Carnet d'écoutes - Vincent d'Indy, Gabriel Pierné et Henri Rabaud à l'orchestre
Par DavidLeMarrec, samedi 14 février 2009 à :: Domaine symphonique - Carnet d'écoutes :: #1140 :: rss
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Tiré du disque Pierre Dervaux / Philharmonique des Pays de Loire (trois CDs d'Indy, Pierné et Rabaud).
=> D'Indy : Wallenstein. Des scènes tirées de la Trilogie de Schiller : « Le camp de Wallenstein », « Max et Thécia », « La mort de Wallenstein ». Beaucoup de pompiérisme pseudo-wagnérien. On est loin du recueil de vertus wagnériennes de Chausson dans sa Symphonie en si bémol ou son Roi Arthus, avec ces chants fondateurs, ces harmonies fuyantes et généreuses, ces lignes vocales insaisissables et poétiques.
=> Pierné : Images, ballet
=> Pierné : Paysages Franciscains
=> Pierné : Les Cathédrales
Sans même la naïveté rafraîchissante de l'An Mil, qu'on est loin du Pierné grand orchestrateur ! Plus du côté des absences de finesse de Fragonard que des merveilleux Sophie Arnould - et de celles qu'on devine dans la réduction piano de la Fille de Tabarin [1] ; pas franchement du grand Pierné.
=> Rabaud : Divertissement sur des chansons russes Op.2
C'est à notre étonnement Rabaud qui fait l'intérêt du disque, avec cette belle musique très roborative, où la matière russe n'est en rien pittoresque, plus un prétexte pour faire de la bonne musique avec de bons matériaux. Il en va de même avec le poème symphonique La Procession nocturne, d'un ton très similaire, ravigotant. On songe à la Procession, en plus optimiste, de la Quatrième Symphonie de Mendelssohn (deuxième mouvement) - et bien sûr au final de la Cinquième pour son orchestration et sa thématique cyclique.
Tout cela est donc très supérieurement touchant à l'exotisme un peu servile de Mârouf - dont les danses ici présentes ne sont pas le pire exemple dans cet opéra...
=> Rabaud : Eglogue, poème virgilien Op.7
Selon les inclinations de chacun, on aimera ou pas ce court Daphnis assez sucré. Pour nous, c'est sans le moindre déplaisir qu'on entend ce joli paysage sonore, et que nous le recommandons. (A apparenter à l'Intermezzo de Cavalleria Rusticana de Mascagni, qui a connu quelque fortune.)
Ecoutable (et écouté, en l'occurrence) sur Musicme.
Notes
[1] Oui, une réduction piano donne très souvent une indication assez précise sur la qualité de l'orchestration, on perçoit assez aisément les pupitres dans la façon d'écrire pour le piano, à travers également les tonalités et modes utilisés, etc. Et puis on devine des choses, eu égard à la tradition, au style habituel du compositeur, etc.
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