Futur simple
Par DavidLeMarrec, mercredi 24 mars 2010 à :: Citations passantes :: #1502 :: rss
بر سنگ زدم دوش سبوی کاشی
سرمست بدم که کردم این اوباشی
با من به زبان حال می گفت سبوی
من چون تو بدم تو نیز چون من باشی
Cette nuit j’ai mis en pièces
. . . . . . . . ma cruche à vin vernissée.
J’étais bien sûr dans l’ivresse
. . . . . . . . quand j’eus ce geste insensé.Mais l’humble pichet me dit
. . . . . . . . dans son langage de terre :
J’étais comme toi naguère,
. . . . . . . . tu seras ce que je suis.
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Viens, idole de mon coeur,
. . . . . . . . pour la paix de notre esprit
Résoudre par ta splendeur
. . . . . . . . l’énigme qui nous défie.Vidons ensemble une amphore
. . . . . . . . avant que ces poteries
Ne soient quelque jour pétries
. . . . . . . . de l’argile de nos corps !
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Ah, que de siècles sans nous
. . . . . . . . le monde continuera,
Sans nul souvenir de nous
. . . . . . . . ni vestige de nos pas !Avant notre venue rien
. . . . . . . . ne manquait à l’univers ;
Après notre heure dernière
. . . . . . . . rien non plus ne manquera.
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Omar Khayyām, Quatrains (Robaiyat) traduits par Gilbert Lazard. Avec un beau respect des rimes originales, et un très beau rendu en français, aussi bien les pointes des quatrains que pour le naturel du rythme français (vers de quatorze syllabes régulièrement césurés).
De la libre pensée qui ne manque pas d'avoir de l'esprit, en tout cas. Très souvent, la pointe ne se trouve pas seule et dans le dernier vers : plusieurs moments ont leur aspérité.
On aura l'occasion de commenter plus amplement l'obsession d'Omar Khayyām pour la dissolution cendrée des corps. C'est juste manière, pour ce soir, de goûter un petit peu cette poésie, en regard des originaux, avant de commenter son utilisation - à partir d'autres poèmes du même auteur.
Commentaires
1. Le jeudi 25 mars 2010 à , par Era
2. Le jeudi 25 mars 2010 à , par DavidLeMarrec
3. Le dimanche 28 mars 2010 à , par Moander
4. Le lundi 29 mars 2010 à , par DavidLeMarrec
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