Carnets sur sol - Commentaires
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fr2021-04-18T13:18:03+02:00daily12021-04-18T13:18:03+02:00Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - DavidLeMarrec
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2021-04-18T13:18:03+02:00DavidLeMarrecAh, je te redis bonjour ici !
¶ Tapiola : oui, on se fait (peu ou prou) l'intégrale des versions commercialisées ! Si d'ailleurs des lecteurs de CSS veulent y participer, les inscriptions sont toujours ouvertes : https://classik.forumactif.com/t9461p250-ecoute-comparee-sibelius-tapiola....
¶ Tapiola : oui, on se fait (peu ou prou) l'intégrale des versions commercialisées ! Si d'ailleurs des lecteurs de CSS veulent y participer, les inscriptions sont toujours ouvertes : https://classik.forumactif.com/t9461p250-ecoute-comparee-sibelius-tapiola.
L'œuvre n'étant vraiment pas parmi mes chouchoutes de Sibelius (dont j'aime largement plus les symphonies et les musiques de scène que les poèmes symphoniques), j'en avais écouté fort peu de versions (à présent j'en ai écouté la plupart…), donc oui, je découvrais Kajanus, dont j'adorais les symphonies vives et atypiques.
Pour Tapiola, il faut tout de même passer outre les problèmes de son (malgré le travail toujours exemplaire des ingénieurs associés de Naxos) et de maîtrise technique de l'orchestre… c'est à un niveau qu'on n'a plus l'habitude d'entendre. Mais l'esprit, le feu, sont remarquables ! (Dans le genre, on a quand même un peu plus confortable, et aussi plus constamment animé à mon sens, avec Garaguly.) Dans les versions anciennes, c'est cependant Ansermet (et, dans un genre beaucoup plus confortable & tradi, Rosbaud-Berlin) qui m'a le plus hystérisé (d'ailleurs probablement la version que j'aime le plus, tout simplement). Mais ce n'est pas du tout élaboré dans la même perspective d'urgence dramatique.
¶ Je note ta recommandation pour les Valses de Strauss – sachant qu'elles ne sont pas trop mon pain quotidien, ça peut me motiver.
¶ J'ai publié cette notule quelques jours avant parution de Beethoven 7 Currentzis, je crois. Je l'ai écouté juste après. Moi j'ai trouvé ça très bien, beaucoup de souffle (quoique peu de contraste), mais pas particulièrement distinctif par rapport à ce qui existe : excellente version dans l'absolu, mais pas nécessairement au niveau de ses prétentions de singularité et de génie.
Effectivement, des effets de soufflet dans l'allegretto et final, effets pas forcément mal réussis d'ailleurs. J'ai amplement plus aimé la Cinquième, où l'idée de linéarité furieuse me paraît mieux fonctionner.
Voici ce que j'en écrirai dans la prochaine livraison d'ici un mois environ :
Beethoven – Symphonie n°7 – MusicAeterna, Currentzis (Sony 2021)
→ Lecture très linéaire et vive : elle exalte, comme leur Cinquième, davantage la poussée cinétique que la structure générale.
→ Le résultat est très convaincant, plein de vivacité, mais ressemble tout à fait à la norme actuelle des interprétations vives et sèches des ensembles sur instruments anciens, sans personnalité supplémentaire particulièrement visible.
→ On retrouve en outre les manques de couleur du côté des bois, très effacés la plupart du temps – alors que d'autres versions « post-baroqueux », sans disposer de moins d'énergie, parviennent aussi à exalter structure et couleurs.
→ Petite réserve aussi dans la construction de l'Allegretto : le climax est réussi mais se trouve parasité par l'exagération des figures d'accompagnement (assez mécaniques de surcroît) qui, au lieu d'agiter le thème, semblent prendre sa place : soudain l'on entend les « coutures » au lieu du propos, c'est un peu étrange à ce degré.
→ À l'inverse, les effets de crescendo-zoom sur les sforzando du final sont plutôt réussis, de même que les volutes d'alto forcenées avant la reprise finale du thème sur secondes mineures de contrebasses.
→ Au demeurant, version énergique, élancée, réjouissante, je ne me suis pas ennuyé un seul instant ! (La réserve provient surtout de la discordance entre le niveau de la prétention du chef / de l'objet d'une part, celui du résultat d'autre part : car on n'y trouvera rien de subversif / neuf / définitif, juste une remarquable version dans l'immensité d'autres.)
→ Du coup vous pouvez plutôt choisir une version plus contrastée, avec des couleurs en sus, ou simplement avec couplage d'une seconde symphonie…
Merci pour tous ces retours !
David]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - Diablotin
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2021-04-18T10:44:31+02:00DiablotinBonjour David,
• Parmi toutes ces nouveautés, je n'ai pas vu que tu évoquais Beethoven/7/Currentzis : c'est un peu moins pire que Beethoven/5 par le même -à mes oreilles au moins-, et à peine moins bizarre, avec toujours des drôles d'effets de soufflet...Bonjour David,
• Parmi toutes ces nouveautés, je n'ai pas vu que tu évoquais Beethoven/7/Currentzis : c'est un peu moins pire que Beethoven/5 par le même -à mes oreilles au moins-, et à peine moins bizarre, avec toujours des drôles d'effets de soufflet -début du II- mais ça reste bourré de tics interprétatifs... Ça a au moins le mérite de la singularité, à défaut d'autre chose !
• Sibelius / Tapiola : j'ai vu ailleurs l'écoute comparative, pas le temps, malheureusement, d'y participer ! Mais j'y suis sporadiquement les publications consacrées. Je reste étonné que tu sembles seulement découvrir la formidable version de Kajanus -excellent repiquage chez Naxos-.
