[Billettes] Bach par Dieux : Patrick Cohën-Akenine & Béatrice Martin
Par DavidLeMarrec, dimanche 7 décembre 2014 à :: Saison 2014-2015 :: #2574 :: rss
Les lutins habituels n'ayant pu se rendre au concert des dieux de la musique ancienne, voici l'aimable compte-rendu illustré fourni par notre envoyée secrète, Chris :
Pour les lecteurs les plus avisés de cet aimable lieu, je tiens à préciser que votre dévouée découvrait toutes ces œuvres pour la première fois.
On s’était déplacé en nombre pour écouter les Sonates pour violon et clavecin n°1, 2 et 3 donné par Patrick Cohën-Akenine et Béatrice Martin aux Billettes vendredi 5 décembre.
La Toccata en ré majeur pour clavecin (BWV 912) ainsi que la Chaconne pour violon seul, extrait de la Partita n°2 en ré mineur (BWV 1004), figuraient aussi au programme de la soirée.

Parmi les œuvres jouées, citons en premier lieu la Chaconne, objet particulièrement insolite. Le programme indique que « le compositeur relève le défi de transformer en machine polyphonique un instrument a priori mélodique ». J’ai été plus que décontenancée à son écoute : sons discordants, impression générale de jouer faux, mouvement assez long (une quinzaine de minutes) pour une pièce en comptant cinq. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait devant mes yeux, j’ai pris une vraie claque et j’en suis restée toute étonnée !
Durant son exécution Patrick Cohën-Akenine est la concentration même. Il souffle, fort, à de nombreuses reprises. Cela me laisse entrapercevoir la virtuosité du morceau.
Écouter des pièces pour clavecin, et non pas l’instrument en continuo comme dans les opéras baroques, m’a laissé un peu sur ma faim : ça crisse, ça sonne un peu dur. Ne remettant pas en cause le jeu de Béatrice Martin, je me surprends à ne pas être captivée par la Toccata.
L’instrument nécessite peut-être une approche particulière pour se faire apprécier à sa juste valeur ?

Le cœur de la soirée était bien sûr les sonates. J’ai été particulièrement séduite par la troisième. Il s’en dégageait un sentiment de grandiose et d’espoir assez fulgurant, à la manière des symphonies de Beethoven. Je me sens transportée, tout est possible.
D’une manière très différente, une forte impression italianisante se dégage de la première, moins dans la seconde. Peu de qualificatifs pour les décrire, il me faudra les réécouter.

Mon exploration des œuvres de Bach commence et la Chaconne reste à l’heure actuelle, le premier jalon à franchir.
[Les illustrations, fournies par Chris, sont réutilisables sous licence Creative Commons (CC0) !]
Commentaires
1. Le dimanche 7 décembre 2014 à , par DavidLeMarrec
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