dimanche 8 octobre 2006
L'hôpital
J'entends, ces temps-ci, beaucoup de persiflages autour de Chirac, prenant la décision décision d'exécuter une promesse, douze ans après, à cause du visionnage d'un film.
C'est certes très préoccupant sur la profondeur de la vision politique des gouvernants, mais je n'ai pas souvenir que les commentateurs qui raillent de la sorte aient eux-mêmes abondamment revendiqué la réévaluation des pensions avant la parution du film en question... Il est si facile de se moquer.
Par ailleurs, je suis assez terrifié à voir l'enthousiasme général, autour d'un film qui se veut éducatif et comporte de nombreuses inexactitudes (proportions, attitudes systématiques, après-guerre, gonflements ou oublis...). Je suis toujours très gêné lorsqu'on mélange art et propagande politique - ce qu'on nomme pudiquement 'engagement'. Surtout qu'en l'occurrence, le film, fondé historiquement bien qu'extrêmement inexact et partial, risque d'être pris à la lettre.
Cela dit, et c'est une vertu dont peu de productions cinématographiques peuvent se vanter, il a aura eu une conséquence budgétaire très concrète et positive, à savoir le dégel des pensions.
P.S. : Je précise que je n'ai pas vu le film en question et que je me fonde sur les informations que j'ai pu glaner. Il y a fort à parier que je ne serais guère enthousiaste, aussi je m'abstiens sagement, sur celui-ci comme sur bien d'autres.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Vaste monde et gentils a suscité :
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