vendredi 20 mars 2009
Carnet d'écoutes - Rolando Villazón et la tradition Haendel
Concept bizarre d'un récital de ténor lyrique, largement adressé au public de catégorie 1 qui y retrouve certaines caractéristiques de timbre et d'énergie propres à Domingo (bientôt retraité vocal), mais dans du Haendel, qui est langage que les glottophiles d'obédience di forza goûtent d'ordinaire moins que Donizetti ou Puccini.

Jolie couverture devant un papier peint alla Konwitschny (Rinaldo), au moins ça ne se prend pas au sérieux.
Le produit en lui-même est bizarre. Et c'est bien pour cela qu'il plaît aux lutins.
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L'accompagnement de McCreesh, excellent spécialiste de Haendel, est fidèle à ses caractéristiques habituelles : basses marquées, avec beaucoup de respiration, belles couleurs d'un ocre un peu brillant, véritable urgence théâtre sans histrionisme, jamais d'excès. Du très bon baroquisme d'aujourd'hui, mais avec quelque chose d'une retenue un peu élégante, jamais d'effet gratuit ni de recherche ostentatoire, du travail de fosse à son meilleur.
Rappelez-vous, c'était déjà lui qui secondait si admirablement baaAAAAAARRbaaaaAAAARHAaaaa.
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Quant à Villazón, on ne sait s'il faut trouver cela bon ou mauvais, et c'est bien ce qui est chouette.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Musique baroque - Carnet d'écoutes a suscité :
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