Cette année encore, petit tour d'horizon des œuvres plus rares qui
passeront en France (et en Europe) dans la saison à venir. Classés par
genre (chronologique et linguistique).
♥ Indique la cotation d'un spectacle vu.
♣ Indique la supposition personnelle de l'intérêt du spectacle.
(1 indique plutôt un conseil négatif, à partir de 2 le conseil est
positif, et de 3 plutôt vivement conseillé.)
CSS à la conquête de l'Europe.
Étranges putti sexués – dont
l'un aux traits de l'impératrice ! – dans le décor de la bibliothèque de
Napoléon à Compiègne. Sur les bagages, il est inscrit Buon
viaggo in Cor… (« Bon voyage en Cor… ») et Posa piano (« Repose-toi bien »).
PREMIERS OPÉRAS
Rossi
– Orfeo – Bordeaux, Caen, Versailles
Encore présente cette saison, la production déjà en tournée la saison
passée. Œuvre historiquement incontournable, remarquable musicalement,
et servie au firmament par les artistes (Ensemble Pygmalion, et
Francesca Aspromonte en Euridice). [
notule]
→ ♥♥♥♥♥
Cavalli
– Eliogabalo – Garnier
Un Cavalli rare, avec García Alarcón (grandement pourvu pour ce style),
Fagioli et Groves. → ♣♣♣♣
Cavalli
– La Calisto – Strasbourg
Le Cavalli emblématique, dans un environnement surprenant de talentueux
non spécialistes : Rousset, Tsallagova, Remigio, Genaux, de Mey. → ♣♣♣
OPERA SERIA
Haendel
– Israel in Egypt – Reims
Bijou absolu de l'oratorio (surtout si la version retenue contient la
déploration d'origine). Avec les Cris de Paris et les Siècles, très
appétissant. (Direction Jourdain, avec notamment Redmond, Boden et
Buffière). → ♣♣♣♣
Vivaldi
– Arsilda, regina di Ponto – Caen
Un Vivaldi rare, avec le fulgurant Vaclav Luks. → ♣♣♣ (parce que je
n'aime pas plus le
seria que
ça, mais sinon…)
Porpora
– Il Trionfo della divina giustizia – Versailles
Oratorio virtuose, avec le fin du fin de l'école
seria française : Staskiewicz,
Galou, et en prime Negri. → ♣♣♣ (idem)
OPÉRA FRANÇAIS XVIIIe
Lalande-Destouches
– Les Éléments – Louvre
Extraits (excellent interprétés) de cet opéra-ballet paré d'un grand
succès en son temps. Le disque vient de paraître et vaut vraiment le
détour. → ♥♥♥♥
Marais
– Alcyone – Favart
Retour d'une œuvre qui n'a pas, je crois bien, été rejouée depuis
Minkowski au début des années 90. Le livret de La Motte n'est pas bon,
et ce n'est pas le meilleur titre de Marais, mais les danses sont
belles (et la tempête légendaire). Ce sera joué par Savall, qui n'a pas
toujours brillé dans ce répertoire (il ne faut pas se fier aux disques
Alia Vox, fabuleusement captés et traités, qui ne reflètent pas la
sècheresse réelle de l'ensemble) ; il semble néanmoins s'être amélioré,
et s'être entouré ici d'excellents spécialistes. → ♣♣
Rameau
– Zoroastre – Versailles
Suite des explorations de Pichon, avec ce titre splendide très peu
joué. Avec Piau, Mechelen, Courjal, Immler. → ♣♣♣♣
Boismortier
– Don Quichotte chez la Duchesse – Compiègne
L'une des œuvres les plus jubilatoires de tout le répertoire de
l'opéra. Néanmoins la production des époux Benizio rend discontinu ce
qui était au contraire d'une densité extraordinaire (les ariettes ne
font pas une minute, tout n'est que de l'action !). → ♥♥♥ (l'œuvre vaut
le maximum, mais le résultat est ce qu'il est… mitigé)
Sacchini
– Chimène ou le Cid – Massy, Saint-Quentin-en-Yvelines
Au milieu d'une production très plate, de très loin le plus bel opéra
de Sacchini, par
Julien Chauvin et son nouveau
Concert de la Loge Olympique. → ♣♣♣♣
Salieri
– Les Horaces – Versailles
Le dernier opéra français de Salieri, après
Les Danaïdes et
Tarare,
deux chefs-d'œuvre absolus. Les espoirs sont grands,
a fortiori
en considérant le sujet et les conditions de remise à l'honneur :
Rousset, Wanroij, Lefebvre, Dran, Dubois, Bou, Foster-Williams,
Lefebvre ! → ♣♣♣♣♣
Lemoyne
– Phèdre – Bouffes du Nord, Caen
Recréation d'un opéra de la fin de la tragédie en musique. Véritable
découverte. → ♣♣♣♣
BELCANTO ROMANTIQUE
Rossini
– Elisabetta, regina d'Inghilterra – Versailles
L'un des plus mauvais Rossini, pauvre comme un mauvais Donizetti :
l'impression d'entendre pendant des minutes entières de simples
alternances dominante-tonique, sans parler des
modulations à peu près absentes, le tout au
service d'une virtuosité qui ne brille pas forcément par son sens
mélodique.
