samedi 1 novembre 2008
Carnet d'écoutes - Charles IVES, Symphonies 2 & 3 (Bernstein, New York)
Ives a toujours évoqué la vocation qui lui était venue en écoutant, depuis un clocher, les échos de fanfares distantes qui se mélangeaient. On retrouve ici, dans deux symphonies où dominent les cordes, un ton extrêmement joyeux et amène, qui semble recycler des souvenirs rêvés de réjouissances populaires - dans des tempi pourtant modérés.
Dans la Deuxième Symphonie, la plus célèbre du compositeur, après un troisième mouvement qui s'étale très plaisamment dans une contemplation à cordes (plus nourrissante que Central Park in the Dark ou The unanswered question), la fin de la dernière section, la seule dissonance ostensible de la partition, s'apparente à un pied de nez, qui rappelle l'origine de cette inspiration : le mélange d'interprétations déjà approximatives.
Bernstein se trouve bien sûr à son affaire dans l'intensité de ces nappes infinies de cordes. Et, en prime, nous gratifie de près d'un quart d'heure d'exégèse très accessible et suggestive.
Excellente prescription pour le moral : de la musique originale et assez joyeuse, comme on en rencontre peu au vingtième.
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N.B. : L'interprétation en question ainsi que l'entretien sont librement disponibles sur le site MusicMe.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Domaine symphonique - Musique, domaine public - Carnet d'écoutes - Musiques du vingtième siècle a suscité :
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