Le petit bilan des pépites récemment parues (et d'autres simplement
récemment écoutées…).
Du vert au violet, mes recommandations… en ce moment remplacées par des
♥.
♦ Vert : réussi !
♥
♦ Bleu : jalon considérable.
♥♥
♦ Violet : écoute capitale.
♥♥♥
♦ Gris : pas convaincu.
♠
(Les disques sans indication particulière sont à mon sens de très bons
disques, simplement pas nécessairement prioritaires au sein de la
profusion de l'offre.)
En rouge,
les nouveautés
2020 (et plus spécifiquement de l'automne).
Je laisse
en noir les
autres disques découverts.
En gris,
les réécoutes
de disques.
OPÉRA
♥♥♥
Haendel – Samson – Millenium Orchestra,
García-Alarcón (Ricercar)
→ Une merveille : Haendel à son plus haut sommet d'inspiration,
quantité d'airs ineffables (ou de fureur impressionnante), de chœurs
tuilés superbes (façon
Israel in
Egypt)
ou, plus rare chez Haendel, d'action (l'effondrement du temple !), dans
une interprétation versatile en atmosphères, rutilante de couleurs,
servie par des chanteurs formidables (le charisme dévorant de Luigi De
Donato !). Si vous cherchez l'équivalent du
Messie en opéra, c'est par ici.
→ (bissé)
♥
Kayser – Scherz, List und Rache – L'arte
del mondo (DHM)
→ Comédie sur un livret de Goethe. La musique, typiquement XVIIIe, en
est très réussie, mais tellement éloignée de l'imaginaire sonore qu'on
relie à Goethe – la musique évoluant toujours plus lentement que les
autres arts, elle en est encore à la galanterie et au seria quand la
littérature est déjà romantique. Phénomène fascinant qui s'incarne ici
dans une rencontre historique, réelle, mesurable !
→ Sur le plan strictement musical, quoique fort bien conçu, pas relevé
de fulgurance particulière qui appelle l'écoute pour elle-même, dans
l'immensité de l'offre. Mais excellente idée de documenter cela,
d'autant quela vivacité de l'excellent Arte del mondo accueille des
chanteurs aux voix et à l'abattage dignes de louanges.
♥♥♥
Hahn –
L'Île du Rêve – Guilmette, Morel,
Dubois, Dolié, Gombert, Sargsyan ; Chœur du Concert Spirituel,
Radio de Munich, Niquet (Bru Zane)
→ Premier enregistrement pour cet opéra de Hahn. L'enregistrement
luxueusement distribué et capté permet de confirmer mes impressions sur
les bandes d'autres productions et sur scène : l'intrigue
(l'impermanence des amours des îles, rebattue de Madama Butterfly au
Pays de Ropartz) est assez peu prenante, mais l'acte II, où circule en
permanence le même choral recueilli, pendant le chant et l'action, est
un bijou absolu. Pour le tour de force structurel, mais aussi pour
l'impression de plénitude que sa musique même dispense.
→ (bissé)
CANTATES
♥
Vaughan Williams – Five
Tudor Portraits – LSO & Chorus, Hickox (Chandos)
→ Grande fresque chorale et orchestrale dans l'esprit de la Première
Symphonie, avec un côté moins élancé, plus poétique. Très réussi.
♥
Vaughan Williams – 5 Variants
of Dives and Lazarus (même disque)
→ Grand choral pour cordes et harpe, très belle atmosphère à la fois
archaïsante et très romantique. Grande réussite dans le goût de ses
Tallis, en plus vibrant.
♥
Jacobson: A Cotswold Romance
(after R.
Vaughan William's
Hugh the Drover) – LSO, Hickox (un
autre Chandos)
→ Délicieux chants d'inspiration populaire, en grande pompe,
réjouissants !
MUSIQUE DE SCÈNE
/
BALLETS
♥♥
Vaughan
Williams – Job, Songs of
Travel – Neil Davies, Hallé O, Elder (Hallé)
→ Inspiré par des gravures (de William Blake) illustrant une nouvelle
édition biblique en 1826, Vaughan Williams écrit ce masque (il n'aime
pas le mot de ballet, pour une raison que j'ignore) et le propose à
Diaghilev – qui refuse. L'œuvre est ensuite bel et bien créée, mais
réorchestrée par Constant Lambert pour faire tenir les musiciens dans
une fosse de taille plus standard.
→ Je suis assez fasciné par le résultat : une musique assez étale,
mais
non sans tension (belles harmonies étranges), qui évoque
remarquablement bien le désert – on dirait un
Appalachian Spring de
Copland, quelques maigres poussées épiques en sus. Cette
contemplation
infinie et toujours mouvante s'incarne particulièrement bien dans la
Sarabande des Fils de Dieu, au début, et la Pavane des Fils du Matin,
vers la fin.
