Chostakovitch-Les-Quatuors-a-cordes-CD-album?Fr=20&To=0&Ra=-2&from=201&mid=1900037

Avec ces quatuors qui portent des noms de compositeurs, c'est vrai qu'on s'y perd, mais il ne faut pas confondre les quatuors de Beethoven joués par le quatuor Borodine et les quatuors de Chostakovitch joués par le quatuor Beethoven :-) d'ailleurs si ça se trouve les Beethoven ont enregistré les quatuors de Borodine, ce qui permettrait de boucler la boucle ...

18. Le mardi 3 février 2009 à , par lou

oh la la
la version Shosta PAR les Beethoven
et pas la version des Beethoven par les Borodin !
Et on me dira encore parfois que je ne suis pas clair !
Merci, Papageno et pour le trait d'humour de la fin :)

19. Le mercredi 4 février 2009 à , par DavidLeMarrec

Oui, Adriatico, je confirme (et ton tact t'honore), c'était bien EMI, et je trouve ça très drôle, parce que je n'avais pas réécouté depuis quelques années en effet.
L'autre explication tient aussi à ce que j'avais beaucoup insisté sur le Quinzième à l'époque, alors qu'ici mon attention a été retenue par les quatuors centraux (Septième et Huitième en particulier).

La distorsion du souvenir, ou plutôt la modification de ma façon de recevoir est vraiment intéressante. Je ne suis pas mécontent de l'aventure, elle montre que je parviens à apprécier des plats même aux antipodes de mes appétits, et de façon plus importante, manifestement, qu'il y a quelques années.

Effectivement, vu que j'avais toujours entendu parler de l'intégrale Borodine I comme de celle chez Melodiya, je n'ai pas imaginé que ce pouvait être la reprise par Melodiya des enregistrements EMI (!). Sans compter que je n'imaginais pas un rachat dans ce sens, à vrai dire...


Lou :
il me semble que dans l'article, avant de récentes modifications, David s'était pris les pieds dans les cordes en nommant "première version" ce qu'il entendait par "seconde" et inversement.
[fin de compte, c'est ce qui compte, il a induit un achat, peut-être plusieurs, chez Amazon.fr et on ne regrette pas - le Malevich en couverture est superbe, on ne se lasse pas de le regarder... quand la chaîne est éteinte]

Je n'ai pas conservé trace de ces modifications, mais autant qu'il m'en souvienne, c'était plutôt du côté des lecteurs qu'on n'avait pas saisi ce que je voulais dire...
Mais effectivement, vu que j'ai parlé deux fois de la même chose, il y a forcément l'un des deux qui est faux au bout du compte. :-)

20. Le samedi 7 février 2009 à , par lostinthiswhirlpool

D'où l'intérêt de parler de la date d'un enregistrement, plutôt que de la maison de disques qui l'édite.
Surtout avec les rachats de l'un par l'autre.

Mais les dates d'enregistrement ne figurent malheureusement pas toujours à l'extérieur des disques...

21. Le samedi 7 février 2009 à , par DavidLeMarrec

Exact, et la date ne permet pas non plus pour celui qui ne possède pas le disque de le trouver sans erreur. On en revient au point de départ : il faut courir après l'information, ce qui suppose déjà de savoir qu'elle existe. (Et qu'elle existe réellement.)

Je ne parle même pas des confusions entre date d'enregistrement (intéressante pour l'auditeur) et date de publication (la seule valable légalement)...

22. Le dimanche 4 novembre 2018 à , par Yannig

A propos de la version Fitzwilliam, je vous trouve un peu injuste. Mais, il faut bien l'avouer, je suis un des rares à bien apprécier leur interprétation, pour des raisons assez particulières :
je trouve qu'il tire la musique vers le dodécaphonisme à la Webern (ou même Bach, finalement), avec leur jeu plutôt "blanc".
Ce qu'on perd en émotion directe, on le regagne en lecture de la structure, et en une forme de spiritualité.
Personnellement, ça me convient aussi très bien, et je trouve qu'on y voit particulièrement le génie de Chostakovitch.

Et finalement, si j'aime beaucoup la version du quatuor Beethoven, j'écoute aussi assez régulièrement ces Fitzwilliam. Et j'écoute un peu moins les autres versions présentées ici.


Vous ne parlez pas de la version du Quatuor Danel, que je trouve vraiment très bien.

23. Le dimanche 4 novembre 2018 à , par DavidLeMarrec

Bonjour Yannig !

J'ai croisé beaucoup de mélomanes qui m'ont gourmandé sur mes réticences envers les Fitzwilliam (et d'autres qui les honnissent comme quasi amateurs, tellement précautionneux, etc.). Mon avis n'est donc pas forcément partagé ici (comme souvent !), même si les Beethoven et Borodine font assez largement consensus.

Si je ne parle pas des Danel (que j'aime beaucoup, pour leur son, le sérieux absolu qu'ils ont dans la considération pour les œuvres, et puis leur attitude face au répertoire, comme donner, jusqu'en concert, du Tichtchenko !), c'est que la notule date de 2009… il me semble que l'intégrale des Danel est assez nettement postérieure !

Je n'ai pas été pleinement satisfait : pas le côté un peu geignard ou terne des Fitzwilliam, mais ils sont aussi très objectifs, un peu blancs, pas très volontiers paroxystiques, et ce corpus ayant un peu décru dans mon estime au fil des ans, je ne suis pas contre un peu d'animation.

Dans le même intervalle, j'ai réécouté les Brodsky, et je suis devenu fou de toute leur discographie : cette capacité d'irisation est assez surnaturelle, et apporte bien des satisfactions dans les moments arides et désolés où il dévoilent de discrètes nacrures insoupçonnées (tout en demeurant engagés et combattifs, ce n'est pas de l'hédonisme hors-sujet).

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