Ce blog est toujours d'une fécondité étourdissante.
Malheureusement, nous sommes la cible d'idéologues qui veulent réduire, afin de préserver le développement harmonieux de la Toile et l'égalité de diffusion, le nombre de pixels par carnetiste en âge de concevoir des notules. Surtout que chez l'être humain, la notulation peut se produire chaque semaine. Vous imaginez un peu l'état du worldwideweb si on laissait faire cette croissance sauvage ?
(Pour info : sur un navigateur intelligent comme Firefox ou Opera, il suffit de faire marche arrière pour retrouver votre commentaire... Bon, alors, qu'est-ce que vous disiez, ne nous faites pas languir !)
"Saul au lieu de Saül" — ce qui engagea au présentateur du concert à la radio (Alain Pâris) de prononcer Saül comme Paul, ou comme le poisson meunière.
C'est justement l'inverse que j'indiquais. Pris de frayeur en lisant ton commentaire, je suis allé vérifier dans cinq versions différentes (Ostervald révisé, Martin, Darby, Segond et Jérusalem), et tous écrivent bien Saul pour Paul et Saül pour le prédécesseur de David.
Cela dit, comme la Bible de Jérusalem a l'originalité de graphier 'Shaûl' pour les Saül qui ont précédé le livre de Samuel, il est tout à fait possible que ce soit une tradition uniquement destinée à distinguer les deux à l'écrit.
Toujours est-il que j'ai toujours entendu lire 'Saul' à la meunière, ce qui a le mérite, outre de le rapprocher symboliquement de Paul, d'éviter les confusions entre les deux personnages.
Tu as d'autres sources divergentes ?
Je n'ai pas tout entendu de la diffusion, j'étais assez mal luné sans doute, car j'ai détesté les chœurs, uniformes, sans esprit,
Les Choeurs de Radio-France étaient égaux à eux-mêmes. Excellence superlative pour la Maîtrise, et du bon travail pour le reste. Evidemment, il ne faut pas y attendre le fondu et la ductilité des choeurs germaniques, qui restent les plus indiqués pour interpréter ça. Mais c'était amplement suffisant.
Vu le son en salle, je pense en effet que la retransmission ne devait pas être flatteuse pour les choeurs (le timbre de R-F n'est pas spécialement flatteur, et pour rendre convenablement les strates en prise de son, celles de France Mu étant rarement superlatives... bonjour !).
et je m'interroge sur ce que sont devenues les qualités de Masur dans Mendelssohn.
Eh bien, je ne les y ai jamais vraiment trouvées, dans la mesure où ça a toujours été assez mou et sans arêtes, malgré de belles mises en valeur des bois.
Après ça, il y a eu moins de répétitions que pour les studios avec Leipzig (dont l'orchestre maîtrisait mieux la partition, et où cet oratorio était alors donné plus régulièrement), et Masur est assez lourdement malade, sa main tremblait tellement qu'il peinait à tourner les pages, donc on imagine aussi que l'investissement peut être bridé.
La voix de Ziesak a bien changé aussi, il me semble, je ne crois pas que je l'aurais reconnue.
Je l'entendais pour la première fois en vrai, donc difficile de dire pour moi. La voix sonnait beaucoup moins ronde, elle était plus nasale et acidulée, mais j'aime toujours beaucoup. Le texte était plus tranchant d'ailleurs.
Il faut croire qu'elle s'est zanettisée.
Merci de votre passage. :)