• Dans la série des arrangements dont tu sembles raffoler, les valses de Strauss par Berg/Webern/Schönberg par les Boston Symphony Chamber Players (DGG) sont formidables : à essayer si tu ne connais pas !
PS. On m'a offert à Noël le concerto pour violoncelle de Penderecki : c'est très bien !]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - DavidLeMarrec
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2021-04-16T14:14:33+02:00DavidLeMarrecBonjour Antoine,
Si je dois la vérité et toute la vérité, bien que vous m'ayez encouragé pendant des années, c'est précisément à… Paavo Järvi que je dois ma conversion. En concert à Pleyel, j'ai été saisi de bout en bout. Peut-être parce que les réécoutes avaient préparé le...Antoine,
Si je dois la vérité et toute la vérité, bien que vous m'ayez encouragé pendant des années, c'est précisément à… Paavo Järvi que je dois ma conversion. En concert à Pleyel, j'ai été saisi de bout en bout. Peut-être parce que les réécoutes avaient préparé le terrain, je ne sais.
Cincinnati-Samuel, le scherzo est fabuleux, le reste tout de même moins tendu qu'avec Rückwardt, P. Järvi, D.R. Davies, Trinks ou Ward…
À bientôt pour de nouvelles aventures !]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - antoine
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2021-04-15T13:24:44+02:00antoineMerci David d'avoir défendu Rott, dommage de ne m'avoir pas cité comme celui qui vous a forcé l'oreille au forceps!
ps Peut-être faudrait-il que notre ami écoute le premier enregistrement réalisé par le Cincinnatti dirigé par G. Samuel, un...Merci David d'avoir défendu Rott, dommage de ne m'avoir pas cité comme celui qui vous a forcé l'oreille au forceps!
ps Peut-être faudrait-il que notre ami écoute le premier enregistrement réalisé par le Cincinnatti dirigé par G. Samuel, un tantinet plus échevelé que le Järvi]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - DavidLeMarrec
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2021-04-14T12:45:34+02:00DavidLeMarrecMaître Grégoire,
Souverain puissant des Marcel,
Le mystère de Monn (pas Lisa)
Justement, à l'oreille, Monn
ne m'a pas évoqué le début du XVIIIe mais des choses plus tardives
(milieu de siècle), et aussi les faux baroques du vingtième siècle (on
dirait que le compositeur a...Grégoire,
Souverain puissant des Marcel,
Le mystère de Monn(pas Lisa)
Justement, à l'oreille, Monn
ne m'a pas évoqué le début du XVIIIe mais des choses plus tardives
(milieu de siècle), et aussi les faux baroques du vingtième siècle (on
dirait que le compositeur a beaucoup écouté Bach et l'Adagio «
d'Albinoni »). Je ne sais si c'est déjà sa composition, ou si
l'arrangement accentue certains traits harmoniques…
(Ah, il est mort en 1750, donc
suivant la période de sa production, ça paraît plus congruent, oui.)
Je suis allé voir la partition copiée en 1780 : violoncelle et basse
continue. Schönberg a arrangé
pour orchestre à cordes, tout simplement. (et interprété l'harmonie,
juste une basse non chiffrée, ça me donne plutôt raison, on sent que ça
a été harmonisé par quelqu'un qui a étudié Bach…)
Je n'avais pas connaissance de cette Suite
de Saint-Saëns avant d'écouter
ce disque ! Ces suites avec instrument soliste sont d'ailleurs
très peu interprétées en général… j'en vois peu au répertoire, alors
que c'est un genre qui existe bel et bien, je me souviens notamment de
la Suite pour alto de Laparra, lauréat du Prix de Rome l'année où Ravel
a fini second avec Alyssa –
bien meilleure que celle de Laparra d'ailleurs. J'étais curieux
d'Alexandre Bloch plus que de Camille Thomas, et de ce point de vue
l'orchestre n'est pas mal, même si la prise de son (et le répertoire…)
ne le sert pas.
Tu conseillerais quoi comme version (plutôt avec un bel orchestre et un
violoncelle pas trop grassement virtuose) ?
Je vais donc écouter les concertos pour violoncelle de Kabalevski, mais je vais essayer de
savourer encore un peu mon cycle régressif consacré à Graener (j'étais
passé à côté de sacrées pépites !).
Content que Halvorsen te
plaise (en violon), je suppose que tu connais par cœur ses jubilatoires
variations pour violon et violoncelle… Très grand public, mais je suis
terriblement client. Je n'avais jamais trop exploré son catalogue
jusque là, et je me suis aperçu qu'il existait pas mal de choses,
dignes d'intérêt en plus…
Curieux de ton retour sur les autres concertos pour violon !
(Bravo pour les balises, tout a fonctionné… moi je peux tricher, j'ai
aussi une interface en code html côté administrateur… Mais à l'époque
où j'ai installé le logiciel, c'était déjà un hack assez remarquable de pouvoir
mettre de la mise en forme dans des commentaires, et la plupart de mes
lecteurs provenaient de forums PhpBB, donc maîtrisaient au quotidien la
syntaxe en question. Aujourd'hui ça fait un peu vintage…)
À bientôt, de part et d'autre d'un violoncelle et d'une glotte ou d'un piano, je l'espère !]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - DavidLeMarrec
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2021-04-13T23:00:22+02:00DavidLeMarrecEh bien, pauvre démon, fais-moi voir
tes merveilles !