Pour compenser, une direction nerveuse sur instruments anciens (Spinosi
& Matheus) et une distribution constellée de quelques-uns des plus
grands chanteurs en activité, Alexandra Deshorties (une des plus belles
Fiordiligi qu'on ait eues),
Norman Reinhardt (Kunde redevenu jeune !), Barry
Banks… → ♣♣
Rossini
– Ermione – Lyon, TCE
Tournée lyonnaise annuelle, cette fois sans Pidò. Avec Zedda, Meade,
Spyres, Korchak, Bolleire.
Rossini
– Il Turco in Italia – Toulouse
Le plus bel opéra de Rossini, de très loin : un livret remarquablement
astucieux que Romani (avec une posture méta- très insolite pur
l'époque) emprunte à Mazzolà (il existe donc un opéra de Franz
Seydelmann sur le même sujet, que je suis en train de me jouer, j'en
parlerai peut-être prochainement) ; la musique est du meilleur Rossini
comique, avec des ensembles extraordinairement variés et virevoltant,
mais elle s'articule surtout parfaitement à un drame finement conçu.
Avec Puértolas, Corbelli (Geronio) et Spagnoli (Selim). → ♣♣♣♣♣
Donizetti
– Le convenienze ed inconvenienze teatrali – Lyon
Donizetti comique très peu donné, dans une mise en scène de Pelly, avec
Ciofi et Naouri.
Verdi
– Ernani – Toulouse
On n'est plus exactement dans le belcanto, même si Verdi en reprend
alors encore largement les contours, mais c'est plus facile à classer
comme ça, pardon. Très peu donné en France, celui-là ; un massacre de
l'original (non voulu par Verdi, mais la censure lui a imposé de
changer tout ce qui faisait la spécificité du texte d'Hugo… on se doute
bien que le roi dans l'armoire, prévu par Verdi, faisait tordre le nez
aux Autrichiens), donc il ne faut pas en attendre un livret marquant,
mais il dispose musicalement de bien de jolies choses déjà très
spécifiquement verdiennes, des airs très personnels et de superbes
ensembles.
Avec Bilyy (miam) et Pertusi. → ♣♣♣
OPÉRA FRANÇAIS XIXe
Meyerbeer
– Le Prophète – Toulouse
Depuis combien de temps n'avait-il pas été donné en France ? Plus
tardif, d'un sarcasme plus politique et moins badin que ses succès
antérieurs (
Robert et
Les Huguenots),
le Prophète dispose d'un livret à nouveau d'une audace exceptionnelle,
où le pouvoir aristocratique signifie l'oppression (sans aucun recours
!), où la religion est le cache-misère de toutes les ambitions et le
refuge de tous les fanatiques, où la mère prend la place de l'amante,
et où le héros, après avoir chanté sa pastorale, commet un crime de
masse… Musicalement, moins de chatoyances que dans la période
précédente, plus guère de belcanto non plus, mais la sophistication
musicale et orchestrale reste assez hors du commun pour l'époque. À
part Berlioz, Chopin, Schumann et Liszt, qui écrivait des choses
pareilles dans les années 40, avant la révolution wagnérienne ?
On voit d'ailleurs tout ce que la déclamation continue et le travail de
réminiscence a pu inspirer à Wagner, à qui Meyerbeer mit le pied à
l'étrier pour la création parisienne de
Tannhäuser – avec la gratitude
qu'on connaît, c'est Wagner.
