lundi 18 avril 2011
Le lied en français - XII - Schubert, La couleur maligne (La Belle Meunière)
Reprise ici de l'épisode VIII de notre série, pour plusieurs raisons :
- Présentation de la partition complète, accompagnement inclus.
- Modification de la traduction.
- Amélioration substantielle de la présentation, avec en particulier des retours de ligne pratiques pour le pianiste et le chanteur.
- Pas de changement de ligne juste avant un changement d'octave au piano.
- Pas de saut de ligne juste avant un aigu exposé au chant.
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Première remarque, "La mauvaise couleur", un peu plate, est devenue "La couleur maligne", plus connotée - "böse" est en allemand l'épithète attachée aux esprits malins qui tentent ou effrayent les jeunes filles dans les cathédrales goethiennes.
Et elle se loge partout, comme une vilaine tumeur : le poème donne sans cesse l'impression que ce vert colle aux doigts. On a beau voyager et s'éloigner, elle est partout, cette nature dégoûtante !
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Son
Il me semble qu'il s'agit du premier enregistrement disponible en français de ce lied, quelle que soit la traduction.
Evidemment, pas sans imperfections :
- la carrure rythmique fonctionne mieux pour "Du champ à la forêt qui gronde" (avec l'accent du premier temps sur "champ" et un triolet de doubles croches ensuite) que dans la version proposée en partition ;
- à l'inverse, "Et trempé, chanter à celle qui m'importe" entre certes sur la partition en forçant un peu, mais se révèle très peu naturel lors de l'exécution (si bien que je passe totalement à côté et dois rajouter des bouts de temps pour finir mon texte) ;
- et de toute façon, l'intensité de ce lied est telle qu'il est très compliqué à réaliser en chantant et en s'accompagnant simultanément... et cela s'entend.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Projet lied français a suscité :
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