Pierné : Hihi, tu as vraiment
aimé le plus aimable / sucré. Pas trop mon genre (un peu trop
britannisant ?). Il faudrait que je réécoute L'An Mil pour te répondre…
je suppose que ce sont les intervalles (peut-être un...Eh bien, pauvre démon, fais-moi voir
tes merveilles !
Pierné : Hihi, tu as vraiment
aimé le plus aimable / sucré. Pas trop mon genre (un peu trop
britannisant ?). Il faudrait que je réécoute L'An Mil pour te répondre…
je suppose que ce sont les intervalles (peut-être un ultradiatonisme ?)
qui créent cette impression exotique. Le scherzo central est non
seulement réjouissant, mais en ouvrant la partition, c'est vraiment une
explosion de trouvailles, on a l'impression de lire L'Oiseau de Feu (en
tout cas d'y trouver des choses qu'on y réentendra, notamment les
doublures de traits d'harmoniques). Les Enfants à Bethléem, je ne
connais pas, mais je suppose que c'est du sulpicien dans le genre de la
Croisade des Enfants ?
J'ai Saint François de Pierné
quelque part, je vais chercher où je l'ai mis.
Oui, (Grigori) Frid, ce
disque-là, avec le Quintette ! Je ne connais mie Géza Frid… je rajoute à la liste.
Ah, Reger… C'est beau de s'y
mettre. Il y a des pépites indéniables, mais que c'est une musique
pensée pour le compositeur plus que pour l'auditeur ! (avec
l'exception des poèmes symphoniques, un peu trop complaisants dans la
lourdeur pompière d'ailleurs, et des lieder, étonnamment accessible
pour les deux premières périodes)
Oui, Jančevskis clôt ce disque
merveilleux (et lui donne son nom). Plus que par mes chouchous
habituels de l'a cappella
letton (mais il en manque beaucoup, Kalnins,
Skulte, Austrina, Rubra, Amolinš…), j'ai été séduit par les
pièces de Mihailovska et Aišpurs, donc plutôt par des
horizons nouveaux !
Pour Le roi
Carotte, j'ai été frappé également par la beauté pure du quatuor
du rêve pompéien. Et sinon, tout de même, l'air incroyablement grivois
du roi légumineux (jamais vu ça à ce point !), pas mal d'ensembles et
de récits tout à fait frappants. Cimentés par cette intrigue sans
limite (qui coûta tellement cher que l'œuvre n'avait jamais été
reprogrammée…). Pour Barbe-Bleue, je
me suis occupé de ton cas. ]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - DavidLeMarrec
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2021-04-12T11:04:12+02:00DavidLeMarrecMaître Grégoire,
De même, je vous réponds un peu pour équilibrer.
Bou chantait excessivement peu en solo et dans une tessiture un peu
basse pour lui, ce n'est pas trop grave si tu ne l'as pas entendu. Mas
en Robin-Luron me tente infiniment plus – Boulianne, c'est vraiment...Grégoire,
De même, je vous réponds un peu pour équilibrer.
Bou chantait excessivement peu en solo et dans une tessiture un peu
basse pour lui, ce n'est pas trop grave si tu ne l'as pas entendu. Mas
en Robin-Luron me tente infiniment plus – Boulianne, c'est vraiment
l'émission amollie à la québécoise, tout résonne à l'intérieur, les
voyelles sont totalement unifiées, les consonnes à peine audibles… on
ne comprend pas sans les surtitres, et en salle, la voix passe très mal
la rampe. C'est une tendance de l'école québécoise actuelle, comme
s'ils avaient pris les défauts de leurs deux sphères : du français, le
manque de tonicité résonante (mais comme on place en avant, ça passe) ;
de l'Amérique, le placement arrière (mais avec le métal du twang, ça passe).
Bref, c'était frustrant dans ce rôle-clef, même si l'artiste est très
attachante, vivante, généreuse. Avec Mas, ça devait confiner à l'idéal.
Le personnage du Roi légume était, comme vous l'avez dit, époustouflant
visuellement. (Et Mortagne, avec son larynx haut et son émission
presque totalement ouverte, joue à fond la bizarrerie et l'aspect brut,
pas tout à fait humanisé.)
Oui, les arrangements de l'Athénée sont très bons en général !
Ils font du sur-mesure intelligent qui redéploie les informations, et
ne commandent pas des réductions où l'on coupe trop de choses.
Oui, dans Barbe-Bleue,
quantité de références à l'opéra à succès. (Et aussi d'autres moins
repérables pour nous comme « Que c'est comme un bouquet de fleurs »,
issue d'une chanson à la mode.)
Je reviens vers vous, Messieurs, une fois ma balade de congés achevée.
(Attention, c'est durée illimitée dit désormais la loi, je vous dis
donc à ce soir / cette nuit !)
]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - Mefistofele
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2021-04-10T15:41:00+02:00MefistofeleÔ péripatéticien chéri,
Deux mots en passant...
Monn : le ré majeur est bien cette chose injouable (selon Casals au moins) et complètement retravaillée par Schoenberg qui sonne si extravagante. Le sol majeur est, découvré-je,...Ô péripatéticien chéri,
Deux mots en passant...
Monn : le ré majeur est bien cette chose injouable (selon Casals au moins) et complètement retravaillée par Schoenberg qui sonne si extravagante. Le sol majeur est, découvré-je, arrangé par le même individu, qui aurait ajouté basse continue et cadences à la demande du musicologue Guido Adler. Je crois comprendre que l'original est effectivement pour clavecin ? Le sujet semblait donner lieu à débat (la partition visible chez Universal tendrait à accréditer cette thèse du clavier en premier). Je ne connaissais que le disque CPO de Monn dirigé par Michael Schneider et ne me souvenais pas d'une référence à des tripotages : j'ai donc été trompé !