→ Tous les épisodes de tentation sont assez éludés musicalement,
il ne se passe pas grand'chose dramatiquement, mais c'est cette
évocation étale, immobile (un comble pour un ballet !) qui me touche
ici.
→ Il est vrai que ce ballet peu marqué par la danse n'a qu'un rapport
lâche à son programme narratif biblique… mais en écoutant la musique
seule et en la reliant à un imaginaire, je trouve qu'il capte quelque
chose de ce monde hors sol du début de la
Genèse,
où les premiers humains rencontrent d'autres tribus venues d'on ne sait
où, le monde se crée dans un halo un peu nébuleux, de grandes étendues
qu'on ne sait vierges ou déjà habitées…
→ Comme toujours, prise de son superlative pour Hallé, et conduite très
frémissante par Elder – même si je trouve, cette fois-ci, les cuivres
un peu durs et les cordes un peu envloppantes. [Et beaucoup de bien
aussi à dire des Songs of Travel très bien orchestrées et servies !]
R. Strauss – Tanzsuite, Divertimento – New
Zealand SO, Märkl (Naxos)
→ Suite de danses d'après des pièces pour clavecin de Couperin :
rendez-nous Paillard ! Il existe de très beaux arrangements du
genre
par Rosenthal, mais mais cette réécriture lourde toute en doublures
(même le clavecin double la mélodie des violons, ce qui est
particulièrement laid…), en régularité, avec des basses de trois tonnes
(il y a du trombone contrebasse là-dedans ou quoi ?), vraiment pénible
quand on aime sincèrement la souplesse et la subtilité des phrasés
nécessaire à ce répertoire d'une élégance suprême… (Et aucune surprise
harmonique, ce sont vraiment des orchestrations, d'un grand compositeur
mais d'une époque qui ne comprend plus rien à ce qu'était l'essence de
cette musique…)
→ Sur les mêmes fondements, le Divertimento ménage davantage de
surprise, avec des alliages instrumentaux plus originaux et
dépaysants : il offre véritable une autre vision de ces pièces,
les
métamorphose en jouant avec l'instrumentation. Ce n'est pas forcément
beau ou réussi (un peu l'impression qu'on a repeint un Poussin au
surligneur fluo…), mais assez divertissant et plutôt à agréable à
écouter, pas du tout la même lourdeur difforme que dans la Suite.
→ (Ce n'est absolument pas de la faute de ces interprètes d'excellence,
que j'aime beacoup partout ailleurs, et même ici.)
Vaughan Williams – The Death of
Tintagiles – LSO, Hickox (Chandos)
→
Début vraiment pelléassien. Comme les deux univers se sont
contaminés ! Comme Job, assez étale, ici tout en grondements
souterrains. À la réécoute, ce n'est pas si mal articulé à l'esprit,
finalement, même si l'intensité retombe par rapport au texte qui, lui,
ne lâche pas le spectateur.
RÉCITALS VOCAUX (pouah)
Donizetti – Reines Tudor – Damrau, Santa Cecilia, Pappano (Warner)
→ Après avoir adulé une des voix les mieux focalisées et une des
expressions les plus fines et charismatiques de notre temps (Marguerite
de Valois, Susanna, la Reine de la Nuit, la Gymnaste de 1984…), puis
déploré qu'elle se tourne exclusivement vers le belcanto, en en imitant
des codes dévoyés (en essayant de rendre sa voix opaque et flottante,
perdant au passage ses aigus, s'affligeant d'un vibrato large et
disgracieux), j'avoue avoir écouté ce disque par acquit de conscience,
prévoyant de le détester.
→ J'ai bien sûr beaucoup aimé la finesse de trait de l'accompagnement
de Pappano, dans des œuvres de Donizetti qui de surcroît, me semblent
dans la partie faible de son catalogue (j'ai conscience que les
glottophiles ne partagent pas mon avis, mais je ne sais pas trop ce
qu'on en penserait si ces œuvres ne disposaient pas de leur
discographie imposante, par rapport au Diluvio universale autrement
soigné, par exemple ?).
→ Très séduit aussi par Domenico Pellicola, ténor assez léger mais très
fin, franc et charismatique dans Stuarda.
→ Et Damrau ? Pas du tout le naufrage craint, plutôt une
bonne surprise : la voix est émise en arrière, est devenue à la
fois plus pâteuse et plus aigre, vibre trop… cependant le contrôle
demeure réel, et on entend bel et bien l'artiste aux commandes dans la
finition des phrasés. Pas à la hauteur de ce qu'elle aurait pu
continuer d'être, pas non plus le chant que je soubhaite entendre dans
ce répertoire, mais tout à fait respectable.
