En ce moment (Ariadne à Salzbourg)
Par DavidLeMarrec, dimanche 5 août 2012 à :: Saison 2011-2012 - Vienne décade, et Richard Strauss :: #2032 :: rss
Sur Medici.tv, version originale d'Ariadne auf Naxos de Strauss. La partition, sans Prologue, diffère en outre sensiblement à certains endroits, notamment la fin, conclue par une dernière intervention colorature de Zerbinette et une mise en abyme parlée. (En quelque sorte, le propos du Prologue était esquissé à la fin de l'oeuvre.)
En écoutant Kaufmann chanter Bacchus, un rôle que j'attendais depuis longtemps, correspondant particulièrement bien en théorie à sa densité vocale, et qui le confirme en pratique, je songe aux quelques réticents qui l'accusent d'avoir une émission trop basse, trop barytonnante. Ce soir, lors des "appels" de Bacchus, je suis assez surpris d'entendre un matériau, beaucoup moins nasal que de coutume, encore plus aisé... et qui évoque assez le genre de mâle équilibre de Thill, même si les sons ne sont pas placés au même endroit.
Par ailleurs, si la suite est plus conforme à sa voix habituelle, j'entends là le seul chanteur capable de timbrer absolument chaque note, sur toute la tessiture impossible... Un travail d'athlète en plus du reste.
Il est toujours particulièrement déconcertant de constater la naissance d'une légende, et, autour de l'hystérie qui va croissant, de n'avoir rien à dire pour la tempérer : elle est vraiment à bon droit.
Je suis assez impressionné par la qualité du détail de la direction de Daniel Harding, voilà un chef qui tire pleinement parti de l'effectif semi-chambriste d'Ariadne !
La mise en scène de Bechtolf propose manifestement d'introduire le commanditaire et son public dans le dispositif de l' "opéra" interne, le principe peut vraiment être fécond et résoudre un certain nombre de bizarreries dans le livret, qui reste un peu linéaire (Ariadne puis Zerbinetta puis Bacchus) lorsqu'il est considéré seul. Pour voir s'il réussit son projet, j'attends d'en voir davantage (ayant manqué le début).
Pour ne rien gâter, un trio de nymphes au meilleur de la grande tradition, avec Liebau et Chappuis - on peut difficilement rêver plus élégant.
Commentaires
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