[Carnet d'écoutes n°116] – La Isla desolada de Tomás Marco : la cantate entre Nono et Aboulker
Par DavidLeMarrec, dimanche 4 février 2018 à :: Carnet d'écoutes :: #3000 :: rss
[Écoutable intégralement, gratuitement et légalement sur ordinateur ici.]
Parution chez Ibs d'une œuvre toute récente (2016). Il s'agit de l'adaptation d'un poème du musicien et musicologue , Luciano González Sarmento (2015). Il s'agit de l'évocation des émotions d'un naufragé (arrivée sur l'île, agitation des Ménades, désespoir de la solitude, puis l'espoir final), mâtiné de références grecques (Moires, Méduse, Naïades…), sous forme d'une sorte de méditation sur le monde.

La langue n'en est pas moche, et la musique y trouve sa voie : complètement tonale et même assez simple harmoniquement, mais sise sur des rythmes relativement sophistiqués (accompagnement du chœur et des solistes seulement par piano et percussions – timbales, marimba…), une prosodie à nu et très claire. Tout cela fonctionne assez bien pour une cantate contemporaine d'1h30 : on est un peu dans le dispositif mouvant de Prometeo de Nono, mais dans le langage naïf d'Aboulker, et le mélange prend assez bien.
Pas un chef-d'œuvre ultime, mais un voyage rafraîchissant. Il y a tellement d'œuvres contemporaines hermétiques, grandiloquentes, ou niaises, que cet équilibre-ci fait plaisir à entendre, si l'on n'est pas rétif à une simplicité un peu nue.
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