Carnets sur sol

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mercredi 30 novembre 2011

Le disque du jour - XLII - Fagotto, basson, dulcian, curtal, douçaine ?



Non, ce n'est pas un nouveau sujet sur les familles instrumentales comme pour le luth et le clavecin, simplement la mention d'un roboratif disque du glorieux label Ricercar.


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1. Concept

Autour d'un très grand nombre de compositeurs renaissants ou du premier baroque (voir ci-après), l'ensemble Syntagma Amici dresse le portrait d'un instrument sous ses différentes formes au cours de cette époque. Comme pour les deux notules mentionnées, on pourrait dresser une liste assez vaste des variantes que recouvrent les noms de dulciana, curtal, douçaine ou basson. Avec cela dit une très grande parenté, dans certains cas, on peut considérer qu'il s'agit seulement de traductions et pas d'instruments réellement distincts. La firme a d'ailleurs consacré un autre volume au cousin cormorne - instrument moins séduisant, oeuvres moins captivantes et disque un peu moins abouti à l'arrivée.

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2. L'instrument

Il diffère bien sûr selon les plages (avec les époques et les aires), mais globalement, on peut remarquer la constance d'un son plus nasillard, plus diffus et plus chaleureux, sans la netteté qui caractérise le basson moderne, mais également pourvu de beaucoup de charme.

En cela, ce disque est passionnant à entendre.

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3. Corpus

Pour ne rien gâcher, les oeuvres sélectionnées (essentiellement des ensembles de bassons) sont extrêmement diverses et assez inspirées, échappant à l'aspect parfois assez inoffensif et "décoratif" de la musique de chambre de cette époque.

On y trouvera ainsi :

Suite de la notule.

Mireille fait trembler les murs

D’aucuns ont trouvé hors de propos Le Poème de l’Amour et de la Mer d’Ernest Chausson, une œuvre fin XIXe. Coïncidence en plus ! On venait de la jouer douze jours auparavant en cette même salle, alors qu’elle est si parcimonieusement programmée. La meilleure version est, bien sûr, celle d’origine pour mezzo et orchestre, c’est-à-dire celle que Béatrice Uria-Monzon avait interprétée avec Jacques Mercier et l’ONL il y a plusieurs années. Or, elle est mise à toutes les sauces. Au rebours de celle pour 5 cordes et piano avec la soprano Mireille Delunsch (3. 11), qui en avait une projection vibrante à la wagnérienne et n’était pas du tout dans l’esprit de l’œuvre [...]

Suite de la notule.

mercredi 23 novembre 2011

Ambroise THOMAS - Françoise de Rimini à l'Opéra de Metz


Voyage missionnaire entrepris par les lutins, vivement émoustillés par la lecture de la partition.

L'oeuvre tient assez bien ses promesses en salle, avec une très belle réalisation d'ensemble.

Une des choses les plus étonnantes était la salle remplie à seulement 40%, et essentiellement peuplée de... parisiens !

On y reviendra sans doute sous forme de série, puisqu'il s'agit d'un Grand Opéra à la française académique (donc représentatif !) par certains aspects, puissamment original à d'autres moments. La nature musicale du Prologue, en particulier, révèle un objet qui n'a pas beaucoup d'exemples dans le répertoire du XIXe français.

A suivre.

samedi 19 novembre 2011

Décadence et fin du monde


... le Dauphiné compte à lui seul jusqu’à quinze merveilles. Mais bientôt on n’en trouvera plus. Les grottes à stalactites se bouchent, les montagnes ardentes s’éteignent, les glacières naturelles s’échauffent, et les vieux arbres dans lesquels on disait la messe tombent sous la cognée de niveleurs ou sont en train de mourir.

Suite de la notule.

mercredi 16 novembre 2011

Anchise !!!


Histoire d'un écart typographique.

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En lisant la partition de la première édition de Didon de Gustave Charpentier, je suis frappé d'y trouver cette licence dans l'usage expansif de la ponctuation expressive, d'ordinaire davantage dévolue aux pratiques LOLcatisantes :

Suite de la notule.

mardi 15 novembre 2011

Anne-Catherine Gillet : une carrière, un récital


1. Pourquoi ?

Parution toute récente du premier récital d'Anne-Catherine Gillet. Un phénomène : distinguée par les mélomanes du "grand public" alors qu'elle jouait encore les seconds rôles, elle tient aujourd'hui de plus en plus de rôles prestigieux.

Au menu : caractéristiques, rôles, disque...


Visuel du disque Aeon, enregistré avec l'Orchestre Philharmonique de Liège dirigé par Paul Daniel.


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2. Ses caractéristiques ?

