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BOUGUEREAU : le film


Voyage délicieux à travers les tableaux de maîtres... animés.

Le réalisateur Rino Stefano Tagliafierro a ainsi mis en mouvement, en prolongeant les gestes existants et en rétablissant les parties occultées dans les originaux, des tableaux célèbres (ou du moins d'auteurs fameux) de Bierstadt, Gellée, Tiziano, Lagrenée, Correggio, Gérard, Caravaggio, Vermeer, Géricault, Rubens, Doré, Rembrandt, Delaroche, Ribot, Friedrich, quelques autres... et massivement Bouguereau.


Travail de de titan, auquel on pourra reprocher ici un manque de naturel, là une interprétation un peu sommaire du sujet, un manque d'ambition ou quelques procédés récurrents ou faciles... mais le plaisir de voir ces témoignages immobiles s'animer soudain n'a pas de prix.


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Commentaires

1. Le vendredi 24 janvier 2014 à , par Passée des arts :: site

Bonjour David,

Pour ma part, je trouve cette vidéo assez épouvantable, non seulement pour les limites que vous soulignez, mais aussi pour sa niaiserie et ses grosses ficelles — il est certain que ça apporte vraiment quelque chose à une toile de voir du simili-sang gicler. Surtout, cette réalisation me semble symptomatique de la conception purement décorative que notre époque a de la peinture (la majorité des gens composant le « grand public » donne du « génial » et du « sublime » sur tous les tons de la gamme sans jamais s'interroger sur ce qu'un tableau peut bien avoir dire sur son époque et aujourd'hui) et, pire encore, la négation de l'élan d'imagination qu'elle est sensée provoquer. Bref, en tant qu'historien de l'art, je trouve tout ceci facile, inutile voire un peu dangereux — c'est un instrument « idéal » (si j'ose dire) pour désapprendre à voir.

Belle journée à vous.

2. Le vendredi 24 janvier 2014 à , par lu—

quel aboutissement ! peut-on aller plus loin dans le pompier ?

3. Le samedi 25 janvier 2014 à , par DavidLeMarrec

Bonsoir Jean-Christophe !

J'étais assuré, en indiquant ceci, que mon versant philistin superficiel fût exposé au grand jour. Je l'admets volontiers, et ne chercherai pas le discuter.

Il est évident, comme je le mentionnais, que cette entreprise de dit rien du propos profond des tableaux en question, et se limite à la surface. On pourrait se figurer un procédé semblable mis au service de l'intelligibilité de la composition, par exemple – mais vu la somme de travail nécessaire, il faut pour l'instant se contenter de ce que l'on a.

À vrai dire, le plaisir que j'y trouve est davantage d'ordre 'architectural' (ou à tout le moins spatial) : cela ne magnifie pas forcément la toile, mais permet d'entrer dans un univers qui se trois-dimensionne, et de déambuler dans de beaux imaginaires qu'on croyait figés. C'est ce plaisir physique particulier qui fait le prix de l'expérience.

J'ai envie de pousser la provocation un peu plus loin et de comparer ça au concert : oui, dans l'absolu, tout se trouve déjà dans la partition, et l'homme instruit n'a pas besoin d'aller au concert (et peut-être même pas du disque) pour entendre ce qui est écrit. Néanmoins, être confronté à la présence physique est un vrai luxe délectable. Pour moi, c'est assez comparable ici, même si l'interprète exalte plutôt la virtuosité ou la puissance que la structure.


Quand à la décadence de notre époque sur le rapport aux œuvres d'art, oui, sans doute pour l'élite, qui était bien plus ambitieusement formée, mais pour le reste...

(J'adore ce moment, très significatif de la rémanence du travers de « joliesse » que vous soulevez : )

Et la noce, déjà lasse, perdant de son respect, traînait ses souliers à clous, tapait ses talons sur les parquets sonores, avec le piétinement d’un troupeau débandé, lâché au milieu de la propreté nue et recueillie des salles.

M. Madinier se taisait pour ménager un effet. Il alla droit à la Kermesse de Rubens. Là, il ne dit toujours rien, il se contenta d’indiquer la toile, d’un coup d’œil égrillard. Les dames, quand elles eurent le nez sur la peinture, poussèrent de petits cris ; puis, elles se détournèrent, très-rouges. Les hommes les retinrent, rigolant, cherchant les détails orduriers.




Merci pour cette réaction (car je ne doutais pas de votre bouillonnement, fût-il silencieux, sur un tel sujet :) ).

4. Le samedi 25 janvier 2014 à , par DavidLeMarrec

Bonsoir Lu— !

... mais c'est ça qui est bon, Maître Lulu.

Et encore, ça se limite gentiment à Bouguereau, alors qu'une petit Vérité de Gérôme, ça aurait été du plus bel effet.

De toute façon, Bouguereau, c'est le plus grand joli. Ou le plus rigolo, la distinction n'étant pas toujours nette.

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