♥♥
Verdi – fin de
Rigoletto – Panerai, Galliera
(libre de droits)
♥♥♥
Tchaïkovski – Pikovaya Dama, II,2 (scène de
Lisa) – Gorchakova Met, puis Serjan Jansons
♥
Moniuszko, Smetana, Tchaïkovski,
Dvořák, Rachmaninov – « Slavic Heroes » – Mariusz
Kwiecień, Radio Polonaise de
Varsovie, Łukasz Borowicz (HM 2012)
→ Oh, il s'empâte un peu russe par rapport à son polonais tellement
franc ! Normal vu l'articulation de la langue, mais il perd en
projection manifestement, et en franchise / éclat en tout cas. Reste
magnifique : le mordant du timbre, l'expression très généreuse…
♥♥♥
Rachmaninov – cavatine
d'Aleko (avec partition) – Kwiecień ♥♥, puis Leiferkus ♥♥♥, puis Gerello
♥
MUSIQUE SACRÉE
♥
traditionnels,
Gade, Sullivan, Bruckner, Saint-Saëns, Holst, Rachmaninov, Nystedt, Chesnokov, Viðar – Christmas in Europe –
Balthasar-Neumann Ensemble, Hengelbrock (DHM)
→ Étoudissant tour d'Europe des Noëls, des chants traditionnels
jusqu'aux compositeurs les plus établis, à travers les nations qui la
composent.
→ J'admets que le résultat n'est pas aussi électrisant, en première
écoute, que les interprètes et le projet semblaient le promettre (tout
l'inverse du disque de Noël du SWR Vokalensemble cette année, qui se
révèle passionnant et aussi peu dépendant de Noël que possible).
Néanmoins, parcours passionnant – où je retrouve, toutefois, surtout
les semi-tubes attendus de chaque compositeur, lorsqu'il s'agit de
Noël.
→ Pour autant, parcours remarquable que je recommande chaleureusement à
tous ceux qui sont un peu moins blasés que moi – je rougis de faire la
fine bouche sur cette proposition exaltante.
♥♥
Bruckner – Messe n°2, Te Deum – Herreweghe
(Phi)
→ Enregistrement composite (Te Deum capté en 2012 à Lucerne, Messe à
Essen en 2019) qui démontre la maturité croissante de l'ensemble et de
Herreweghe (qui, certes, ne joue que la même poignée d'œuvres).
→ Délicatesse souveraine du chœur, frémissement des phrasés, une des
très grandes lectures de cette messe, qui s'ajoute à celle, différente
(notamment pour les timbres de vents, plus verts) parue chez Harmonia
Mundi il y a un peu plus de dix ans.
→ (bissé)
♥
Reger, 8 Geistliche Gesänger Op.138 –
Rundfunkchor Berlin, Dietrich Knothe (Berlin Classics)
→
Ce sont de grands chorals saisissants (avec beaucoup de
subdivisions ; le premier requiert même un double chœur), qui
doivent vraiment beaucoup au modèle de Bach, peu au Reger le plus
modulants, mais qui vont tout de même chercher de belles progressions
harmoniques à la marge, colorant le tout, sinon de surprises, de
progressions prenantes. L'ensemble, assez monumental, constitue un
jalon essentiel du compositeur – même si je ne suis un peu moins saisi
lors de cette enième réécoute partition et textes en main, je l'admets.
→
Seuls les 4 premiers figurent sur ce disque. Le chœur de la Radio
berlinoise n'est pas encore aussi beau qu'aujourd'hui, davantage de
rondeur, moins de contrastes et d'articulation, mais plutôt un moelleux
remarque – la Radio de Leipzig proposait mieux, dans les mêmes années.
Reger – 8 Geistliche Gesänge, op.138 – Chœur de la NDR
♠, Rademann (Carus 2013)
→ Chœur assez terne (polyphonie peu lisible, timbres mats anonymes,
basses qui manquent beaucoup de graves), pour cette œuvre capitale du
legs choral de Reger.
CONCERTOS
♥
Dvořák – Concerto pour
violoncelle n°1 en la majeur (arr. J. Burghauser & M.
Sadlo) – Milos Sádlo, CzPO, Neumann (Supraphon, réédition 2001)
→ Le premier concerto de Dvořák, évidemment moins saisissant que le le
grand second, mais doté de belles chouleurs dans une interprétation
typée, pleine de grain et de couleur !
♥
Dvořák – Concerto pour
violoncelle n°2 en si mineur (arrangement
pour alto de Joseph Vieland &
David Aaron
Carpenter) – David Aaron Carpenter, London PO, Ono (Warner 2018)
→ Très amusant resserrement du timbre, l'impression d'entendre un 33
tours en avance rapide. La musique reste toujours aussi sublime, la
majesté du résultat est évidemment davantage sujette à caution. Mais
c'est très divertissant – j'ignore si c'était le but.
SYMPHONIES
& poèmes orchestraux
♥♥♥
Debussy – Première
Suite – Les Siècles, Roth (Actes Sud)
→ Régal de la maîtrise de Debussy dans une forme chatoyante et
accessible !