Un timbre clair et lumineux, articulé très en avant, une élocution parfaite (malgré les tessitures assez aiguës, un vrai défi), et surtout une qualité de phrasé hors du commun, qui procure un relief la plupart du temps inédit à ses personnages. Et ce n'est pas un vain mot, comme ceux qu'on peut lire dans les hagiographies : A.-C. Gillet va véritablement puiser à la source la direction de ses interprétations, en mettant en relief le mot. En "choisissant" ainsi ses mots, qui sont mis en valeur de façon harmonieuse, le reste suit - la composition du personnage, et alors la terrible machine de la diction et de la voix elle-même se mettent en branle, avec une sûreté qui force l'admiration.

On peut bien sûr rapprocher son timbre limpide et antérieur, son soin de la diction aussi, de toute une école de sopranos francophones de ces vingt dernières années, qui semblent les héritières d'Angelici, Esposito et Guiot : de Ghyslaine Raphanel à Eugénie Lefèvre (en passant par Karen Vourc'h, Virginie Pochon et Clémence Barrabé).
Néanmoins lorsqu'on sait qu'elle a débuté avec Jules Bastin, on ne peut qu'être frappé de la parenté des timbres - alors même que ce n'est pas lui qui l'a réellement formée techniquement.

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3. Ses rôles

Ils couvrent une très vaste période, de Monteverdi aux années soixante, avec des proportions assez également réparties. Je mets pour plus de clarté dans mes commentaires ultérieurs un astérique lorsque j'ai pu l'entendre dans le rôle.

XVIIe siècle : Monteverdi (Poppea)
XVIIIe siècle : Haendel (*Evanco de Riccardo), Rameau (Aricie), Mozart (*Susanna, Despina)...
XIXe siècle : Gounod (*Vincenette de Mireille), Bizet (*Micaëla), Chabrier (*Laoula de l'Etoile), Massenet (*Sophie de Werther), Puccini (*Musetta), Mascagni (*Lola de Cavalleria Rusticana)...
XXe siècle : Debussy (Mélisande), R. Strauss (*Zdenka d'Arabella), Poulenc (Blanche de la Force), Britten (la Gouvernante du Tour d'Ecrou), Damase (*Catherine Sloper de l'Héritière, *Colombe)...

Liste non exhaustive bien évidemment, je m'en suis tenu aux rôles dans lesquels je l'ai écoutée, et à ceux importants que je n'ai pas pu entendre.

Ses Evanco, Micaëla et Sophie sont disponibles dans le commerce. Vincenette et Lola ont été télédiffusées et sont en principe accessibles sur les sites de partage de vidéo. Et vous pourrez trouver des extraits de Colombe ci-après.

Suite de la notule.

lundi 14 novembre 2011

La Dive Note : concerts parisiens d'Alain Jacquon (Cras) et Didier Sandre (Proust)


L'association organisatrice de concerts la Dive Note annonce plusieurs concerts cette saison, dont deux paraissent tout particulièrement digne d'intérêt.

L'occasion aussi de retrouver quelques notules de CSS autour de ces thématiques.

Suite de la notule.

Discopathes anonymes


Attention, si vous êtes abstinent, ne surtout pas ouvrir cette notule.

Suite de la notule.

dimanche 13 novembre 2011

Traduire le lied - pourquoi ?


Suite à quelques publications récentes de versions sonores imparfaites, je souhaitais revenir ce soir sur les principaux enjeux de la traduction de lieder. Je vois plusieurs ressorts puissants à cet engagement.

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1) Diffusion

Le lied et la mélodie sont peu prisés en France, et difficiles d'accès. Pour la mélodie, cela s'explique en grande partie par la médiocrité des poèmes. De surcroît, lorsqu'ils sont bons, on est souvent confronté à des compositeurs ou salonnards et pas forcément bouleversants (Meyerbeer, Gounod, Bizet, Reyer n'ont pas forcément écrit beaucoup de chefs-d'oeuvre dans ce registre) ou plus "fin de siècle", avec un langage harmonique plus complexe et plus fuyant (Fauré et suivants). Je ne suis pas sûr qu'un jour ce genre-là puisse recueillir la faveur massive des mélomanes, même en se limitant à la niche des classiqueux.

Le lied en revanche dispose d'un choix de poèmes plus éclairé chez les compositeurs en vue, ou en tout cas plus conformes au goût du lecteur d'aujourd'hui. On y trouve une grande variété de situations, et souvent un goût du contraste qui rend ces pièces très accessibles en fin de compte - il suffit de constater la fortune extraordinaire du Roi des Aulnes ou de La Jeune Fille et la Mort, en grande partie par la force de leur caractérisation musicale de plusieurs personnages successifs.

