Afin de dégager du temps pour d'autres sujets plus exaltants, le
planning est publié dans
ce PDF . Les commentaires des spectacles seront
placés en commentaires, sauf entrée spécifique, et ceux de
janvier-février se trouvent
sous cette notule (ou bien sur le
compte Twitter
de CSS).
♦ En violet, les événéments qui me
paraissent considérables, immanquables (en général œuvre rare et très
intéressante, avec exécution prometteuse).
♦ En bleu, ceux qui me paraissent importants, à tenter vraiment de
voir.
♦ En vert, diverses propositions séduisantes (tubes par des interprètes
stimulants, œuvres rares qui ont potentiellement moins ma faveur…).
Mais à peu près tout ce qui est relevé ici est attirant.
J'insiste sur quelques événements.
¶
Hervé, Le Retour d'Ulysse
(version comique). À partir du 13 mars, relecture offenbachien du mythe.
¶
La Finta Pazza de Sacrati
(16-17 mars), par Alarcón, qui revient chargée de critiques
enthousiastes, une œuvre fondatrice dans l'histoire de la diffusion de
l'opéra en France.
¶ Le
Quatuor vocal à un par partie
Bonelli (15 & 17 mars), constitué de chanteurs
époustouflants individuellement et collectivement, dans des programmes
originaux et jubilatoires.
¶
Symphonie n°10 Chostakovitch par
l'ONDIF et Kaszpczyk… un très grand chef (meilleurs Szymanowski
de tous les temps) et l'orchestre le plus engagé qu'on puisse trouver…
dans la meilleure symphonie de Chostakovitch, ce devrait être très
impressionnant. (Mais on a aussi le droit d'aimer roupiller sur les
tapis moelleux des R. Strauss du Concertgebouworkest.). 22 mars.
¶
Symphonie n°2 de Howard Hanson,
et à l'orgue encore, par Cameron Carpenter (23 mars).
¶
Programme Donna par l'ensemble Il Festino.
Excellent programme, mais prévoyez d'investir dans les tout premiers
rangs de la première catégorie, si vous voulez entendre quelque chose
dans la Cathédrale des Invalides. (28 mars).
¶
L'Orestie d'Eschyle à la BNF.
(30 mars) Je n'ai pas vérifié sous quel format la chose était donnée.
¶
Le Château de Barbe-Bleue de Béla
Bartók, joué et chanté par des Hongrois – ce qui advient fort
rarement.
¶
Refonte XVIIIe d'Armide de LULLY (1er avril).
¶
Tchaïkovski, Symphonie n°6 par
l'Orchestre Ut Cinquième. Amateurs de très (très) haut niveau…
Sibelius 2 comme je ne l'avais jamais entendue, même au disque… et
excellents dans Cavalleria Rusticana, La Bohème, etc. Ce devrait être
une grande lecture. (4,6,7 avril)
¶
Ravel, L'Enfant et les Sortilèges
dans une version de chambre (de Nemoto, qui avait joliment
instrumenté le Voyage d'hiver il y a quelques années), avec une
distribution épatante : Masset, Poupard, Boisvert, Sargsyan. À Herblay
le 9 avril.
¶
Legrenzi, La Divisione del mondo,
Rousset (13-14 avril). Le meilleur compositeur italien du XVIIe siècle,
l'une de ses figures les plus inventives également, dans cet opéra
inédit.
¶ Récital d'
Andrea Pichanik
avec guitare baroque / théorbe.
Premier
XVIIe italien (15 avril). Voix extraordinairement généreuse et
véritable diseuse, avec le luthiste spécialiste Egüez (partenaire de
Bárbara Kusa au sein de La Chimera, explorations semi-populaires
hispanohablantes, notamment).
¶ Le
Quatuor Quiroga (ce fruité
un brin acide, inimitable, très grands musiciens d'une saveur rare)
dans
Ginastera 1, Turina, Chosta 8.
Le 15 avril.
¶
Leçons de Ténèbres de Gesualdo par
les spécialistes de Graindelavoix. Pas aussi aventureux que ses
madrigaux, mais plutôt rare (18 avril).
¶
Leçons de Ténèbres de Lambert par
Marc Mauillon (20 avril), mais hors de prix en ce qui me
concerne, 90€ minimum pour moins d'une heure de musique, si j'ai bien
lu les tarifs en début de saison.
¶
Ibsen, Un ennemi du peuple.
Pièce très peu donnée d'Ibsen, mise en scène Sivadier à l'Odéon,
pendant le mois de mai.
¶
Un opéra (contemporain) de Barry
d'après The
Importance to Be Earnest, pas si
fréquent d'oser des textes un peu légers désormais. À partir du 16 mai.
¶
Perrault par d'Estalenx et Aboulker,
pour chœur d'enfants. (28 mai et 11 juin)
¶
Roussel, Le Testament de tante
Caroline (à partir du 6 juin), un Roussel léger !
¶
Hervé, Mam'zelle Nitouche (à
partir du 7 juin). Servi par les Frivolités Parisiennes, même si la
musique en est vraisemblablement peu dense, ce sera un régal (quel
entrain scénique ! quels chanteurs ! et surtout quel
orchestre !).
¶
Berlioz, cantates (dont
l'immortelle aux Chemins de fer) et Symphonie Funèbre & Triomphale,
par un très gros effectif (24 juin).
¶
Stockhausen, Samstag aus Licht (28 et 29
juin). Moins marquant que Donnerstag donné par l'Opéra-Comique à
l'automne, mais toujours assez étonnant, pas exactement un opéra
(beaucoup de parties purement instrumentales qui tournent sur
elles-mêmes sans que leur dimension dramatique soit tout à fait
évidente), mais une très belle expérience, de la musique bien faite et
étonnamment polarisée et accessible.
Bien sûr, en s'approchant des échéances, quantité de petits concerts
très originaux surgissent… Je les posterai en commentaires, ainsi que
mes éventuelles impressions sur les spectacles que j'aurai moi-même
tentés.
Bon printemps à vous !
Suite de la notule.