Dupuis :
Il existe mieux chez Dupuis, notamment les mélodies (j'avais
correspondu avec un de ses descendants qui m'en avait fait parvenir).
La sonate ne m'a pas bouleversé, mais je suis d'accord,
l'interprétation assez froide n'emporte pas aisément l'enthousiasme
superficiel dans des pièces déjà exigeantes – pourtant, le mouvement
lent du d'Indy, c'est quelque chose… (Beaucoup écouté la version
Thorofon, couplée avec Widor, je ne sais plus qui joue.)
Jamais écouté Georges Antoine,
j'irai voir (élève ou pas !).
D'Adès,
j'avais récemment trouvé sa pièce symphonique Polaris (avec
spatialisation pour une fois très bien conçue et évocatrice)
extrêmement réussi, au milieu d'un legs qui a parfois des allures de
bricolage plaisant. J'aime beaucoup son opéra néo-brittenien The Tempest,
malgré les excès de démonstration vocale. Sinon ses pièces de chambre,
oui, valent le détour, avec des références pleines d'esprit (comme la Sonata da caccia,
pastiche doté de sa propre personnalité).
Effectivement, la Totentanz
manque vraiment de relief, d'ambition, de personnalité… c'est long et
pas très marquant.
Je ne suis pas fou de Smyth, jusqu'ici je n'ai pas relevé
de singularité dans sa musique qui me fasse réécouter une de ses
œuvres.
Gens et surtout Rebeka, disons que ça donne des versions de référence et très inhabituelles pour des airs / mélodies déjà plus raffinés que la moyenne, ce qui procure un résultat très intéressant !
Zábor ne sera donc pas prioritaire, merci. (Mais qui peut rivaliser avec Meisel et Mariotte dans le motorisme, hein ?)
Sørensen
a l'air amusant, je tenterai, surtout s'il y a une dimension « positive
» ou naïve dans certains de ses aspects, je ne suis pas un garçon très
compliqué, une bête cadence plagale en homorythmie peut me faire rendre
les armes. (D'où mon amour pour le baroque, susurreront les perfides.)
Si, si, Uwaga est dans la liste ! Paru en janvier, dans mes souhaits mais toujours pas écouté, j'étais assez curieux de ces bidouillages (j'avais cru que c'étaient des reprises pour ensemble vocal à peine accompagné, l'accordéon me tente un peu moins), et si c'est réussi, je vais foncer dessus !
Merci pour cette très riche revue qui complète très utilement ce que j'ai pu mentionner !je te confirmerai sans doute que tu n'y survivras pas
Oui, par principe, il ne faut bien sûr jamais exclure la possibilité d'une bonne surprise, mais dans ce cas précis, ça semble tellement prévisible... D'ailleurs, je n'ai jamais pu écouter un enregistrement des Nouveaux Caractères en entier, tant les parties vocales y sont systématiquement à rebours de mes attentes (encore plus que chez Vashegyi), comme s'il y avait là une sorte de loi d'Hérin.
vraiment pas du même niveau d'inventivité et de poésie que Donnerstag. C'était mon avis au disque, et les expériences scéniques le confirment.
j'imagine que tu parles en fait d'expérience vidéo?
Parce que, pour avoir assisté aux deux «en vrai» l'an dernier (Donnerstag à Favart et Samstag à la Cité), mon expérience est assez inverse. En revanche, il est assez vraisemblable que l'expérience dramaturgique, spatiale en particulier, de Samstag par passe beaucoup moins bien en vidéo que celle Donnerstag par Lazar.)