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La pratique concrète du Kunqu


Je n'y ai pas encore réagi en commentaires, mais je voulais absolument signaler ce témoignage de première importance sur le Kunqu, tel que nous le présente de façon circonstanciée et éclairante Morloch.


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Commentaires

1. Le lundi 5 avril 2010 à , par Morloch

Trop d'honneurs pour mon message, d'autant que les codes ne me sont toujours pas évidents. J'y suis retourné, ayant vaguement convaincu le jouer de flute du groupe de m'aider à m'apprendre les bases de cet instrument. Je ne sais pas si c'est une si bonne idée, d'autant que c'est un cadre pas très pratique. Il semble un professeur de luxe, ancien soliste de la troupe de JingJu de Pékin, le MeiLanFang theatre, mais la communication n'est pas simple et du coup je ne le vois que durant quelques pauses du groupe.

J'ai l'impression que je peux progressivement faire partie du décor de la petite réunion hebdomadaire du vendredi après-midi dans l'université des eaux et forêts. Le cérémonial est toujours hermétique. Vendredi dernier, un chanteur vedette (dont je n'ai pas compris le nom... erm... ) d'opéra de Pékin est venu participer à la petite séance au milieu des amateurs. Le bataillon d'élèves chanteurs présents s'est étoffé, la salle est toujours trop petite, trop réverbérée et chaque session donne l'impression de faire perdre 1/10 à chaque oreille. Un petit sentiment de routine s'installe.

Je me suis donc bien mis au 笛子, l'instrument est séduisant, il fait très carte postale sur la chine. Je dois dire que je n'y connais pas grand chose en flûte occidentale ou autre, mais si j'ai bien compris, la particularité de ce flutiau, outre d'être une flûte traversière, est une membrane en papier placée sur le second trou (celui juste après celui pour souffler). Il faut coller la petite membrane en papier fragile très fin, du papier de riz, je crois, et l'étirer pour lui donner quelques petits plis qui donnent le vrai timbre de dizi. Le collage de la membrane est une opération périlleuse, qui caractérise le vrai joueur de dizi. En effet, le vrai joueur de dizi n'a besoin que de sa salive pour faire tenir le bidule; quand j'essaie cela ne tient que quelques minutes avant de lamentablement se décoller. La seule conclusion logique est que le joueur de flûte chinois est l'objet d'une mutation qui lui permet de générer de la colle dans la salive. Maintenant je triche, j'ai trouvé un petit pot de colle spécialement faite pour faire tenir (il semble donc y avoir des chinois non mutés qui pratiquent cet instrument). J'ai vu sur internet des conseils pratiques de mettre un bout de scotch parce que c'est plus facile. Heureusement, je ne suis pas encore tombé à ce niveau d'indigence...

Mais ce n'est qu'ensuite que les ennuis commencent vraiment, quand il faut souffler dans le bidule. Je m'aperçois que je n'ai pas choisi la facilité et que le Xiao 箫, sorte de flute avec une embouchure qui semble la rattacher à la famille des flutes à bec (mais en probablement plus dur, dans un magasin, j'ai vu des débutants en Xiao en prise avec la sonorité de l'engin et ne sortir que des curieux flebleuhbluhbleuh, alors que même le pire débutant en flute à bec occidentale parvient toujours à sortir un infâme son strident).

J'ai donc deux 笛子, une dizi en Mi, et une dizi en Do, plus grave. J'apprends à souffler dedans. Il y a deux façon de souffler, une "standard" qui donne un son naturellement beau et ample, et une autre façon de souffler pour atteindre l'octave supérieure, cette deuxième technique donne un son moche, strident et pas tenu chez moi. J'imagine que ça s'améliore avec la pratique. (Enfin je l'espère, quoi...) C'est pareil pour les flutes traversière occidentales ?

L'étendue de chaque instrument semble donc d'à peu près deux octaves, et si j'ai bien compris, même avec des doigtés tarabiscotés il n'y a pas moyen de moduler des masses en dehors de quelques altérations. J'en saurai plus la pratique aidant.

Mais promis, je continuer d'observer les vétérans du JinJu d'un oeil, et je ne manquerai pas de rapporter ce que je comprends.









2. Le lundi 5 avril 2010 à , par Morloch

Cet extrait est plus engageant, sans doute

Zhan YongMing[url], il semble jouer un air traditionnel, " Ting Quan" (écouter la source)[/url]

3. Le lundi 5 avril 2010 à , par DavidLeMarrec

Merci !

N'hésite pas à rapporter en effet, c'est du pain bénit.

Pour la flûte occidentale, oui, c'est comme le dizi, c'est une différence de pression du souffle qui permet d'atteindre la deuxième, puis la troisième octave. Pour ce qui te manque dans l'étendue, je pense que ça s'obtient aussi par une modulation du souffle, on entend de jolis portamenti indépendants des doigts dans l'extrait que tu as indiqué. :)

Merci encore, et gloire aux eaux et forêts !

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