Debussy – La Mer – Les
Siècles, Roth (même disque)
→ Son d'orchestre sec pour mon goût dans cette œuvre.
♥♥
Debussy : La Mer, le Faune // Ravel : Rhapsodie espagnole – LSO, Roth (LSO Live)
→ Net, limpide, élancé, couleurs impressionnantes, très bien capté (de
près mais avec de l'espace), une grande version !
♥
Casella: Pagine di guerra,
Op. 25bis, Suite en ut Op.13, Concerto pour orchestre Op.61 – Rome SO,
La Vecchia (Naxos 2012)
→ Marquant, le motorisme des chars tudesques, la désolation suspendue
de la cathédrale ruinée de Reims ou des croix de bois des champs
d'Alsace… mais beaucoup trop bref, oui, pour s'installer. Vraiment
dommage, la musique est un art du temps, et il donne l'impression,
d'une certaine façon, d'être dérobé ici.
→ Plus joli-archaïsant pour la Suite, moins personnel pour le Concerto.
♥
Respighi – Vetrate di
chiesa – PBPO, Ashkenazy ♥♥ (Exton 2006)
→ Ces chatoyantes (mais étonnamment sobres, à l'exception de la
grandeur de saint Grégoire) pièces d'orchestre, décrivant chacune le
vitrail d'un saint, trouvent ici une exécution remarquablement aérée et
articulée par maître Ashkenazy !
→ Prêtez l'oreille tout particulièrement au superbe solo de trompette
ménagé par Respighi dans le mouvement dévolu à saint Michel.
♥
Ravel – Gaspard de la nuit
(orchestration
Marius Constant)
– Lyon NO, Slatkin (Naxos)
→ Belle réussite.
♥♥
Georg
Schumann – Symphony in F Minor / Ouvertüre zu
einem Drama /
Lebensfreude (Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Feddeck)
→ Un
peu moins enthousiasmé lors de cette réécoute (pourtant pas la
première), où je remarque davantage les aspects postromantiques plus
standards que les (réelles) fulgurances richardstraussiennes, mais
j'admire tout de même intensément cette capacité à mener la tension sur
des pics maintenus. Très belle œuvre, à reprendre et creuser,
assurément.
→ bissé
♥♥♥
Graener – Variations orchestrales
sur « Prinz Eugen » – Philharmonique de la Radio de Hanovre, W.A.
Albert (CPO 2013)
→ On ne fait pas plus roboratif… mon bonbon privilégié depuis deux ans
que je l'ai découvert par hasard, en remontant le fil depuis le dernier
volume de la grande série CPO autour du compositeur (concertos par
ailleurs tout à fait personnels et réussis).
♥♥
Ben-Haim – Pan, Pastorale variée,
Symphonie n°1 – Barainsky, John Bradbury, BBCPO, Omer Meir Wellber
(Chandos)
→ Une nouvelle version de la Première Symphonie du syncrétique Paul
Ben-Haim, mêlant beaucoup de caractéristiques des langages décadents
germaniques ; moins magistrale que la Seconde, la Première demeure
un petit régal, remarquablement magnifié par le directeur musical du
Teatro Massimo de Palerme et la prise de son Chandos au service du
radieux Philharmonique de la BBC.
→ Pan, enregistré pour la première fois, est une petite cantate
remarquablement écrit dans ce postromantisme à la fois lyrique et
vénéneux, tandis que la rare Pastoral variée pour clarinette, cordes et
harpe, inspirée du final de son quintette pour clarinette et cordes,
développe des atmosphères suspendues, mélancoliques, d'un charme (assez
britannique) ineffable.
→ Superbes œuvres remarquablement servies ici.
MUSIQUE DE CHAMBRE
Beethoven – Sonates violon-piano – F.P. Zimmermann, Helmchen (BIS)
→ Écouté beaucoup trop distraitement, je dois y revenir. (L'on m'en a
dit le plus grand bien, et j'espère beaucoup de l'intelligence suprême
de Zimmermann, ne cédant jamais rien à la joliesse.)
♥♥
Beethoven – Quatuor n°1 –
Leipziger Streichquartett (MDG)
→ Toujours leur lumière singulière.
♥♥
Beethoven – Quatuors 4,6 –
Jerusalem SQ (HM)
♥
Mendelssohn – Trio n°1 (version
avec flûte), Sonates
violoncelle-piano – Root, de Hoog, Balyan (Vivat)
→ Ce disque confidentiel a l'intérêt de présenter (pour la première
fois sur instruments d'époque) la version du premier trio de
Mendelssohn arrangée par le compositeur lui-même pour flûte,
violoncelle et piano. Après l'avoir publié chez Breitkopf, Mendelssohn
sollicite Novello pour l'Angleterre, qui refuse craignant que ce ne se
vendre très peu « chez notre public ignorant », et obtient
l'accord de Buxton… qui lui réclame une partie alternative de flûte,
« indispensable dans ce pays ». Mendelssohn précise que les
mouvements extrêmes s'y prêtent très peu et suggère de ne proposer que
les centraux dans cette version, mais tout est publié.