Musique chorale : Ešenvalds j'aime beaucoup, mais je réalise à tête reposée que je pensais en réalité à Jančevskis, qui semble également au menu du disque que tu évoques ! À programmer incontinent de mon côté dès qu'il sera disponible par ici.
Offenbach : Le Roi Carotte vu hier soir, j'ai adoré. Le scénario est fabuleusement absurde, de même que les personnages (les conseillers me rappelaient les conspirateurs d'un autre opéra...), l'ode à Talleyrand était un régal, le finale de l'Acte I est un incroyable ronge-méninges (au point de le fredonner dès mon réveil), et certains passages sont saisissants (le train à Pompéi !)... Comme le signale Grégoire, la mise en scène est jubilatoire (tout ce qui tourne autour du roi, à commencer par son costume ou sa galerie). Barbe-Bleue semble accessible, dois-je préférer l'audio vintage seul de Cariven ou une vidéo en particulier ?
Puisses-tu, mon cher Savant, si docte aux Voluptés*
Nous étouffer (de bonheur) en tes notules redoutées.
*Sonores]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - DavidLeMarrec
http://operacritiques.online.fr/css/index.php?2021/04/06/3199-le-grand-tour-2021-des-nouveautes-episode-4-cycles-pfleger-cherubini-schubert-13-kreutzer-dupuy-jeune-verdi-meilleurs-offenbach-mahler-tennstedt-tapiola-femmes-polonais-concertos-pour-violon-duos-de-piano-quatuors-avec-harmonium#c14051
2021-04-10T08:52:16+02:00DavidLeMarrecHas, has,
Tu me feras signe si tu as besoin de l'un ou l'autre Offenbach, donc.
Concertos pour violoncelle
Ah si, j'ai bien le concerto pour violoncelle de Monn en sol mineur, partout. Après
vérification, ça semble être une erreur de la base de données de Naxos
(ce qui est rare),...
Tu me feras signe si tu as besoin de l'un ou l'autre Offenbach, donc.
Concertos pour violoncelle
Ah si, j'ai bien le concerto pour violoncelle de Monn en sol mineur, partout. Après
vérification, ça semble être une erreur de la base de données de Naxos
(ce qui est rare), ayant par ailleurs classé cette œuvre comme
arrangement de Schönberg au lieu du concerto en ré.
C'est donc bien le concerto en sol mineur que tu aimes bien que j'ai
trouvé terne. :)
Penderecki, j'aimerais
peut-être. Weinberg,
probablement pas, ce doit flatter ses penchants
pleurnichard-mais-sans-mélodie.
Beau palmarès de punitions
concertos en effet, mon
pauvre félicitations !
A capella géniaux ou
pas vraiment
Ešenvalds, c'est très
sympathique, mais typiquement le genre de compositeur que j'ai beaucoup
aimé au concert et qui me paraît un peu court en personnalité pour
susciter mon enthousiasme au disque. Le grand problème en musique
chorale, c'est que les compositeurs célèbres (pour autre chose que du
chœur) sont un peu trop dans l'exploration pionnière de possibilités
expressives (au détriment de la beauté propre d'un chœur standard),
tandis que les compositeurs spécialistes de musique chorale manquent
parfois de la petite idée pour séduire, en tout cas au disque (en
salle, ça fonctionne très très bien Ešenvalds,
ou alors est-ce une histoire d'œuvres ?).
Mise à jour : en parcourant
le disque Aeternum paru ce
jour autour des compositeurs choraux lettons du XXe siècle, j'entends
de magnifiques Ešenvalds,
justement… À peine survolé le disque, ça semble magnifique, avec
notamment des œuvres parmi les très bonnes de Dzenītis et Zaļupe !
Ce que tu dis de Praulinš m'évoque
le pluristylisme de Kalniņš,
excellent compositeur pour chœur (et figure emblématique de Lettonie,
notamment dans l'affirmation de la culture locale face à l'URSS) qui a
aussi composé du (mauvais) rock et en a intégré des composantes dans
une symphonie (ratée).
Merci encore pour Mantyjärvi.
Bartók et la J-Pop : oui, j'avais effectivement
l'impression que les appuis de la langue étaient un peu saccagés dans
l'un comme dans l'autre… Le texte original a pour lui un ascétisme un
peu naïf, qui n'est pas déplaisant. Mais je ne dirais pas que c'est du
Maeterlinck non plus – même si ça semble puiser au mêm etype d'univers
mental.
… je pars me promener, je finis de te répondre, ainsi qu'à Maître Grégoire un peu plus tard…
Bon (début de) week-end !
]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - Grégoire
http://operacritiques.online.fr/css/index.php?2021/04/06/3199-le-grand-tour-2021-des-nouveautes-episode-4-cycles-pfleger-cherubini-schubert-13-kreutzer-dupuy-jeune-verdi-meilleurs-offenbach-mahler-tennstedt-tapiola-femmes-polonais-concertos-pour-violon-duos-de-piano-quatuors-avec-harmonium#c14050
2021-04-08T23:06:34+02:00GrégoireQuelques commentaires ploumploum et violoncelle (étonnant n'est-ce pas :) )
Effectivement Le Roi Carotte était dans les must que j'avais eu la chance de voir à Lille il y a 3 ans ! (il me semble que la distribution était légèrement différente de la...Quelques commentaires ploumploum et violoncelle (étonnant n'est-ce pas :) )
Effectivement Le Roi Carotte était dans les must que j'avais eu la chance de voir à Lille il y a 3 ans ! (il me semble que la distribution était légèrement différente de la vidéo, pas de Bou, Mas en Robin-Luron (mais Beuron, Mortagne ou Briot restaient dans les mêmes rôles). Et au delà de la musique, je trouve la mise en scène et la scénographie également très réussies, assez impressionnantes en salle et très très efficace à la vidéo. Barbe-Bleue, je suis en pleine réécoute mais effectivement c'est très stimulant aussi (et je guetterai les hommages / citations évoquées évidemment !)
