Mais en soi, ce genre de gouvernants n'est pas plus souhaitable que celui d'une junte militaire; d'ailleurs je suis certains que Kim Jong Il est un grand mécène des arts (même asservis à la propagande), je ne suis pas sur que la postérité salue ses choix artistiques et minimise ainsi le fait que son pays ait vécu (espérons... ) dans le Moyen-Age sous sa "présidence".
Voilà, c'était exactement le sens de mon interrogation sur la justification de l'analogie de D. Mesguich, qu'il semblait sentir comme une évidence.
Tout ça me rappelle une interrogation de Rousseau (ne me demandez pas dans quel livre) qui se demandait s'il tel palais fastueux était beau, nonobstant le fait que des milliers d'ouvriers étaient morts en le construisant et/ou avaient travaillé et vécu dans des situations terrifiantes. Evidemment c'est le retour de la grosse question "le beau est il bon?".
Question qui est à peu près réglée d'avance, il me semble. A partir du moment où l'on pose la question "le beau est-il bon ?", on postule déjà qu'il s'agit de deux concepts distincts...
Bref favoriser les arts n'a jamais été un à coté de la politique, plus qu'un investissement sur la postérité, c'est un outil politique et économique fort (je vais arrêter là, j'ai l'impression de faire une copie de culture G, arrrrrgh!)
Là, effectivement, tu outrepasses allègrement la portée de ma petite remarque initiale, tu inclus la politique culturelle comme outil d'une économie plus générale. Je ne le nie surtout pas : dans ce dont je parlais, il était question d'une politique culturelle par contraste avec une politique générale réussie ou non.
Mais c'est un prolongement intéressant, une fusion façon troisième partie, on sent que tu es bien rodé ! :)