→ À l'écoute, très peu de modifications – Mendelssohn évite de trop
solliciter le grave peu projeté de la flûte (où elle est en effet
couverte par les autres instruments) et supprime évidemment les
trémolos, mais l'ensemble demeure très proche. On peut se rendre compte
que Mendelssohn avait très bien pressenti à la fois la difficulté et le
manque de contraste permis par la flûte dans les mouvements extrêmes.
C'est évidemment le mouvement lent l'ensemble sonne le mieux.
→ Sans être forcément convaincu par la transcription elle-même, une
rare occasion d'entendre différemment ce chef-d'œuvre ultime, et aussi
de mesurer ce que le violon apporte de conduite, de tension et de
variété de textures. (J'aurais, par conséquent, été plus intéressé par
une version pour hautbois (et basson ?), qui aurait certes nécessité
davantage d'ajustements (et suscité moins de ventes en son temps).
→ On bénéficie d'une interprétation sur instruments du temps (et
copies), très vivante et proposant de beaux équilibres et coloris, un
autre avantage de ce disque, ainsi qu'ne notice bien détaillée sur les
œuvres et la démarche. [Je n'ai pas encore écouté les sonates pour
violoncelle.]
Duparc – Sonate
violoncelle-piano en la mineur – Meunier, Le Bozec (Maguelone)
→ Intéressant ; pas majeur.
♥♥
Beach, Ives,
Clarke – Trios
piano-cordes – Gould Trio (Resonus Classics)
→ Trois trios très rares, par l'un des superbes ensembles qui fit
longtemps les beaux jours des explorations Naxos.
→
Beach d'un romantisme assez
peu singulier, comme toujours.
→
Ives plus que jamais dans la
polytonalité et les jeux de superpositions, chaque instrument joue son
propre thème dans sa propre tonalité, l'impression d'écouter, vraiment,
plusieurs œuvres en même temps… intéressant quoique peut-être plus
affirmatif (et un peu moins convaincant) que dans ses œuvres
symphoniques, plus élusives dans leurs procédés.
→
Clarke dans une veine plus
hardie qu'à son habitude, moins lyrique-univoque que dans sa Dumka pour
trio, plus sophistiquée dans les harmonies, mais toujours aussi
passionnée, héritière des fièvres romantiques.
→ L'ensemble très original et très bien servi mérite vraiment le
détour !
Weber,
Gaubert, Martinů, Damase
– « Aquarelles », trios pour flûte,
violoncelle & piano
– Bonita Boyd, Doane, Snyder (Bridge)
→ Comme l'y pousse l'effectif, pièces rafraîchissantes et délicates,
qui n'ont décidément pas l'envergure des trios avec violon, et ne
constituent pas les sommets de compositeurs pourtant aussi subtiles que
Weber, Gaubert ou Damase. (Je n'ai pas réécouté le Martinů, souvent
enregistré, je n'en dis rien pour cette fois.) La flûte ne permet
pas de grands écarts de dynamique, sa tessiture aiguë (pour être
suffisamment sonore) attire toute l'attention du côté de la mélodie,
moins de possibilité d'équilibres, de demi-teintes, de contrates. En
tout cas elle n'a ps tiré le meilleur de ces compositeurs.
→ Côté exécution, on trouve aussi plus beaux timbres, même si l'on ne
peut faire que des éloges sur l'originalité du programme et
l'investissement dans l'exécution. (J'aurais aimé en dire beaucoup plus
de bien !)
♥
Moussorgski – Tableau d'une
exposition (arrangement Stephan Schottstadt pour 8 cors, &
percussions) – (Genuin 2015)
→ Inclut également, pour le même effectif, Mont chauve, extraits du
Roméo de Prokofiev et de Casse-Noisette. Fonctionne assez bien, la
longue étendue des cors permettant de couvrir beaucoup de spectre et de
textures.
♥♥
Moussorgski, Tableaux d'une
exposition (arrangement Stephane Mooser) – Pentaèdre (ATMA 2012)
♠
Stravinski, Le Sacre du
Printemps (arrangement Michael Byerly) – Pentaèdre (même disque)
→ Très stimulant et élégant pour Moussorgski, vraiment insuffisant pour
le Sacre, où le début ressemble au début (simplifié), et où la suite ne
plus plus gagner en ampleur et en contraste.
PIANO SOLO
Chopin: 4 Ballades & des
Nocturnes – par Nelson Goerner (Institut Chopin)
→ Moins marquant : la limite des instruments s'entend dans les
ambitieuses Ballades, moins de possibilités de contraste, d'étagement
des strates, tout est davantage sur le même plan, on ne peut pas non
plus jouer avec la longueur de résonance…
→ Par ailleurs Goerner, dans les moments moins exigeants, me paraît à
un niveau de poésie moindre que dans ses meilleurs volumes – plus
proche ici de ce qu'il fait, un peu blanc, dans ses enregistrements sur
piano moderne.
