Carnets sur sol

6 – Parc Floral, 16h – Concert de Chausson.
Pas très souvent joué, et ravissant, idéal pour le plein air.

7 – Royaumont – Daucé & Les Correspondances, dans de la musique baroque sacrée française.
Un ensemble formidable dans de la musique de premier plan. Seul obstacle : c'est un peu cher (pour ce prix, on peut avoir Mondonville-Versailles-Christie – ce qui n'est pas forcément mieux, mais ne procède pas en principe de la même grille tarifaire, en matière de prestige !).

9-30 – La Monnaie (Bruxelles) – Daphne de R. Strauss.
Peu donnée, et il est vrai que le livret de Gregor sent sa façon de littérateur un peu trop lettré, sent son âge aussi ; mais un lyrisme intense et ininterrompu parcourt la partition de bout en bout, irrésistible. Comme si le meilleur de la veine lumineuse de Femme sans ombre et d'Hélène d'Égypte s'étaient réunis ici — la veine épique en moins.

10-11 – Pleyel – Roussel, Symphonie n°3 – OP, P. Järvi.
Ouverture en fanfare de la saison de l'Orchestre de Paris, avec la Troisième de Roussel (pas sa meilleure d'ailleurs, pourquoi ne donne-t-on jamais les deux premières ?), qui est d'ailleurs aussi donnée par le Philharmonique de Radio-France le 27 novembre.

13 – Parc Floral, 16h – Durosoir, Aboulker, la Bonne Chanson de Fauré…
Beaucoup de beaux extraits de français du XXe.

17 – TCE – Concerto pour deux bassons de Vaňhal.
Un des rares compositeurs classiques capables de retenir l'attention après Mozart, dans une forme peu souvent entendue, et encore moins donnée.

18 – Petit-Palais, 12h30 – Axelle Fanyo, prometteur soprano dramatique, dans un programme alléchant (Caplet, L. Boulanger, Wolf…).

19 – Amphi Bastille – Christian Gerhaher dans Schubert et Rihm.

24-25 – Pleyel – Te Deum de Dvořák et Concerto pour deux pianos de Martinů – OP, P. Järvi.
Ce ne sont pas les œuvres majeures de leurs auteurs (assez simplement lumineuses, sans les arrières-plans de leurs meilleures réalisations), mais c'est rarement donné et c'est de la bonne musique.

25 – Louvre, 12h30 – Œuvres pour piano d'Alkan, de Séverac, de Widor.
Là non plus, ce n'est pas le plus grand du piano français (encore qu'Alkan, dans ses grandes réalisations…), mais peu donné et intéressant. Couplé avec Gaspard de la Nuit.

25-28 – Athénée – Madrigaux de Monteverdi mis en scène.

26 – Pleyel – Symphonie n°2 de Svetlanov, Concerto pour violon de Yossoupov. OPRF & le lauréat du concours de juin.
De la bonne musique, la Symphonie de Svetlanov est peut-être plus atmosphérique que solidement discursive, mais elle ne manque pas de charme et mérite assurément d'être jouée. Couplé avec la Cinquième Symphonie de Chostakovitch ; avec un jeune chef motif et par un orchestre de ce niveau, donc ce devrait être bien sympa.

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Et pour les camarades glottophiles, l'événement du mois, c'est Venera Gimadieva dans Traviata à l'Opéra Bastille, ampleur et générosité garanties (voir par exemple sa fin d'acte I, il n'y a pas longtemps), avec la franchise d'Ismael Jordi, une voix antérieure et franche comme on n'en fait plus — idéalement taillée pour le répertoire français, il devrait en faire plus souvent.