J'espère qu'on pourra vite trouver des prods de cette qualité pour d'autres opéras bouffes moins connus (les enregistrements de l'ORTF sont sympas mais c'est dur de s'y attacher... la comparaison est quand même compliquée pour ceux où l'on a des éléments de comparaisons actuels). Dans le genre étonnant, le Docteur Ox avait été monté à l'Athénée au début des années 2000 par les Brigands avec vidéo (il me semble que la bande audio est sur YT). Arrangement sans grand orchestre mais plutôt fonctionnel et l'opéra bouffe est assez surprenant dans sa progression, sa thématique et même musicalement, quelques belles trouvailles.
Quelques commentaires en vrac sur le violoncelle : Monn : très plaisant à jouer en tout cas (le concerto version Schönberg, sol mineur, des disques Wang ou Queyras). Il existe effectivement en version (originale ?) clavecin dans un disque CPO Monn, ça sonnerait presque mieux. Techniquement, pour l'époque, il présente quand même quelques petites difficultés (surtout dans le finale). Mais s'il n'a pas été écrit pour ça, ça rend la discussion moins intéressante :) Mais d'accord pour dire que dans l'ensemble ça reste gentil (un intermédiaire intéressant pour se rendre compte de ce que pouvait être un concerto pour violoncelle au début du XVIIIème siècle certainement).
La Suite de Saint-Saëns, je confirme le côté très sympathique de l'oeuvre : le premier mouvement où tout doit couler très naturellement c'est vraiment superbe et la tarantelle finale surexcitée, c'est très très chouette à jouer (et à réécouter, ça faisait longtemps avant cette notule que je ne m'étais pas plongé dedans). Moins fan de la version de Camille Thomas par contre que je ne trouve pas très inspirée (ni même forcément précise, notamment dans la tarantelle où les attaques / notes finales ne sonnent pas forcément en même temps que l'orchestre, bizarre que ça soit passé à la post prod...)
Par rapport aux commentaires du dessus, je ne connais pas Kabalevsky 2 que je filerai écouter demain mais le 1er est plutôt chouette (et assez technique, surtout le finale !) et une succession d'atmosphères assez intéressantes avec des petites fulgurances laissées un peu partout. Je serai curieux de lire ton avis à ce sujet !
J'ai lancé les concertos pour violon de ta liste que je ne connais pas pour la plupart. Halvorsen d'abord, très plaisant effectivement.
J'espère que je ne me suis pas planté dans les balises sinon mon message risque d'être illisible...]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - Mefistofele
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2021-04-08T01:02:25+02:00MefistofeleCher Docteur,
Quel plaisir de te lire ! Je vais me permettre d'éclairer quelques lanternes même si Halloween semble fort loin. Mais comme les saisons semblent un peu chamboulées,* pourquoi pas moi ?
Merci pour l'Offenbach que je ne trouvais pas de mon côté...Cher Docteur,
Quel plaisir de te lire ! Je vais me permettre d'éclairer quelques lanternes même si Halloween semble fort loin. Mais comme les saisons semblent un peu chamboulées,* pourquoi pas moi ?
Merci pour l'Offenbach que je ne trouvais pas de mon côté (enfin si : "la vidéo n'est pas disponible sur votre territoire." Décidément, Pandémonium est mal servi !), je me programme cela incontinent !
Monn, tu as été escroqué ! Le bidouillage niais et souriant à clochettes en ré majeur (qui me fait vraiment rire, on dirait de la musique pour un Tex Avery) n'a rien à voir avec le vrai concerto, lui en sol mineur, très élégant à défaut d'être original. Je m'attendais à ce que le disque de Wang propose cette dernière version, ce n'est donc pas le cas ?
Violoncelle toujours, Penderecki 2 et Weinberg, je pense que tu détesteras, c'est typique de l'un et de l'autre, donc noir et tonitruant ou arrache-cœur. Par contre, le reste, c'est vraiment, vraiment tellurique (de mon point de vue), avec un traitement de l'instrument différent et surtout, un orchestre qui fait des choses intéressantes, soit l'essentiel de mon point de vue ! Je suis vendu à la cause de Saariaho (sauf opéras, jamais osés), mais tu dois avoir une idée de ce que ça donne. Kabalevsky, j'ai pris beaucoup de notes sur le 2, que j'ai ADORÉ et considère comme le meilleur du lot. Le 1 est charmant mais pas inoubliable, et tu pourrais préférer le 3 pour son côté frais et juvénile ? J'ai encore des tiroirs de recommandations sur le sujet, plus que 26 compositeurs au menu sur les 130 sélectionnés (contre 160 pour le violon et 176 pour le piano, tous éclusés à une poignée d'introuvables près, j'ai bien travaillé, !).
Les concertos de Kreutzer, à ma grande surprise, le disque Naxos que tu évoques n'est pas référencé en Enfer ! J'ai accès à des CPO (1/6/7 et 15/18/19) et un autre Naxos (17/18/19), c'est étrange... Bah, je m'en inquièterai une autre fois et te solliciterai au cas où. Le 15/18/19 m'a fait bonne impression quoi qu'il en soit, et notamment le 15, quelle heureuse surprise dans un idiome plutôt rétro. M'aurais-tu inoculé ton goût pour les choses aimables et bienheureuses ?