♥♥
Scarlatti,
Rameau, Ravel, Wiener, Le Flem, Ladmirault, Tharaud, etc. –
« Le Poète du piano » – Tharaud (Erato)
→ 3 CDs incluant rééditions, nouveautés,
fragments d'albums confidentiels (comme celui publié pour accompagner
le catalogue Ar Seiz Breur au Musée de Bretagne de Rennes, en 2000 !).
On y trouve donc quelques-uns de ses enregistrements bien connus, dont
ses magiques Rameau, mais aussi des pièces rares (un cycle de Le Flem),
des arrangements (de la 5e de Mahler, de chansons…) et ses propres
compositions, qui puisent avec talent à beaucoup de sources de la
danse, pour un résultat à la fois dégingandé et lyrique (j'espère qu'il
continuera à écrire et publier de la musique !).
→ Le caractère disparate du parcours laisse
un peu dubitatif, mais son originalité suscite un réel intérêt, et son
approche sinueuse du phrasé me séduit assez.
♥♥♥
Hisatada Otaka, Japan Suite (2 extraits) + Ibert, Histoires (3 extraits) + Debussy, L'Isle Joyeuse, Préludes livre I –
Ryutaro Suzuki, album « Ce qu'a vu
le vent d'Est » (Hortus,
janvier 2020)
→ Il existe évidemment, dans l'immense discographie de pianistes
confirmés, spécialistes, charismatiques, Isle et Préludes plus
saisissants, mais la filiation debussyste est magnifiquement mise en
valeur avec les
Histoires
d'Ibert (inhabituellement denses et profondes chez lui !) ou la
Suite japonaise d'Otaka (il existe
quelques autres choses très dignes d'intérêt, comme une jolie
Sonatine pour piano ou son
splendide
Concerto pour flûte,
là aussi très debussysé), qui emploie certes des modes orientaux, mais
d'une façon qui évoque totalement la
Danse
de Puck ou
Et la Lune descend, vraiment construit
dans le même langage harmonique, rythmique, pianistique.
→ Ces deux cycles ont de surcroît la particularité, je trouve, d'être
aussi aboutis que leur modèle, ce qui n'est pas un mince hommage. Reste
à graver ceci en entier !
♥♥♥
Otaka: Piano Sonatina //
Terauchi:
Hoodo to Uncho kuyo bosatsu hattai (The Phoenix Hall and 8
Putto-Figures worshipping the Sacrifice Ceremony in the Clouds) //
Ichiyanagi: Cloud Atlas //
Takemitsu : Litany,
Uninterrupted Rests //
Yashiro:
Piano Sonata (1961 revised version) – Miwa Yuguchi (Thorofon 1996)
→ Parcours absolument passionnant, depuis le postdebussyste d'Otaka et
Terauchi jusqu'aux langages défragmentés mais toujours éloquents
d'Ichiyanagi, Takemitsu et Yashiro, comme un parcours progressif
exposant l'évolution de la musique du Japon occidentalisé, à travers
des cycles de toute beauté – et pourtant, les Otaka et Takemitsu
figurent plutôt dans le spectre bas de leur qualité habituelle !
Une
merveille de découvertes, indispensable pour qui veut s'échapper des
habituelles propositions viennois classiques / germaniques romantiques
/ impressionnistes français.
LIED & MÉLODIE
♥
Schubert – Winterreise (en
polonais sur des poèmes de Baranczak !) – Konieczny, Napierała
(Institut Chopin)
→ Prosodie très naturelle et réussie, pour une voix qui sonne claire
dans Wagner, mais riche, sombre et grave dans le lied. Néanmoins, même
si cela entrave un peu sa mobilité expressive, rien de lourd ni de
placidement homogène, une belle incarnation de ces lieder dans sa
propre langue, très réussi, et accompagné de façon inhabituelle sur un
piano ancien très chaleureux.
♥♥♥
Chopin: Songs – par
Aleksandra Kurzak, Mariusz Kwiecień, Nelson Goerner (Institut Chopin)
→ Oui, cette intégrale tient vraiment sa promesse du
Real Chopin :
real
au sens anglais, avec les sonorités totalement différentes de ces
pianos anciens aux couleurs beaucoup plus vives, au médium bien plus
exposé ;
real au sens
dialectal italien (ou espagnol), royalement servi par des artistes très
inspirés qui ne se contentent pas de jouer ces vénérables antiquités
mais en tirent réellement des propositions très originales, de
véritables interprétations radicales et pensées qui magnifient le
matériau.
Vraiment une expérience incomparable.
