lundi 21 avril 2008
Georges AURIC - La Rose et le Réséda
Extrait des Quatre Chants de la France malheureuse, un petit bijou. (Texte et extrait musical ci-après.)
Cette quatrième mélodie réussit un très beau tour de force textuel.
Alors que le langage d'Auric est en lui-même d'un postdebussysme très sage et assez convenu, on assiste ici à la transfiguration du poème d'Aragon. Le texte, bien connu, présente, comme d'autres Aragon, tout à la fois un certain prosaïsme revendiqué et une facilité d'expression qui confine parfois au négligé d'un premier jet. Sa fortune peut être également attribuée, comme à d'autres, à la dimension idéologique et aisément appropriable de son "message", très proche d'une certaine philosophie populaire du quotidien.
A priori une matière peu féconde pour le mélodiste. Pourtant Georges Auric, en s'appropriant ce texte, magnifie ce qui y est à l'origine insignifiant. Chaque épisode descriptif (un quatrain) est scandé par le même distique en forme de refrain, qui contient à lui seul une bonne part du programme du poème :
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Mélodie française a suscité :
silenzio :: sans ricochet :: 8370 indiscrets