Mantyjärvi, vraiment une très bonne pioche. J'ai essayé d'autres compositeurs de la même aire avec des succès divers. Ešenvalds est assez incroyable dans un genre plus dramatique, par contre, Praulinš, j'étais médusé par tant de vulgarité... De la mauvaise comédie musicale, avec guitares électriques malingres pour un côté cirque branché ? À part pour signaler à ses invités qu'il est temps de partir (quand c'était possible), je ne vois pas trop l'utilité, mais enfin... Cela a eu le mérite d'être différent.
Bartók, c'est vraiment intelligible, au point de pouvoir se passer de livret. Par contre, pour la poésie, on repassera, c'est d'un prosaïsme alarmant. Maintenant, ma maîtrise du magyar étant ce qu'elle est, peut-être que le texte original ne se distingue pas par son éloquence non plus ? Bien noté pour la linguistique, c'est intéressant. Et la J-Pop... Nous en parlerons une autre fois. Disons que les appuis de la langue et la prosodie sont souvent très, très étranges et pas là où un francophone les attendrait, eu égard au découpage des syllabes.
Pierné : j'ai donc fait le tour de sa musique orchestrale hier soir, c'est vraiment le concerto pour piano et le Divertissement sur un thème pastoral dont je raffole. Cydalise est charmant mais un peu long pour ce que c'est. L'An Mil, le premier mouvement donne un avant-goût de l'éternité (la durée ressentie), mais de façon si étrange... cela sonne "exotique". Pourquoi ? Le troisième est mortel d'ennui, et je te rejoins pour le central, sans qu'il ne m'hystérise autant que toi. C'est la suite d'Izéÿl que je trouve parfaitement irrésistible, et je ne dédaigne pas la Fantaisie basque ou les Impressions de Music-Hall, partition qui voit défiler le tout-Paris, styles, célébrités et compositeurs. Le Saint-François d'Assise, je ne connais que le Messiaen de réputation. Donc un autre oratorio ? Plus excitant que Les Enfants à Béthléem (infligé dans la journée, je n'en suis pas ressorti ébloui.)
Frid : le disque de Grigori est excellent, trouvé-je (avec le quintette ?), mais je pensais à l'autre que je connais mieux, Géza en l'occurence ! J'aime beaucoup ce que j'ai entendu de lui, ses opéras (courts !) sont d'ailleurs prévus à un moment.
Rott, en effet, les modèles (ou imitateurs), je ne goûte pas, ou alors de façon déviante (Andreae...). J'ai bien eu des moments qui m'ont fait tendre l'oreille (mes notes me disent le III, donc le scherzo), mais je n'ai pas pu aller au bout du IV. J'avais tenté Järvi qui semble faire l'unanimité... Je retenterai dans 10 ans si le monde (ou moi-même) est toujours présent. D'ici-là, j'ai bien d'autres choses à écouter, à commencer par tes propositions en sus de mon planning ministériel !
Voici pour ma copieuse missive. Je vais te laisser écluser bibles et manuels de confession tandis que je retourne à des activités nettement moins catholiques (Reger, un subit élan de masochisme...).
* C'est amusant, du printemps à l'hiver en 24 heures, du soleil à la neige avec 10 degrés en moins.]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - DavidLeMarrec
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2021-04-07T23:03:16+02:00DavidLeMarrecCher démon,
L'ordre où je les ai disposés reflète simplement l'ordre (inversé) de
l'écoute. Je me suis ainsi épargné une grosse heure de mise en forme
supplémentaire.
Le roi Carotte
n'a jamais été gravé en CD, puisqu'il était resté enfoui jusqu'à la
production Pelly pour...
L'ordre où je les ai disposés reflète simplement l'ordre (inversé) de
l'écoute. Je me suis ainsi épargné une grosse heure de mise en forme
supplémentaire.
Le roi Carotte
n'a jamais été gravé en CD, puisqu'il était resté enfoui jusqu'à la
production Pelly pour Lyon-Lille (création en 2014). Mais la
vidéo s'en trouve très aisément, en premier résultat de YouTube.
Oh, un concerto pour violon que tu ne connais pas ! \o/ Harris, Svendsen, Dusapin, je les ai
justement écoutés après t'avoir lu. Un peu déçu par rapport à ce que tu
promettais de Dusapin – j'ai
largement plus été intéressé, sur le même disque, par Rihm et surtout Mantovani –, mais c'était très bien.
Monn : je n'ai trouvé que le
machin pour plink-plonk bidouillé par Nonold, en effet (il y en a pas
mal au disque). Et c'est pas terrible. Même les versions sur
instruments d'époque jouent ça. Je n'ai pas trouvé l'autre concerto que
tu mentionnais.
Merci pour les recommandations violoncellistiques,
qui s'ajoutent à celles que tu avais déjà faites. Je me demande si j'ai
déjà écouté le Kabalevski… je
suis très friand de ses symphonies et même de ses concertos pour piano
(!), donc j'ai tout envie de me lancer !
Kreutzer Il y a trois ou
quatre disques de concertos pour violon en tout… si tu en cherches,
fais-moi signe.
Mantyjärvi : oui, tout à fait
enthousiasmé, alors que c'est pas évident pour des monographies au
disque. Et puis ces dernières années, j'ai souvent été un peu frustré,
parce qu'il y a une vaste offre, mais le langage ne se renouvelle pas
toujours beaucoup, entre compositeurs spécialistes du chœur. On est
saisi en découvrant cet univers très à part, usant grandement d'une
matière tonale riche, et parfois déçu de se rendre compte qu'il manque
le petit surcroît d'audace chez pas mal de compositeurs pour créer de
nouveaux mondes.