(à écouter ici)
♥♥
Reber, Thomé, Duprez, Doche, Guion, Berlioz, Liszt, Duparc,
Franck, Godard, Massenet,
Chaminade, Messager, Varney – « Alexandre
Dumas et la musique » – Garnier, Deshayes, Boché ;
Jouan, Cemin (Alpha)
→ Splendide collection, très rare et de grande qualité, de mélodies,
qui bénéficient du violoncelle chaleureux de Jouan, de la précision
tranchante et spirituelle de Cemin, de la diction subtile de Boché, du
charisme immédiat de Deshayes (qui mûrit décidément formidablement). Un
peu plus de réserves sur Garnier : on entend l'artiste, mais
l'instrument large demande encore à être domestiqué pour éviter
l'impression d'émission en force et rendre le texte plus net. C'est
difficile, et pour ce type de voix vient avec le temps ; elle a
toujours eu la sensibilité d'une grande artiste (on le mesure ici
encore, avec la tension des progressions qu'elle ménage !), on attend
que cela s'incarne pleinement dans les années à venir.
→ (bissé)
♥♥
Mahler – extraits du Wunderhorn,
lieder de jeunesse, cycle Rückert – Karg,
Mahler (!), Martineau (HM)
→ Grâce à des rouleaux perforés, on peut entendre l'accompagnement de
Mahler lui-même (beaucoup de tangage dans le rubato !) accompagner
Christiane Karg.
→ La voix a beaucoup mûri, moins d'oscillations un peu grises, une pâte
un peu plus épaisses, on y gagne et on y perd, mais l'artiste demeure
toujours très musicale, attentive au texte, et le timbre agréable.
Pureté de Martineau appréciable également. Très bel album.
→ (bissé)
♥♥
Berlioz, Bizet, Gaubert, Ravel, Falla, Serrano, Obradors, Lorca,
chansons égyptiennes – « El Nour » – Fatma Saïd (Warner)
→ Sous l'apparence d'un usuel récital « Orient-Occident » par
une jeune interprète à la mode, en réalité une collection de pièces
remarquablement habitées (la qualité du français est digne d'éloges !),
une technique très maîtrisée qui se prête avec souplesse aux divers
styles (la grâce lascive de la mélodie française, la saveur corsée des
mélodies espagnoles), incluant même un inédit (ce me semble) de Gaubert
(
Le Repos en Égypte). Et
finissant par des chansons égyptiennes en émission vocale
(partiellement) populaire, où frappent l'élégance et l'éloquence.
Impressionnant ensemble – les
Shéhérazade
(avec piano… et ney !) de Ravel sont même très réussies, dotées
d'un sens du texte précis.
→ (trissé)
chansons diverses : Alagna
« Le Chanteur »
→ Difficile à écouter pour moi : accompagnements assez
caricaturaux (Casar, je suppose ?) avec couleurs de carte postale
exagérées, mixage vraiment pénible (voix écrasée à l'avant, ploum-ploum
gonflés).
→ Dommage, avec une guitare sèche (ou un archiluth !) et capté avec
naturel, ce serait très beau, la diction est belle, le chanteur engagé
(même s'il y a un rien trop d'épaisseur lyrique qui demeure par
endroit).
→ En somme très bien chanté, mais dans un répertoire de chansons
« pittoresques » qui n'a déjà pas ma faveur, les arrangements
ambiance coloniale et le mixage agressif m'empêchent d'y prendre du
plaisir…
LISTE D'ÉCOUTES à
faire – nouveautés
THOMSON, V.: Portraits, Self-portraits and Songs (Tommasini, Leventhal,
N. Armstrong, F. Smith)
rabhari compositeur
barry beethoven par adès
roland-manuel par akilli
bruckner 8 thielemann ( :( )
vivaldi tamerlano dantone
→ bach &fds corti
→ rvw job hallé elder songs travel neal davies
→ clyne
→ armand-louis couperin rousset
→ hammerschimidt, jesus stirbt, vox luminis
→ amirov, 1001 nuits
→ rubinstein le bal pour piano
→ zipoli in diamantina
→ "O! solitude, my sweetest choice" de Purcel/Britten (adaptation) sur
le texte de Marc-Antoine Girard de Saint-Amant.
