Comme les grandes salles parisiennes publient toutes quatre leur saison la semaine prochaine – ce que je n'ai jamais connu, et qui est très pratique pour ceux qui veulent s'abonner, ou tout simplement comme moi équilibrer leurs
relevés de concerts, cela permettra de disposer, d'emblée, d'une vision d'ensemble ! –, vous serez peut-être contents de pouvoir prendre une semaine d'avance sur la publication de la saison du Théâtre des Champs-Élysées !
Sans avoir de relations privilégiées en interne, ni sollicité personne, ni commis aucun acte illégal, je me retrouve en possession de la brochure de la saison prochaine.
Belle découverte à vous !
Brochure TCE 2024-2025
Merci encore une fois à l'omniscient
Mickt qui est, une fois de plus, ma source privilégiée.
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En première lecture, je relève quelques menues choses.
→ Les extraordinaires
Variations sur
la Follia de
Salieri,
premier exemple de ma connaissance de variations orchestrales
présentées comme pièce de concert autonome, mais aussi la première
occurrence d'une véritable pensée d'orchestration (qui ne se limite
plus à des choix d'instrumentation ponctuels). C'est même
l'une des étapes de la glorieuse série «
Une décennie, un disque ».
→ Une première saison de l'Orchestre de Chambre de Paris avec
Hengelbrock qui a l'intérêt de ménager des soirées
tubes et des soirées découvertes :
Salieri avec les
Variations sur la Follia et le
Concerto pour piano en ut, certes
encadré par les concertos Mozart 20 et Beethoven 2, il faut bien
remplir la salle… Et une autre soirée encore plus insolite avec
Stamitz,
Berlin,
Kraus (et Mozart) ! Par
ailleurs leur Sixième de Bruckner fait très envie.
→ Énormément de
Haendel et de
Mozart, on ne prend pas trop de
risque côté compositeurs. Un anniversaire
Bruckner, mais où l'on ne joue pas
pour autant ses œuvres rares (symphonies 3,6,7,9 uniquement).
→
Werther
(avec une distribution affolante :
Viotti,
Bernheim,
Bou) et
Dialogues des Carmélites
(avec
Vannina Santoni
en Blanche et
Sahy
Ratianarinaivo en Chevalier !) sur crincrins et pouêt-pouêt par
Les Siècles !
Werther avec
Roth de surcroît – le Prince de la polyphonie organique dans les
accompagnements d'opéras français…
→ Peu d'orchestres invités prestigieux (hors instruments d'époque) :
les philharmoniques de
Rotterdam
et
Vienne, l'
Opéra de Lyon. Tous ont été
aspirés par la Philharmonie – ou ruinés par l'évolution de la
fréquentation des salles et du mécénat. Certes, il
y a le
Philharmonique de
Sofia qui est très bien aussi, mais qui fera
moins déplacer sur son seul nom, surtout pour accompagner un récital de
glottes !
→ La venue du légendaire
Amsterdam
Baroque Orchestra de Koopman (je ne savais même pas que
l'ensemble était toujours actif !) dans un Haendel rare (
Deborah) et de la
Kammerakadie Potsdam
de Manacorda (qui fait très forte impression
au disque dans ses relectures des corpus canoniques du XIXe siècle, et
qui n'était pas venue jusque là, je crois bien, en France).
→ Et puis tout de même, si vous l'aviez manqué,
Les (trois) Grandes Voix :