Chez lui, sans rien bouleverser structurellement, il y a vraiment cette
part d'invention personnelle, ce rapport au plus près de l'éloquence
verbale et musicale.
Le Quatuor Romantique, quand
on connaît les œuvres, c'est particulièrement jubilatoire, en
particulier le disque opéra-fantastique…
Bartóken japonais : si l'on comprend (ou
du moins entend) tout, c'est avant tout par l'excellente articulation
des interprète, à une époque où l'intelligibilité était un vrai critère
(soupir de nostalgie) et où l'on ne chantait pas complètement en
arrière pour faire semblant d'avoir une voix sombre (re-soupir).
Effectivement, l'accentuation en revanche est tout à fait étrange, déjà
en hongrois, mais a fortiori
en le traduisant. Allemand et anglais ne s'en tirent pas trop mal, mais
le japonais sonne étrangement… hongrois, de même pour la version en
traduction française furieusement bizarre (Ansermet avec Gilly et
Lovano).
Ensuite, oui, il y a probablement des problèmes considérables lorsqu'on
veut contraindre par de la musique une langue aussi codifiée dans ses
inflexions. C'est encore plus vrai pour les langues tonales du
continent, et l'opéra ne peut être alors qu'une étrangeté
supplémentaire par rapport à nos langues européennes peu accentuées en
comparaison. (Pour l'opéra traditionnel chinois, il n'y a même qu'un
nombre limité de tournures mélodiques possibles. Quant aux théâtres
musicaux japonais traditionnels, on voit bien comme la parole est
secondée par la musique, la domine constamment.)
Je me suis toujours demandé comment on arrivait à faire de la pop
diatonique avec du japonais sans que ça sonne aussi lointainement
déformé que Le Marteau sans maître…
Pierné : joué mollement et
chanté mollement en anglais, oui, la Croisade,
ça ne soulève pas d'enthousiasme. (J'ai l'impression que ça tient aussi
au sujet, on est plus dans l'oratorio sulpicien façon Massenet que dans
une expérimentation hardie comme son Saint
François qui, lui, est autrement fascinant. Je te le recommande
d'ailleurs. Je dois avoir ça dans un coin si jamais ce n'est pas édité
au disque – bande de la RTF.) L'An Mil, mon avis reste le
même : mouvements extrêmes en aplats très pauvres et assez ennuyeux. En
revanche le scherzo central est étourdissant de couleurs, et illustre
pleinement la réputation d'orchestrateur de Pierné. Cydalise, c'est sympathique
mais dans ce genre de ballet bucolique mi-ravélien mi-lyrique, on a
plus sympa je trouve (Narcisse &
Écho de Tchérépnine !).
Frid, Grigori Frid ? J'ai
justement une parution toute récente de musique de chambre à écouter !
Rott : si tu n'aimes ni
Mahler, ni Bruckner, et pas spécialement les variations de Brahms… en
effet tu ne peux que souffrir. Sinon, sa singularité est tout de même
saisissante, et le souffle qui parcourt l'œuvre aussi (l'émergence
parsifalienne du premier mouvement et la superposition bithématique au
milieu, le scherzo assez inédit, l'immense variation brahmsienne
furieuse avec triangle ad libitum…).
C'est aussi peu proche que possible des formes libres des Britanniques,
mais il n'est pas exclu que, comme moi, tu fasses ton chemin et
finisses par voir la lumière. (Il m'a fallu du temps aussi avant de
voir l'intérêt de la chose.)
Merci pour tes encouragements à propos des dernières notules !
C'est en effet un trait habituel que, plus le sujet est de niche, plus
la démonstration est fournie, moins il y a de place pour les réactions.
On a beau le savoir, ça fait toujours plaisir d'avoir un retour,
évidemment ! Ça motive pour tout ce qui reste à écrire… ! ]]>Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 4 : cycles Pfleger, Cherubini, Schubert 13, Kreutzer, Dupuy, jeune Verdi, meilleurs Offenbach, Mahler-Tennstedt, Tapiola, femmes, Polonais, concertos pour violon, duos de piano, quatuors avec harmonium… - Mefistofele
http://operacritiques.online.fr/css/index.php?2021/04/06/3199-le-grand-tour-2021-des-nouveautes-episode-4-cycles-pfleger-cherubini-schubert-13-kreutzer-dupuy-jeune-verdi-meilleurs-offenbach-mahler-tennstedt-tapiola-femmes-polonais-concertos-pour-violon-duos-de-piano-quatuors-avec-harmonium#c14047
2021-04-06T22:11:35+02:00MefistofeleCher Docteur,
Je lis avec plaisir que le retour de la belle saison est accompagné d'un bel appétit discographique ! Voilà qui me donne l'occasion de badiner autour de quelques parutions, probablement plutôt anciennes étant donné mes récentes...Cher Docteur,
Je lis avec plaisir que le retour de la belle saison est accompagné d'un bel appétit discographique ! Voilà qui me donne l'occasion de badiner autour de quelques parutions, probablement plutôt anciennes étant donné mes récentes activités difficilement avouables. Par commodité, je vais commenter ce que je peux dans l'ordre que tu auras prescrit (les ordonnances de Tonton David, souveraines pour les confinements !).
Le Roi Carotte, je pleure de ne pouvoir y accéder, voilà qui fait bien envie. Je tâcherai donc de me consoler en programmant Les Diamants de la Couronne dans un future proche, puisque j'ai bien cela sous la main.
