@ Lu : Pourquoi ne suis-je pas étonné ? (Intelligible, consonant, folklorique, rétro… ça fait beaucoup pour de la musique même pas méchante.)
même pas, je préfère BB 53. :þ
(Baladă şi Joc, ce n'est pas du tout «cette forme d'étrangeté qui caractérise la musique contemporaine», c'est du Ligeti des années 50, donc vraiment du Bartók aussi.)
Oui, pardon, je parlais en général des œuvres pour violon ou alto solo de Ligeti et Kurtág, il doit y avoir des exceptions (je n'en vois pas vraiment chez Kurtág, où j'ai dû écouter plus ou moins tout ce qui se trouve, mais je ne suis pas sûr d'avoir écouté Baladă şi Joc en revanche… merci pour le conseil !).
Pour d'Indy: tout ce que tu dis est bien possible. Je n'ai pas dû réécouter le Guschlbauer ni le Prêtre depuis l'époque où j'avais acheté ces CD, il y a pas loin de vingt ans: rien de tout ça (ni le Dervaux et le Plasson de la collection L'Esprit français) ne m'a franchement passionné; mais comme j'aime vraiment beaucoup le d'Indy chambriste, je les ai gardés au cas où...
C'est-à-dire que la plupart des œuvres ne sont vraiment pas majeures, et leurs nouveautés sont noyées, étrangement, dans une orchestration très traditionnelle et même opaque (alors qu'on entend dans Fervaal, L'Étranger et surtout la Troisième Symphonie une esthétique orchestrale déjà loin en aval de Wagner). Écouter ça avec le fondu (la mollesse, disent les détracteurs) de Plasson et le prosaïsme de Dervaux ne doit pas aider à s'en faire une très haute opinion, pour ne rien arranger.
]]>la ligne vocale des femmes, plus mobile avec de fréquents espaces disjoints, exprime le caractère raisonnable et mesuré des deux épouses
Que le disjoint exprime la raison et la mesure, ce n'est pas exactement ce qu'on pourrait appeler un parti pris intuitif !
Ah oui, Bychkov, si Berlin pouvait nous le laisser, ce serait sympa. Il a atteint un niveau incroyable ces dernières années, en adjoignant à la fermeté formelle qu'il a toujours eue une forme de chaleur et même d'abandon dont on ne l'aurait pas cru capable il y a dix ans…
Une fois n’est pas coutume, la salle était quasiment remplie !
Hier en revanche, même avec du Stravinski, la Sinfonia de Berio et un tarif unique à 15€, je me suis laissé dire que c'était très loin d'être le cas. (Je devais y aller, mais j'ai été retenu.)
Les cordes du National étaient somptueuses
Ah, depuis le temps que je le dis ! Il n'y a pas mieux en France de ce côté-là (sauf le Philharmonique dans ses bons soirs, mais dans un genre totalement opposé).
Ultimes remarques concernant l’étrange Maison Ronde … Il n’y a, aujourd’hui, plus personne pour diriger les services musicaux ! Rousseau, le directeur, a été (enfin !) poussé vers la sortie. Il rejoindra ainsi, parmi ceux qui auront fait un passage éclair, Jacques Taddei, qui n’était resté lui aussi qu’une année (ou peut-être un peu plus) … Mais, il aura quand même eu le temps de faire des dégâts en se débarrassant des deux directeurs artistiques des deux orchestres qui n’ont pas encore été remplacés … Je serais curieux de connaître le montant des indemnités transactionnelles qui ont dû lui être versées … Faut-il rappeler que les services musicaux de la Radio ne sont pour rien dans la crise financière grave que traverse Radio France ?
Mais est-il la cause des troubles, vraiment ? Par ailleurs, pour une fois qu'on a un décideur qui a un réel intérêt et une réelle culture sur ce qu'il dirige, j'aurais été enclin à lui laisser un peu de temps pour faire ses preuves, d'autant qu'il a semble-t-il effectué un véritable travail de fond à Liège.
--
@ Benedictus
Ça peut changer beaucoup d'une version à l'autre, il ne faut pas hésiter à essayer. A priori, Végh-Lysy aurait dû t'intéresser, mais essaie peut-être l'abstraction de Pasquier-Poulet.
Je ne crois pas l'avoir essayée, cette version Keller-Pilz, sauf si c'est celle vers laquelle je me serais logiquement tourné pour entendre l'intégrale, juste après avoir découvert l'œuvre en concert (à l'occasion d'un festival chambriste Kurtág à Bordeaux, oui, tout peut arriver…), il y a dix ans. Si c'est plus récent que ça, alors non, je n'ai pas dû écouter du tout. Mais oui, c'est sans doute un premier choix.
En plus en complément, on trouve Baladă şi Joc de Ligeti et la version pour deux violons de Ligatura de Kurtág (ce qui me semble, peut-être à tort, plus appétissant que du Berio).
Oui, à tort ! Les œuvres solos pour violon, alto ou violoncelle de Ligeti et Kurtág sont à mon avis beaucoup moins réussies, en tout cas plus sujettes à cette forme d'étrangeté qui caractérise la musique contemporaine… alors que les duos de Berio, ce sont tout simplement des duos de Bartók (peut-être même en mieux, car moins sujets à une relecture univoque de type foklorique).
La 3ᵉ d'Indy, il en existe au moins une autre version (celle que j'ai), par Guschlbauer et l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg dans l'ancienne collection de musique française de Valois/Auvidis (mais le disque est sans doute épuisé); il y a aussi Saugefleurie et les Souvenirs.
Merci !
De toute façon, ça fait pas du tout, mais alors pas du tout envie… C'est tout gris et opaque, je suppose ?
Sinon, pour le Poème des rivages et le Diptyque méditerranéen, connais-tu le disque Krivine/Luxembourg chez Timpani? Vaut-il la peine si l'on a déjà l'ancienne version Prêtre/Monte-Carlo?
C'est très bien, pas forcément au point de racheter une version ; mais je ne suis pas bon juge, je trouve ces pièces très mineures, vraiment dans la veine de ce qui nourrit la légende du d'Indy académique.
Vraiment à l'opposé de la finesse de finition de la Sonate avec violon ou des audaces brutales de la Troisième Symphonie…