Suite de la notule.

[son] Franz SCHUBERT - Die Schöne Müllerin, "Die böse Farbe" en français


Voici une version sonore de ce lied dans notre version française.

Il me semble qu'il s'agit du premier enregistrement disponible en français de ce lied, quelle que soit la traduction.

Suite de la notule.

[amusette] Richard WAGNER / Charles NUITTER - Lohengrin - Aux bords lointains / In fernem Land


Parce qu'il n'est pas interdit de s'amuser quelquefois, exceptionnellement, il ne s'agit pas d'une rareté, juste d'une amusette, par goût pour la belle traduction de Charles Nuitter et la qualité remarquable de ce récit-air.

Vous noterez au passage la différence de leçon entre mon volume et celui que j'ai utilisé pour illustrer la vidéo, avec des différences assez importantes dans le détail du texte - j'ai sélectionné celle qui me paraissait la plus séduisante.

Suite de la notule.

vendredi 11 novembre 2011

Baldassare GALUPPI - Sonates pour clavier


Juste un mot pour signaler la belle intégrale en cours chez Naxos (parution ces jours-ci du deuxième volume).


Baldassare Galuppi est surtout renommé (à défaut d'être célèbre, bien sûr) pour ses opéras de type seria. Il a notamment écrit une Clemenza di Tito sur le livret de Métastase.

Dans cet opéra,

Suite de la notule.

Le politiquement correct à la française


On parle souvent de l'irruption du politiquement correct dans les médias français, sorte de rengaine (politiquement correcte) depuis des (dizaines d') années. La chose a toujours existé, dans toutes les civilisations, ce qu'on nomme "tabous" dans les sociétés archaïques.

Mais il n'est pas certain qu'elle prenne le même tour en France qu'en Amérique.

Suite de la notule.

dimanche 6 novembre 2011

La ballade de Tomski en français revient


Cette fois-ci, avec un accompagnement piano complet :


Pour lire le poème français (et la partition) par nos soins, ainsi que la méthode d'élaboration, voir ici ; et voir là pour l'ensemble de nos traductions chantables.

Pour le récitatif initial, en revanche, j'ai conservé le texte de Michel Delines (Mikhaïl Ashkinasi) publié chez Mackar & Noël, un peu trop distant du texte original dans l'air que j'ai donc récrit, mais remarquablement inspiré dans le récitatif ("Et nuit et jour les jeunes sybarites / Adoraient la Vénus moscovite").

Les plus beaux récitatifs - V - Donizetti, Lucie : la fin d'Edgar


1. Un choix

Très célèbre, un peu moins dans sa version française qui a tout de même été célébrée par une double sortie CD / DVD avec Natalie Dessay et Roberto Alagna (Patrizia Ciofi et Marcelo Álvarez ont également été captés par la télévision ou la radio dans la même production).

Ici, au contraire des récitatifs proposés jusqu'ici dans cette série, la prosodie n'est pas particulièrement exceptionnelle, même en italien. Au contraire, des expressions fortes sont parfois diluées dans des mélismes musicaux, des cadences, ou encore situées sur des hauteurs qui uniformisent le ton du chanteur.

D'où provient le charme particulier de ce récitatif, alors ?

Je vois essentiellement trois paramètres :

  • de très belles courbes mélodiques qui esthétisent remarquablement le texte ;
  • de belles couleurs harmoniques simples, qui touchent par leur consonance tout en ménageant de nombreux changements d'éclairage (modulations) ;
  • une situation dramatique et des mots graves ; même s'ils n'échappent pas à certaines ficelles de la littérature librettistique, une fois portés par la musique, ils s'envolent avec une grande force.


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2. Pourquoi en français ?

Le texte d'Alphonse Royer (1803-1875) et Gustave Vaëz (1812-1862) est de qualité sensiblement égal à l'original italien. Certains mots sonnent avec bonheur (la rupture pathétique du lexique héroïque avec "infortuné débris", par exemple), et d'autres vers semblent user de stéréotypes pour compléter la rime. Beautés et coutures, exactement comme en italien.

J'ai donc choisi le texte français, plus rare, et auquel je rends en bonne logique moins injustice.

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3. Une captation

Comme pour l'ensemble de cette série, je me suis astreint (pour mon grand amusement et pour votre profonde détresse) à réaliser moi-même les illustrations sonores.