→ toccata classics : mihalovici, proko by arrangement, szentpali,
ruoff…
→ anima rara par jaho
→ mzt van kuijk
→ vienne 1905-1910, richter ensemble
→ bruch ccto é pias
→ bach sons controcorrent
→ london circa 1720
→ il genio inglese alice laferrière
→ rathaus & shota par stoupel
→ bruckner symph 0 hj albrecht orgue
→ weinberg symph 6 altenburg gera
→ turalngalila mannheim
→ nielsen œuvres violon-piano hasse borup naxos
→ fuchs sonates violon
→ fasch clavier
→ hithcock spinet : burney & others
→ venice and beyond concerti da camera sonate concertate pour vents
→ leclair complete sonatas 2 violons
→ Petite Renarde Rattle
→ respighi chailly
→ ysaÿe 6 sonates par niklas valentin
→ earth music cappella de la torre
→ novak piano ccto, wood nymph
→ titelouze messes retrouvées vol.2
→ bronsart Jery
→ Bo, Pstrokońska-Nawratil & Moss: Chamber Works
→Łukasz Długosz
→ vermeer bologna
→ standley et ens contrast schubt
→ nature whispering
→ Petite Renarde Rattle
→ chant de la Terre I.Fischer RDS
→ lamento (alpha)→ fasch
→ earth music capella de la torre
→ nielsen complete violin solo & piano, hasse borup
→ manén violon cc
→ quintette dubughon holst taffanel françaix
→ fuchs sonates vln
→ meyerbeer esule
→ bononcini polifemo
→ graund polydorus
→ polisu kaleidoscope ravel pia duo
→ aho symph 5 currie
→ anima gementem cano
→ purcell royal welcome songs
→ gombert messe beauty farm
mahler 4 turku segerstam
chosta 5 jansons bayrso
bruckner 4,5,6,7 munich PO gergiev
beethoven 7 saito kinen ozawa
beethoven sonates 8-11 giltburg
beethoven concertos piano sw chb bavouzet
ardeo SQ xiii
schwanengesang behle
→ bizet sans paroles gouin
→ respigni chailly scala
→ st-saêns chopin callaghan
→ Mülemann mztwohlhauser (neos)
john thomas duos harpe piano vol.1 (toccata)
arnold rosner requiem (toccata)
moszkowski orchestral vol 2
idenstam metal angel (toccata)
corigliano caravassius siegel pour guitare (orchid)
iannotta : earthing (wergo)
imaginary mirror hasselt (challenge)
lundquist symphonies (swedish society)
eklund symphs 3 5 11 norrköping (CPO)
peaceful choir
spisak works (dux)
zemlinsky, rabl : quatuors (Zimper, gramola)
goleminov SQ par sofia SQ
gombert masses beauty farm
rachma par babayan DGG
huelgas the magic of polyphony
debussy intégrale alessandra ammara
mozart arias II regula mühlemann
bells, album athony romaniuk
Rééditions :
♦ secrets live annie fischer
♦ brahms piano rafael orozco
♦ vierne 24 pièces de fantaisie litaize
LISTE D'ÉCOUTES à
(re)faire – autres
ben haim chambre
chaconne schmidt (et org)
Vocal Recital (Baritone): Duncan, Tyler - HAHN, R. / MILHAUD, D. /
POULENC, F. / SAINT-SAËNS, C. (English Songs à La Française)
Constant Turner : Orchestral Music - DANIEL-LESUR, J.Y. /
CONSTANT, M. / ROUSSEL, A. / TOMASI, H. (Luxembourg Radio Orchestra,
Froment)
Nordic Autumn rangström
réécoute chopin centre chopin (
listing)
RÖNTGEN-MAIER, A. / SMYTH, E.: String Quartets (Rendezvous: Leipzig)
(The Maier Quartet)
job Andrew Davis / Bergen
Debussy / Tôn-Thât Tiêt - Mélodies, musique de chambre et piano
ziesak wolf eisenlohr 1992
réécoute walton quatuors
khovanchtchina stravinski (et ravel?)
Mefisto : « Rawsthorne est un des compositeurs que j'ai exploré
de façon systématique et qui m'a procuré de nombreuses satisfactions.
Pas le plus immédiatement séduisant, mais des choses fascinantes. Le
concerto de chambre, Pierrette, son thème et variations pour 2 violons,
ses Bagatelles pour piano et son premier concerto pour piano pour les
choses qui m'ont ébourriffé. J'ai noté plein d'autres pièces pour y
revenir aussi : les sonates, celle pour violon pas charmeuse pour un
sou et pourtant étrangement attirante, ou celle pour alto avec son
scherzo diabolique, certains quatuors, certaines symphonies... »
Mefisto : « Blake, plus direct, a beaucoup de belles choses à
son catalogue et offre un primat à la mélodie, avec parfois des choses
plus retorses (musique de chambre). Pareillement, j'ai écouté
pratiquement tout, beaucoup de satisfaction avec ses pièces pour
quatuor (comme Spieltrieb, Walk in the Air ou Month in the County, quel
bel adagio !) ou son trio à cordes avec cette introduction martiale.
Également notables, un très beau concerto pour flûte, assez
cinématographique, et un concerto pour piano qui se vautre dans la
facilité (thème ronge-méninges, envolées lyriques franchement lourdes
parfois, dédicace à Lady Di) et qui pourtant fonctionne admirablement
si on accepte le postulat de départ. Les concertos pour clarinette et
celui pour basson s'écoutent bien, les Diversions avec violoncelle ont
de très beaux moments. »
… à vous de vous amuser à présent !