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mardi 11 novembre 2014

[Nouveauté] — Le Ring de Wagner en 2 CDs : arrangements d'Andreas Tarkmann


Andreas Tarkmann est le grand transcripteur pour vents d'aujourd'hui — un peu ce qu'est Clytus Gottwald à la transcription pour chœur, toutes proportions gardées bien sûr. Ses réductions des opéras de Mozart, écrits dans la lignée des arrangements contemporains du Maître (ceux de Joseph Triebensee, par exemple), capturent à la fois l'esprit mordant des originaux et leur donnent un grain particulier, libéré des contingences du texte et ne souffrant pas des irrégularités des voix (ou tout simplement des voyelles !). Outre un talent d'orchestrateur consommé pour les ensembles à vents, capturant toujours la juste ligne expressive à mettre en valeur, il intègre le plus souvent (sans jamais se forcer à rien de systématique) les parties vocales dans son patron, répartissant volontiers le même personnage à plusieurs souffleurs successivement pour en épouser les variations de couleur…

Il faut, outre ses Mozart (Linos Ensemble chez Capriccio ou Deutsche Kammerphilharmonie Bremen chez Coviello), entendre son résumé d'Alfonso und Estrella de Schubert (autre chef-d'œuvre qui se prête très bien), bien sûr ses extraits de Fidelio et même, dans un genre plus étrange, de Carmen


Aussi, lorsqu'on annonça chez Coviello la parution de ce Ring pour début novembre, j'étais sur des chardons herbants : enfin quelqu'un qui ne bidouillerait pas des cadences d'étudiant de première année à la fin de grandes pièces modulantes et incertaines (à la fin de la Marche Funèbre pour Siegfried en concert, c'est parfois terrifiant) ! On pouvait aussi espérer l'inclusion expressive des parties vocales (ce qui est assez rarement le cas), et surtout des passages un peu moins courus sur ces deux CDs — le meilleur disque d'extraits entendu à ce jour, celui exploitant le cycle arrangé par Henk de Vlieger dans son interprétation par Lawrence Renes avec l'Orchestre Royal de Suède, paru il y a un an chez BIS, quoique très réussi, se limite un peu à l'enchaînement des moments orchestraux de bravoure, des grands préludes et interludes… cela ne rend pas vraiment compte de la force de la musique de Wagner, qui se construit dans la continuité et les récurrences discrètes (les arrangements de Gergely Matuz, malgré leur limite en ampleur, ont une tout autre allure !).

Suite de la notule.

David Le Marrec

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