Concertos pour violon : je note volontiers Halvorsen, que je ne connais pas ; suis surpris de ton enthousiasme à l'égard de Moeran, que j'avais trouvé bien mais pas exceptionnel non plus ; ne cacherai pas ma joie de lire que le disque Harris/Adams t'a plu, je l'avais adoré ! L'autre version disponible au disque du Harris est plus limitée techniquement mais jouée avec plus de vivacité, j'avais même préféré.
Le Svendsen est tout à fait charmant, et te rejoins dans l'appréciation positive du Rihm/Dusapin (moins convaincu par Mantovani qui n'est pas vilain pour autant).
Ah, le concerto pour violoncelle de Monn, je suis désolé de lire qu'il constitue une telle déception. Je l'ai réécouté, me demandant si mon appréciation remontait à si longtemps qu'elle en était disqualifiée... Non, j'ai vraiment aimé... MAIS ! Peut-être ne parlons-nous pas de la même chose (sauf si tu t'es infligé les deux, ce que je soupçonne à la relecture). Le Monn-Schoenberg est un concerto pour clavecin de Monn réochestré par Arnold et adapté pour violoncelle, le vrai concerto de Monn est différent et écrit dès l'origine pour violoncelle. La chose de Schoenberg me fait bien rire, la pièce de Monn est d'un baroque affirmé que j'ai étrangement fort apprécié, encore plus après mon marathon du genre où les déceptions se sont disputées à l'ennui. Heureusement que j'ai pu y glâner de vraies perles : Clyne (très cinématographique), Casella (façon pièces de guerre), Honegger (jazzy et souriant), et les deux de Ginastera (atonalité et atmosphères à revendre). Plus connus mais moins probablement ton genre, Penderecki 2, Saariaho (Notes on Light, pas Amers !) et Weinberg... ou bien les irrésistibles de Saint-Saëns et Kabalevsky 2 !
Pabst, concerto pour piano comme trio, je me suis resservi au cas où, j'ai trouvé ça parfaitement oubliable. Tant pis !
Dupuy, le concerto pour basson en ut mineur est en effet un régal, je suis curieux de tenter le reste.
Kreutzer, les opus que tu cites me sont inaccessibles ? Je me suis donc rabattu sur le disque CPO avec les concertos 15, 18 et 19, et c'est absolument frais et charmant, le 15 donne même envie de se resservir.
Mantyjärvi. quelle joie d'avoir fait un converti ! J'ai trouvé cela parfaitement saisissant, n'ayant pas la même profondeur de champ que toi côté musique chorale. Du moins, je suis rassuré de lire que c'est objectivement bien.
Je mets de côté les disques du Quatuor Romantique, Smyth chambriste et le Cherubini par Ferro, toutes choses qui semblent compatibles avec mon régime.
Bartók en japonais... C'est donc très étrange. C'est bien du japonais, c'est incroyable d'articulation (on comprend tout, je suppose à cause de la structure de la langue et des phonèmes), mais cela ne sonne pas absolument pas japonais pour autant. Un peu comme si, en forçant le trait, un robot lisait en phonétique pour le rendu coloristique. C'est... dérangeant, et tellement différent du rendu des langues comme l'allemand ou l'italien. N'ayant jamais entendu d'opéra en japonais avant celui-ci, est-ce une particularité de cette performance-ci, ou bien une caractéristique plastique de la langue pour ce format ?
Je connais maintenant les versions originale, anglaise et japonaise de ce chef d'œuvre, je suppose que la version française ou allemande sera un jour au menu... sans qu'aucune ne détrône l'idiome de base jusqu'à présent.
Pierné, j'ignorais que La Croisade ait jamais été donnée, mais ce que tu en dis ne fait pas envie. Par contre, remettre L'An Mil et Cydalise sur la platine, c'était prévu, j'ai même fort hâte maintenant.
Quatuors, moins saisi que toi par les noms listés, ou alors plus sensible (et vraiment beaucoup) à un seul. d'Albert 1, Andreae 2, Ginastera 1, Weigl 1, Moniuszko 1. Ma foi, il serait bon de retenter tout cela à un moment, mais le temps, le temps ! Si je devais proposer un quatuor qui m'est cher pour ne pas simplement opiner à ton goût toujours excellent et éclectique, ce serait Frid 3 (Fantasia Tropica), c'est assez inouï dans la littérature que je connais, et le titre annonce la couleur (moite, je pense à la couverture des Impressioni brasiliane de Respighi par Dorati).
Enfin, une note très négative pour conclure, sinon on croirait que je me suis amolli, Rott. J'ai trouvé la symphonie (et les piécettes données autour en général) parfaitement insupportable, interminable, brouillonne, du Mahler avec tous les défauts et plus encore. J'imagine que mon peu d'appétence pour ce type de langage n'aide pas, mais même avec un effort d'imagination, je trouve l'enthousiasme à l'égard de ce compositeur assez déplacé. J'ai coupé avant la fin, ce qui ne m'arrive pratiquement jamais.
J'en resterai là pour mes bavardages du jour.
Au plaisir !
P.S. : je tiens à signaler que j'ai lu avec attention toutes les précédents notules, mais n'ayant rien pour y contribuer au-delà de "bravo, merci, c'est passionnant !", je me suis abstenu. Que le silence des lecteurs ne soit pas perçu comme un signe de désintérêt, mais fort possiblement comme celui de la foule béate d'admiration en contemplant le firmament de la science... tout en écoutant les extraits en ligne ou les recommandations de céans.