samedi 21 novembre 2015
Leevi Madetoja (1887-1947) – les trois Symphonies
Comme son compatriote Aarre Merikanto auteur d'un Juha pour la scène, comme son autre compatriote Sibelius à la recherche d'équilibres symphoniques singuliers (avec notamment la part thématique prépondérante des bois, les réminiscences folkloriques, les motifs tournoyants).
Pour m'en tenir aux symphonies dans ces brefs carnets d'écoute, il existe au moins quatre intégrales (assorties d'une généreuse portion, voire de l'intégralité de la musique orchestrale) :
¶ une intégrale par trois chefs (chez Finlandia)
– Leif Segerstam
avec la Radio Finlandaise (n°1)
– Paavo Rautio avec le Philharmonique de Tampere (n°2)
– Juka-Pekka Saraste avec la Radio Finlandaise (n°3)
¶ Petri Sakari avec le
Symphonique d'Islande (chez Chandos)– Paavo Rautio avec le Philharmonique de Tampere (n°2)
– Juka-Pekka Saraste avec la Radio Finlandaise (n°3)
¶ Arvo Volmer avec le Symphonique d'Oulu, ville natale du compositeur (chez Alba)
¶ John Storgårds avec le Philharmonique d'Helsinki (chez Ondine)
Je ne suis plus sûr de celles avec lesquelles j'ai commencé ma découverte, mais j'écoute en ce moment, fort des succès foudroyants de ses Sibelius et Nielsen (en particulier Sibelius, parmi les trois ou quatre meilleures intégrales enregistrées), l'intégrale Storgårds, toujours remarquable par sa directionnalité immédiate et sa limpidité absolue des plans – secondé par une prise de son encore plus superlative que ses Chandos : tout aussi détaillée et généreuse, mais de surcroît particulièrement directe.
[Je testerai les autres (que des gens
que j'aime beaucoup) et en toucherai un mot, mais je doute que la
largeur d'épaules de Segerstam, les moyens plus courts chez les
participants d'Alba ni surtout la prise de son du Chandos de cette
période puissent atteindre ce degré de satisfaction, même si toutes ces
intégrales font terriblement envie sur le papier.]
Les œuvres elles-mêmes ont tout pour ravir les amateurs de Sibelius : grands plans évocateurs, circulation de motifs évolutifs à travers tous les pupitres (prédominance des bois, les cordes créant le plus souvent des trames ou des réponses, sans que rien soit prévisible ou systématisé au demeurant), harmonie raffinée, atmosphère légèrement tendue et pourtant d'une grande paix lumineuse. Quand on en a assez de parcourir l'un, on peut sans dommage courir fréquenter l'autre !
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Domaine symphonique - Intendance a suscité :
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