Peut-être pas très adéquatement dirigé par Flor, il faudra voir. Avec
Gubanova, Osborn et
Ivashch
enko. → ♣♣♣
Halévy
– La Reine de Chypre – TCE
Voilà un Halévy qui n'a guère été redonné. Assez différent de la Juive,
si j'en crois mon exécution domestique il y a quelques années : des
récitatifs bien prosodiés, beaucoup d'ensembles et de chœurs, mais un
langage très simple, très mélodique, presque belcantiste, qui n'a pas
du tout la même sophistication que
Charles VI,
La Magicienne, et bien sûr les plus complexes
La Juive et
Le Déluge. Mais exécution très
prometteuse, par le Concert Spirituel, avec Gens, Laho, Dupuis, Huchet,
Lavoie. → ♣♣♣
Halévy
– La Juive – Strasbourg
Encore un grand succès du livret subversif (et pourtant très populaire)
signé Scribe. La direction de Lacombe fait très envie, la reprise de la
mise en scène de Konwitschny (que je n'ai pas vue, mais il me semble
que ça a déjà été publié) m'inspire moins confiance, et le manque de
grâce de Saccà (Éléazar) aussi. Mais il y aura Varnier en Brogni et
même Cavallier en archer… → ♣♣♣
Adam
– Le Chalet – Toulon
Pas grand'chose à se mettre sous la dent dans cette courte petite
histoire, mais c'est très plaisant, et interprété par des grands :
Tourniaire, Devos, Droy, Rabec. → ♣♣
Adam
– Le Toréador – Rennes
Dirigé par Tingaud, le célèbre opéra à variations, très plaisant et
payant. → ♣♣♣
Thomas
– Hamlet – Marseille
J'hésite à le faire figurer dans la liste… l'œuvre est devenue (et à
juste titre !) un véritable standard, il n'est pas de saison où on ne
la joue en France, en Suisse ou en Belgique… Une série avait été
proposée sur la
transformation
du matériau de Shakespeare aux débuts de CSS, et à l'époque où les
prémices de la mode n'étaient pas encore une mode. Comme souvent, une
superbe distribution : Ciofi, Brunet,
R. Mathieu,
Lapointe, Barrard, Bolleire, Delcour ! Moins enthousiaste sur
Foster, qui défend généreusement ce répertoire, mais dont le style
n'est en général ni soigneux, ni tout à fait adéquat. Néanmoins, ce
sera très bien (mise en scène de Boussard qui devrait être bien). → ♣♣♣♣
Massenet
– Don César de Bazan – Compiègne, Thaon-les-Vosges
Remarquable production de ce qui était quasiment le dernier opéra (en
tout cas parmi ceux qui ne demeurent pas perdus) à être remonté de
Massenet, longtemps cru brûlé. Superbement chanté (
Dumo
ra,
Sarragosse), superbement accompagné (Les Frivolités Parisiennes,
l'orchestre remporte un Putto d'incarnat cette année dans le bilan qui
sera publié), mise en scène riche et avisée. L'œuvre en elle-même
hésite entre un sinistre jeu de cache-cache avec la mort (qui vous
rattrape parfois) et une transformation vaudevillesque du pourceau
d'Épicure en mari soucieux du respect des usages. Musique plutôt
légère, mais d'une finition remarquable. → ♥♥♥♥
Saint-Saëns
– Le Timbre d'argent – Favart
Nouveauté chez Favart. Pas encore eu le temps de jouer la partition,
mais forcément un bon
a priori
(opéra de Saint-Saëns + sélection Favart…). → ♣♣♣♣
Saint-Saëns
– Proserpine – Versailles
Autre inédit, pour la tournée annuelle de la Radio de Munich (qui n'est
pas la Radio Bavaroise, notez bien) en partenariat avec Bru Zane. Ulf
Schirmer dirige, avec Gens, Marie-Adeline Henry, Vidal, Antoun, Lavoie,
Foster-Williams, Teitgen ! → ♣♣♣♣♣
Offenbach
– Geneviève de Brabant – Nancy
Un chouette Offenbach servi par une équipe épatante : l'habitué
Schnitzler, Buendia (de l'Académie Favart, dans Cendrillon de Viardot
et l'Écureuil Bleu de Dupin),
R. Mathieu, Piolino, Huchet, Grappe, Ermelier… → ♣♣
MUSIQUE DE SCÈNE ROMANTIQUE
Grieg
– Peer Gynt – Limoges
Dirigé par Chalvin, avec Kalinine en Anitra. (Chanté en VO, je ne peux
pas dire comment sera le reste du dispositif, sans doute des résumés en
français.)
