Le lied en français - XVII - Der Lindenbaum (Winterreise n°5)
Par DavidLeMarrec, dimanche 16 octobre 2011 à :: Projet lied français :: #1847 :: rss
La suite du grand projet.
Bien sûr, comme d'habitude, le mètre se calque sur la prosodie musicale, et non sur un nombre fixe - l'unité étant assurée, contrairement à la tradition, par la rime.
Les rimes croisées du poème ont été respectés, le sens aussi, contrairement aux traductions qui étaient publiées dans le temps où l'on chantait le lied en français. Toutefois, j'ai ici pris quelques libertés de détail, en proposant des éléments alternatifs (qui n'altèrent absolument pas, c'est du moins mon souhait, la couleur du poème, même dans le détail), de façon à pouvoir ménager de meilleures consonances qu'en suivant de trop près l'original. Voyez par exemple les vers 9 et 18. Mais cela reste de l'ordre de l'exception.
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1. Poème
[1] J'ai ici proposé dans la partition un autre vers, poétiquement plus banal, mais qui était prosodiquement bien plus efficace (le verbe sur un temps fort, et la conservation du port de voix voulu par Schubert) : "Jovial, vif ou sans force, / Vers lui j'allais toujours."Le Tilleul
Am Brunnen vor dem Tore / Au puits, sous l'auvent sombre,
Da steht ein Lindenbaum ; / Était un vieux tilleul.
Ich träumt in seinem Schatten / J'ai fait, près de son ombre,
So manchen süßen Traum. / Grand nombre de rêves, seul.Ich schnitt in seine Rinde / Je gravai dans l'écorce,
So manches liebe Wort ; / Bien de doux mots d'amour.
Es zog in Freud' und Leide / Jovial, vif ou sans force,
Zu ihm mich immer fort. / Vers lui menaient mes détours. [1]Ich mußt' auch heute wandern / Hier, pâle mais sans gloire,
Vorbei in tiefer Nacht, / J'ai dû au loin me tourner ;
Da hab' ich noch im Dunkel / Là j'ai, dans la nuit noire,
Die Augen zugemacht. / Mes yeux bientôt fermés ;Und seine Zweige rauschten, / Et ses doux rameaux qui murmurent
Als riefen sie mir zu : / Semblaient me rappeler :
Komm her zu mir, Geselle, / « Compagnon, viens sous ma ramure
Hier find'st du deine Ruh' ! / Où ton repos est scellé! »Die kalten Winde bliesen / Les vents glacés soufflèrent,
Mir grad ins Angesicht ; / Cinglant ma face claire,
Der Hut flog mir vom Kopfe, / Emportant mon chapeau ras,
Ich wendete mich nicht. / Je ne retournai pas...Nun bin ich manche Stunde / Distant de maintes heures,
Entfernt von jenem Ort, / De l'arbre je m'éloignai ;
Und immer hör' ich's rauschen : / Et je l'entends qui pleure :
Du fändest Ruhe dort ! / Ton repos était scellé !
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2. Partition
Elle peut se charger directement sur cette page. L'accompagnement reste identique à l'original, présent dans une édition libre de droits à l'Université d'Indiana.
Je peux facilement produire une version adaptée à la tonalité de votre choix, sur demande.
Librement exploitable sous réserve d'en indiquer la provenance (auteur et site). Courriel apprécié en cas d'exécution publique.
Commentaires
1. Le dimanche 20 décembre 2015 à , par forêt noire
2. Le lundi 21 décembre 2015 à , par David Le Marrec
3. Le samedi 11 juin 2016 à , par nicky
4. Le dimanche 12 juin 2016 à , par DavidLeMarrec
5. Le dimanche 5 mars 2017 à , par Bernard Meylan
6. Le lundi 6 mars 2017 à , par David Le Marrec
7. Le mercredi 8 mars 2017 à , par Bernard Meylan
8. Le mercredi 8 mars 2017 à , par David Le Marrec
9. Le mardi 19 décembre 2017 à , par Bernard Meylan
10. Le mardi 19 décembre 2017 à , par DavidLeMarrec
11. Le samedi 8 août 2020 à , par Michel de Ronchin
12. Le mercredi 12 août 2020 à , par DavidLeMarrec
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