jeudi 2 décembre 2021
Un jour, un opéra – Saison 2, épisode 14 : Cape Town, parabole japonaise en anglais & fait divers en xhosa
🔵 Ce 5 juin,
à l'Opéra du Cap (Cape Town),
on donne le même soir Curlew River de Benjamin BRITTEN et Amogkra de Sibusiso NJEZA. L'un n'est chanté que par des hommes, l'autre que par des femmes.
La parabole de Britten, où une femme folle cherche son enfant, est inspirée d'un Nō japonais du XVe siècle, mais son livret est dû à un auteur né en Afrique du Sud, William Plomer. Britten ascétique et étrange, l'une de ses œuvres les plus personnelles.
Amogkra est écrit dans une langue tonale de la région, le xhosa (son "xh" initial transcrit un clic alvéolaire latéral aspiré !) – une des langues bantoues utilisées essentiellement dans la région du Cap.
Le livret est dû à l'écrivaine Asanda Chuma Sopotela, et retrace le parcours d'Uyinene Mrwetyana & Fezekile Ntsukela Kuzwayo, deux Sud-Africaines victimes de violences – viol et assassinat en 2019 pour la première, une étudiante, tandis que la seconde, après avoir accusé le président Zuma de viol, avait dû fuir aux Pays-Bas avec sa mère, après que leur maison fut brûlée par des partisans du pouvoir.
Le Cape Town Opera a été fondé en tant que tel en 1999, issu d'une évolution qui remonte à l'Opera School at the South African College of Music (à l'Université du Cap), au début des années 20, sous l'égide du ténor italien Giuseppe Paganelli.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie 1 jour, 1 opéra a suscité :
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