SLAVES
Tchaïkovski
– La Pucelle d'Orléans – Philharmonie de Paris
Très rare en France, et interprété non seulement pas de vrais russes,
mais par la troupe du Bolshoï elle-même (dirigée par Sokhiev).→ ♣♣♣♣♣
Rimski-Korsakov
– Snégourotchka – Bastille
Là aussi, rareté à peu près absolue sur le sol français. Tcherniakov en
promet une relecture érotisante (propre à choquer le jeune public,
précise l'avant-programme de l'Opéra…). Distribution bizarrement
attelée (Garifullina dans le rôle-titre, mais aussi D'Intino et
Vargas…). → ♣♣♣
Dvořák
– Rusalka – Tours
Rusalka s'est pas mal imposée hors d'Europe centrale. Prélude, je
l'espère, à l'importation d'autres titres de haute valeur (
Armida, Dalibor, Libuše, Fiancée de Messine, Šárka…).
Ici, c'est même avec une distribution étrange, très française, avec
Manfrino et Cals (Princesse Étrangère !), ce qui m'effraie un rien, je
dois dire. En revanche, l'excellent Micha Schelomianki en Ondin (rôle
dont il est de plus très familier), et la voix n'est pas trop
russe-ronde pour du tchèque.
L'œuvre est une merveille absolue qui se révèle encore mieux en salle. [
livret,
musique,
discographie exhaustive] → ♣♣♣
Stravinski
– The Rake's Progress – Caen, Rouen, Limoges, Reims
De jolies choses dans la distribution (Marie Arnet, excellente
mélisande ; Isabelle Druet en Baba ; Stephan Loges en père Trulove),
mais un opéra déjà faible dirigé avec la raideur de Deroyer, je ne suis
pas complètement tenté. → ♣♣
Prokofiev
– L'Ange de feu – Lyon
Si
Guerre & Paix est le
plus impressionnant scéniquement et dramatique (l'un des plus avenants
mélodiquement aussi),
L'Ange de feu
est le plus impressionnant musicalement de toute la production lyrique
de Prokofiev – c'est d'ailleurs la matière-première de sa Troisième
Symphonie. Avec Ono, Syndyte, Efimov, Naouri. → ♣♣♣♣
XXe SIÈCLE DIVERS
… où l'on trouve énormément d'œuvres légères, en réalité.
Hindemith
– Sancta Susanna – Bastille
Sujet mystico-érotique sur une musique très dense, du Hindemith très
décadent, qui doit beaucoup plus à
Salome
que n'importe quelle autre de ses œuvres. Avec Antonacci, couplé avec
Cavalleria Rusticana (avec
Garanča), une assez chouette association. → ♣♣♣♣
Britten
– Owen Wingrave – Amphi Bastille
… mais par l'Atelier Lyrique de l'Opéra, dont je n'aime pas du tout les
choix de recrutement, ni les spectacles. Déjà donné pour leur Britten (
Lucrèce), je passe. → ♣♣
Sauguet
– Tistou les pouces verts – Rouen
Sauguet n'est pas un immense compositeur, mais il a une fibre
théâtrale, ce devrait être sympathique. → ♣♣♣
Rota
– La notte di un nevrastenico – Montpellier
Avec Bruno Praticò et le formidable Bruno Taddia, œuvre comique que je
n'ai pas testée. → ♣♣♣♣
Rota
– Aladino e la lampada magica (traduit en français) – Saint-Étienne
Avec Larcher, Buffière,
Tachdjian.
Autre nouveauté pour moi, qui me rend bien curieux. → ♣♣♣
Menotti
– The Telephone – Metz
Menotti – Amelia al Ballo – Metz
Le sommet du Menotti « conversationnel » (en version originale – il
existe aussi une excellente version française), d'une fraîcheur
jubilatoire, couplée avec son plus célèbre opus de type lyrique. Très
beau choix, dirigé par Diederich, avec la jeune gloire Guillaume
Andrieux.→ ♣♣♣♣
CONTEMPORAINS
Du côté des vivants à présent.
