Beaumarchais - Le Mariage de Figaro à la maison
Par DavidLeMarrec, vendredi 16 juillet 2010 à :: Saison 2009-2010 - Littérature - Tirso, Molière, Beaumarchais, Da Ponte et Mozart :: #1572 :: rss
Un mot, ici aussi, sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais salle Richelieu, dont la dernière était donnée dimanche dernier. On y rencontre effectivement une trouve très à son aise.
La mise en scène de Christophe Rauck insiste beaucoup sur le décor et les accessoires, avec beaucoup d'effets plaisants autour de ces portes en toile qui surgissent du sol et que les comédiens peuvent, à l'occasion, contourner pour briser l'illusion.
On est une fois de plus frappé par la qualité de ce que Da Ponte a conservé dans les Nozze, où il manque seulement quelques causes pour que tout soit limpide (la raison du mot anonyme donné au Comte, la motivation clairement exposée de la mascarade avec Chérubin et l'origine de la dot obtenue par Suzanne pour le procès).
Côté comédiens, on pourra pour réserver notre temps à des choses plus profondes que la distribution des bons points, se limiter à une liste de distinctions, à la façon des critiques : la Marcelline délicieuse et touchante de Martine Chevallier, l'aisance scénique d'Anne Kessler (Suzanne), la très belle voix sombre, tendue, légèrement voilée mais pleine d'Elsa Lepoivre (la Comtesse), la facilité de danse de Laurent Stocker (Figaro) et bien sûr le Comte contre nature de Christian Hecq qui en exalte toutes les impuissances comiques, tous les constats dépités, toutes les attitudes bizarrement tautologiques.
Très bonne soirée évidemment, dans une salle vidée par les effets conjugués du dimanche soir, des vacances et de la finale de Coupe du Monde.
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