mercredi 25 juillet 2007
Enregistrements, domaine public - XI - Giuseppe VERDI, Il Trovatore (en tchèque) - Šubrtová, Orchestre de la Radio de Prague, Dyk
Une découverte tellurique. CSS ne peut pas vous proposer la prise sur le vif, non publiée, du Met, qui n’est pas libre de droits (années soixante-dix, et le Met est particulièrement jaloux de son patrimoine). Le Trouvère verdien s’y trouve à un degré de feu même pas approché ailleurs. Zubin Mehta, dans ses jeunes années, se jette à corps perdu, avec des tempi vif, dans le drame secondé par des chanteur tous aux sommets de leurs moyens et de leur engagement. Martina Arroyo loin de sa sagesse habituelle, dont tous les moyens sont tendus, électrique ; Shirlet Verrett brûlante et troublante en mère juvénile, envoûtante ; Richard Tucker, toujours prêt à donner de sa personne, malgré un timbre très personnel ; enfin Mario Sereni, immuablement souverain dans le mordant et la noblesse du propos.
Mais nous avons mis la main sur un témoignage encore plus original et au moins aussi palpitant. Car ici, outre un plateau déchaîné (et un rien moins arrogant vocalement, il est vrai), nous disposons d'un orchestre de premier ordre, qui transfigure totalement la partition. De quoi mettre les couleurs inédites de Muti en 2001, particulièrement fascinantes dans D'amor sull'ali rosee, au rang de sympathiques finitions.
Et, comme l'indique le titre, nous aurons quelques gâteries supplémentaires. Voilà qui pourrait convaincre des réfractaires à Verdi, tant tout cela sonne différent.
Car ce Verdi-là est joué avec la subtilité des articulations qu'on placerait dans Dálibor...
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Musique, domaine public - Opéra romantique et vériste italien a suscité :
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