2017-2018 [n°9] – Falstaff de Verdi par Harding
Par DavidLeMarrec, mardi 3 octobre 2017 à :: Saison 2017-2018 :: #2963 :: rss
Comme m'apprête à publier dans les prochains instants une notule sur les ''leitmotive'' wagnéro-verdiens de ''Falstaff'', je mets à disposition des curieux une très rapide impression postée sur le merveilleux forum Classik, qui n'aurait rien à faire dans la notule proprement dite.
C'est une des rares œuvres de Verdi où l'orchestre a une grande place, donc à peu près la seule qui me semble être vraiment intéressante à la Philharmonie. (Moi, la version de concert ne me pose pas de problème, justement c'est déjà très vivant.)
Je crois en revanche que ça a souffert de la compétition, dans un mois, de la production de l'Opéra – avec Luisi et Terfel, donc au moins aussi appétissante…
Oui, outre que l'œuvre est absolument jubilatoire en concert (ça foisonne en permanence, et puis la circulation des motifs, les effets d'orchestration, les citations, tout ça fonctionne tellement bien en vrai !), on avait du tout premier choix. La direction, la qualité de l'orchestre, la mise en espace sobre mais prenante (je suppose, moi, que chacun a importé ses habitudes des différentes productions, d'où l'absence de crédit), le climat général (vraiment agréable quand les lumières sont baissées…) et bien sûr la distribution de tout premier choix, bien sûr Maestri qui est le Falstaff du moment depuis assez longtemps, mais aussi les seconds rôles : Iervolino en Quickly (glorieuse mais sans effets poitrinés), Polverelli en Meg (la voix n'a pas bougé depuis les disques des années 90…), Botta en Cajus (très finement focalisée), Conners en Bardolfo (avec un profil inhabituellement héroïque), et même Luperi (déclinant mais très sonore, pas étonnant qu'il ait cumulé les Commendatore)…
Moins enthousiaste que l'assistance sur Lisette Oropesa : le médium n'est pas très nettement focalisé et projeté, toute l'émission plutôt vaporeuse (pas du tout italienne…) : on l'entend plutôt mal et on ne comprend pas grand'chose non plus. Mais les aigus sur « luna » étaient merveilleux (toute une histoire de jeunesse passait là-dedans). Ça me fascine toujours, toutes les chanteurs réussissent cet endroit, alors qu'il y a ce si bémol (ou ce si, je ne suis plus sûr) surexposé, déconnecté, sur une voyelle difficile, et que toutes ne sont pas des lyriques légers… En tout cas, ça fait toujours son effet.
À l'Opéra, où j'ai prévu d'aller aussi, la distribution me fait légèrement plus envie sur le papier (Luisi, Terfel…), mais on est sensiblement sur les mêmes cîmes en théorie, dans une salle qui flatte aussi très bien les orchestres (mais de façon tout à fait opposée). Il faut voir maintenant si ça s'incarne de façon aussi enthousiasmante !
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