Chaque section (récitatif initial, cantilène, cabalette) étant reliée par des récitatifs de même saveur, j'ai publié l'intégralité de la scène. Par principe, je ne m'interdis aucune tessiture, mais ici, elle est sensiblement plus aiguë que les basses claires, les barytons lyriques et les ténors courts que j'ai l'habitude de fréquenter, avec un vrai ténor lyrique. Cela s'entend, et n'arrange rien dans l'approximation des carrures et de l'accompagnement.
Une fois, de plus, c'est uniquement un document, et ici de surcroît, un pur amusement puisque le disque se trouve dans le commerce.

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Pour retrouver la série : http://operacritiques.free.fr/css/index.php?Les-plus-beaux-recitatifs .

jeudi 3 novembre 2011

Le disque du jour - XLI - Schubert, Symphonie n°9, Roy Goodman & The Hanover Band


1. Schubert Schubert' Schubert Schubert'

La Neuvième Symphonie de Schubert dispose d'une grande réputation chez les mélomanes, inhabituelle par ses dimensions (pour son temps), profonde de ton, annonçant quasiment Bruckner en somme. Le propos n'est pas absurde du tout : le retour obstiné de thèmes à peine développés - plutôt traités sous l'angle du contraste et éventuellement de la variation - n'est pas sans parenté.

Cette symphonie peut néanmoins poser, pour ces mêmes raisons, des difficultés lors d'écoutes répétées, au même titre que les Sonates pour piano du lichtenthaler. Car les très belles mélodies y sont sans cesse ressassées ; complètement à l'opposé de Beethoven qui avec des motifs extrêmement sommaires bâtit des transformations effarantes, Schubert aime à redire ses idées, avec très peu de modifications. (Typiquement ce que l'on trouve dans le rondo de la dernière sonate : la seconde moitié du mouvement reprend assez exactement la première, en changeant simplement la tonalité.)

Dans les cinq premières symphonies, le caractère bien plus dansant de son écriture, encore très influencée par le classicisme, compense largement cette tendance, et du fait des dimensions moindres, l'impression de ressassement n'y est pas du tout aussi saillante que dans les deux dernières.

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2. Spécifités de Goodman

C'est pourquoi les farfadets dont CSS regorge ont voulu mettre en évidence aujourd'hui cette version de Roy Goodman et du Hanover Band sur instruments anciens, une interprétation assez souvent considérée comme négligeable, mineure ou dépassée dans les discographies schubertiennes (et surtout beethoveniennes), sans doute parce qu'elle n'a pas immédiatement la personnalité d'autres lectures aux manières plus affirmées.

Et pourtant.

Ecouter cette symphonie par cet orchestre change absolument tout : on y entend bien sûr une chaleur et des couleurs qui manquent souvent aux grands orchestres, trop fermes, et qui sonnent facilement opaques ou lisses dans cette symphonie, accentuant le tropisme mélodique univoque. Mais surtout, les cordes en nombre réduit et sans vibrato de Goodman lui servent à travailler dans le sens étonnant d'une certaine absence de fermeté mélodique... comme si la logique de la ritournelle (pour ne pas dire de la rengaine) s'effondrait soudain.

L'aspect plus éclaté des timbres, les lignes moins longues (alors que le tempo reste tout à fait modéré), comme segmentées, réussissent quelque chose de très singulier, et font entendre, réellement, la symphonie autrement.

Ce que l'on considèrerait comme un défaut, et qui est peut-être une limite des interprètes - je n'en suis pas persuadé, mais peu importe au fond -, se révèle une formidable façon de lire ces belles mélodies de façon moins complaisante, en mettant l'accent sur les transitions timbrales (et les accents rythmiques, la forme 'motorique' sans excès...) plutôt que sur la continuité des lignes.

Quand au ton, il me paraît, plus subjectivement, assez parfait : brillant et mélancolie cohabitent de façon très étonnante simultanément.

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3. Autres symphonies

Suite de la notule.

mercredi 2 novembre 2011

Informatique et censure, idéogrammes et alphabets


Rien ne rendait décisivement l'alphabet supérieur à l'idéogramme jusqu'à présent, les idéogrammes disposant de leur propre combinatoire, et même d'une étymologie. La difficulté était tout de même d'arriver à prononcer un signe (sinon un mot) nouveau, sans l'aide d'un dictionnaire, puisque leur nombre est sensiblement plus étendu que dans le cas des alphabets.

Mais l'arrivée de l'informatique a considérablement changé la question.

Suite de la notule.

David Le Marrec

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Invitations à lire :

1 => L'italianisme dans la France baroque
2 => Le livre et la Toile, l'aventure de deux hiérarchies
3 => Leçons des Morts & Leçons de Ténèbres
4 => Arabelle et Didon
5 => Woyzeck le Chourineur
6 => Nasal ou engorgé ?
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8 => Les trois vertus cardinales de la mise en scène
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