Ennemi du bien
Par DavidLeMarrec, samedi 20 décembre 2014 à :: En passant - brèves et jeux :: #2589 :: rss
Le discours d'inauguration du Musée de l'Histoire de l'Immigration révèle que, décidément, les notions d'histoire (et d'orthographe), même chez les professionnels de la parole supposément les plus aguerris… se perdent.
Non seulement il n'y a plus de saisons, mais en plus tout fiche le camp.
La présence de personnes étrangères a toujours suscité à toutes les époques de l’inquiétude, de la peur, de l’appréhension, surtout quand aux différences de langue, de culture, s’ajoutent des différences de couleur et de religion. Il y a toujours eu des démagogues, pour les attiser, pour utiliser les manquements aux règles communes - qu’il faut déplorer, pour justifier le rejet et démontrer qu’il y en a qui ne s’assimileront jamais. L’exploitation des questions migratoires jusqu’à la tragédie, n’est donc en rien une nouveauté et c’est ce que montre la recherche historique.
Dès août 1893, à Aigues-Mortes, des Français excités par d’absurdes rumeurs, avaient massacré des travailleurs italiens, parce qu’ils venaient prendre des emplois, occuper des villages et finalement mettre en cause les équilibres de telle ou telle famille. Puis la boue antisémite s’est déversée lors de l’affaire DREYFUS.
Certes, dans le discours lui-même, ça s'articule relativement clairement — à condition d'ignorer le « surtout », qui suppose que les différences de religion se rapportent aux étrangers.
Mais prononcer ça pour introduire le musée de l'Immigration, en sous-entendant (involontairement, bien sûr) qu'être juif, c'est venir d'ailleurs que de chez nous, alors que c'était censé, je suppose, exalter la nostalgie de la gauche juste… comment est-il possible de laisser passer des maladresses aussi énormes, dans un discours aussi officiel, où l'on peut potentiellement embaucher les meilleures plumes de l'Univers ?
Les amateurs d'orthographe apprécieront aussi le « quand à  », reproduit fidèlement sur la page officielle de la Présidence.
C'est un peu fort de présenter Dreyfus (né en Alsace en 1859) comme un métèque quand on piétine soi-même la langue de la Patrie.
Non seulement les jeunes n'ont plus de respect, mais en plus personne ne sait plus parler français.
Commentaires
1. Le samedi 20 décembre 2014 à , par Faust
2. Le dimanche 21 décembre 2014 à , par DavidLeMarrec
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