Gérard
Pesson – La Double Coquette – Lille
Fin de la tournée. Bricolage des
Troqueurs
de Dauvergne avec des moyens « musicologiques » : Ensemble Amarillis,
Poulenard (toujours étincelante), Villoutreys, Getchell. On peut le
voir comme un moyen de toucher des droits à la façon du coucou, de
remplir les quotas de musique contemporaine sans effrayer le public, ou
bien comme une façon de rendre plus dense cette œuvre très légère qui a
beaucoup vieilli et paraît peu consistante jouée seule, difficile de
trancher. → ♥♥♥
Roland
Auzet – HIP 127 – Limoges
Moneim
Adwan – Kalîla wa Dimna – Lille
Joué à Aix cet été. Le principe du métissage avec le chant arabe
classique est sympa, mais ça ne marche pas, et le livret, sa mise en
scène, également statiques, ne sont pas bons non plus. → ♥
Lionel
Ginoux – Vanda – Reims
Lucia
Ronchetti – Pinocchio – Rouen
Pas très optimiste vu la tête de son
Sonno
di Atys,
particulièrement peu intelligible (pourtant, le sommeil d'Atys n'est
pas spécifique au mythe, ce doit être une référence à LULLY…), à
l'opéra ce ne doit pas être un langage très
compatible. → ♣♣
Ahmed
Essya – Mririda – Strasbourg
Martín
Matalon – L'Ombre de Venceslao – Toulouse, Avignon, Rennes,
Clermont-Ferrand
Ici encore, pas un langage très prosodico-compatible à mon avis. Je
n'ai pas été très convaincu par ce que j'ai entendu de Matalon
jusqu'ici, mais le cahier des charges d'un ompéra étant forcément
différent… → ♣♣
Violeta
Cruz – La Princesse Légère – Compiègne
Marius
Felix Lange – Schneewittchen – Colmar, Strasbourg, Mulhouse
Arthur
Lavandier – Le premier meurtre – Lille
Tout jeune. Pas entendu.
OPÉRETTES ET COMÉDIES MUSICALES
J.
Strauß – Eine Nacht in Venedig – Lyon
Lehár
– Le Pays du sourire – Tours (Avec Philiponet, Droy, Dudziak)
Messager
– L'Amour masqué – TM Lyon
Christiné
– Dédé – Marseille
Lopez – Prince de Madrid – TM
Lyon
Lopez – La Route fleurie –
Marseille
Scotto – Violettes impériales –
Marseille
Bernstein – Candide – Toulouse,
Bordeaux
Sondheim – Sweeney Todd – Toulon
Mitch Leigh – L'homme de la
Mancha – Tours
Jerry Bock – Un Violon sur le
toit – Massy, Avignon
Un petit phénomène Luis Mariano semble-t-il, entre Lopez et Scotto
! Sinon, le jubilatoire
Candide,
la comédie musicale la plus opératique de Sondheim (pas sa meilleure),
et la fameuse pièce de Leigh illustrée par Brel, chantée par Cavallier
(pas de la grande musique, mais les basses aiment bien chanter ça
semble-t-il Jérôme Varnier en donne aussi en récital).
Dédé
est à recommander avant tout pour le théâtre, avec une intrigue très
vive et des caractères plaisants, tandis que la musique légère
jazzy n'est pas ce qui frappe le
plus l'attention.
Je ne m'avance pas sur des cotations ici, ça dépend tellement des
inclinations de chacun… En ce qui me concerne,
Sweeney Todd me
laisse plutôt froid (mais est considéré comme une œuvre majeure de
Sondheim), tandis que je n'ai rien contre Lopez et Scotto
(particulièrement mal vus, mais en salle, ça coule très agréable)… Idem
pour J. Strauß et Lehár, il faut être dans l'humeur adéquate (je n'en
raffole pas personnellement, mais c'est musicalement plutôt bien tenu).
AILLEURS EN EUROPE
À part la création très inattendue d'un opéra de
Kurtág à la Scala (
Fin de partie, un choix moins
surprenant), les raretés sont surtout des spécialités locales :
¶ les deux
Erkel célèbres à
Budapest (
Bánk bán et
Hunyadi László), plus le
Ténor de Dohnányi (et la
Reine de Saba de
Goldmark),
¶ deux
Dvořák semi-rares
(célèbres mais à peu près jamais donnés hors des terres tchèques,
Le Diable & Katia et
Le Jacobin) à Prague,
¶
Sakùntala d'
Alfano à Catane,
¶
Peer Gynt d'
Egk à Vienne,
¶
Doktor Faust de
Busoni à Dresde,
¶
Oberon de
Weber &
Die Gezeichneten de
Schreker pour le festival munichois
de juillet 2017.
Restent
Rimski-Korsakov (
Le Coq d'Or à Bruxelles) et
Britten,
Curlew River à Madrid et
Death in Venice à la Deutsche Oper
Berlin, moins congruents.
D'ici quelques jours devraient paraître à la fois le bilan de la saison
écoulée (avec remise de breloques !) et la sélection de concerts du
mois de septembre.
Commentaires
1. Le mercredi 31 août 2016 à , par Licida
2. Le jeudi 1 septembre 2016 à , par DavidLeMarrec
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