Carnets sur sol

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mardi 23 décembre 2014

Opéra-Comique : l'intégrale


Les Archives Numériques de l'institution viennent d'ouvrir… et on peut y trouver les livrets, rapports de censure et programmes de salle des œuvres qui y furent données… même les plus anciens !

https://dezede.org/dossiers/archives-opera-comique/data?order_by=creation_date&page=3


On vérifie par exemple, pour ce programme de salle de 1931, que la publicité envahissante n'est pas fléau si contemporain : toutes les pages de gauche y sont consacrées, et celle de droite n'en est pas exempte pour autant. Avec la verve un rien effrontée des publicitaires du temps.
En revanche, la présentation française y est traduite en anglais, ce qui n'est pas forcément resté la norme dans les salles françaises.

Julien Chauvin & le Concert de la Loge Olympique


Julien Chauvin, membre du Quatuor spécialiste (et sur instruments anciens) Cambini, excellent Konzertmeister, co-fondateur (et occasionnellement chef très talentueux) du Cercle de l'Harmonie, quitte Jérémie Rhorer pour fonder son propre ensemble sans chef permanent : le Concert de la Loge Olympique. Ce sera au contraire du Cercle de l'Harmonie une formation spécialisée, semble-t-il, dans l'instrumental, vu les références convoquées : orchestre maçonnique dirigé par Saint-George, créateur des six Parisiennes de Haydn et de beaucoup d'autres œuvres symphoniques d'alors (dont Cambini, cher à Chauvin).

Modèles revendiqués, le Concerto Köln et Freiburger Barockorchester, c'est détaillé .

Je le découvre seulement à présent, mais ils viennent de donner à Saint-Quentin leur première production (Armida de Haydn, un seria musclé dans la veine de Lucio Silla, qui ouvre la voie au belcanto di forza rossinien), donc le projet ne doit pas dater de ce matin.

Je me demande quelle sera leur spécialité au bout du compte, d'autant que le secteur, plein d'opportunités, est aussi assez surchargé. Pour l'heure, outre Haydn, ils vont accompagner un récital vocal Haendel (donc ma supposition symphonique était manifestement erronée)… et jouer une version réduite du Ring à l'Amphi Bastille (« Siegfried et l'Anneau Maudit », à destination des enfants). Ils ont manifestement leurs relais pour être aussi vite dans les bonnes maisons. Je ne les ai pas encore entendus, pour ma part ; j'espère qu'ils nous proposeront de belles exhumations. À suivre.

lundi 22 décembre 2014

Devinette


La réponse à la devinette du mois a paru. [Je ne vous félicite pas.]

lundi 15 décembre 2014

Indice


Personne n'ayant encore trouvé, je précise. C'est de l'opéra. (C'était déjà facile, à présent c'est donné.)

samedi 13 décembre 2014

[Nouveauté] Purcell — Music for Queen Caroline — Christie


Un minuscule mot sur cette nouvelle parution, parce qu'elle confirme des choses déjà glissées auparavant.


Paru chez le nouveau label autoproducteur des Arts Florissants, mais en imitant les polices et les coloris de l'ère Erato.


Le programme de ce nouveau disque est beau et cohérent, trois hymnes sacrés autour de la figure maîtresse de l'inspiration de Purcell, en tout cas concernant la musique de circonstance. On remarque en particulier The Ways of Zion Do Mourn, cantate pour les funérailles de la Reine, et qui devint la première partie (et de loin la plus belle) d' Israel in Egypt dans les deux versions de 1739 (voir là la nomenclature et la discographie) — l'un des chefs-d'œuvre de tout Haendel, avec ses lents chœurs de déploration homophoniques ou tuilés…

Suite de la notule.

Stéphane Lissner : la profondeur au pouvoir


C'est chouette, voilà un nouveau directeur qui va pouvoir remettre un peu d'animation dans les cercles glottophiles. Nicolas Joel avait un peu mis le milieu en hibernation : une fois échangé sur le retour à des choix assez traditionnels en matière de mise en scène (voire carrément paresseux en matière de titres, en dehors du cycle giovane scuola), pour s'en féliciter ou le déplorer, et une fois remarqué que les chanteurs habitués changeaient avec chaque directeur sans forcément produire mieux ou moins bien en moyenne… il ne restait plus beaucoup d'imprévus.
La scène de son éviction était très divertissante (devançant de peu l'appel, il avait, après avoir sollicité sa prolongation en vain, annoncé qu'il se retirait du poste pour protester), mais ne concernait pas vraiment la programmation artistique. Ce n'est pas comme pendant la période bénie de Gérard Mortier, où les lyricomanes pouvaient s'étriper non seulement sur les choix audacieux de la maison (Delunsch en Elsa, Schäfer en Violetta, et puis les visuels de Marthaler, Warlikowski, Tcherniakov…), mais aussi sur les propos, toujours provocateurs, du directeur — auquel France Culture dressait des couronnes rien que pour ses discours…



L'un de nos légendaires strips Mortier (2005).

N.B. : « Sylvain » est une référence à Sylvain Cambreling, le moins prestigieux mais le seul restant des « sept grands chefs » (Dohnányi, Gergiev, Salonen, etc.) qui devaient se partager l'orchestre pendant le mandat de Gérard Mortier, se terminant (comme c'était prévisible) par une direction musicale de fait par Cambreling.


Je crains que Lissner n'arrive pas au niveau du Maêêtre, puisque, malgré des goûts convergents, il reste beaucoup plus mesuré dans ses choix, en général : à Aix (et plus encore à la Scala, ce qui était structurellement inévitable), il incarnait une sorte de modernité de mode, proposant des choses un peu originales, mais rarement jusqu'à l'audace. À en juger par ce qui filtre de la saison prochaine, à part Moses und Aron de Schönberg par Castellucci, qui est incontestablement un grand coup de théâtre (si bien que j'attendrai sans doute quelques retours pour m'y rendre), on n'est pas exactement dans la sphère de l'innovation débridée.

En revanche, il semble qu'il y ait un certain potentiel en matière d'expression personnelle. Oh, pas dans la veine bruyante de l'original, mais tout de même de quoi gloser et rigoler, comme en témoigne la tribune publiée par les Échos (merci Chris).

Voyez plutôt :

Suite de la notule.

lundi 8 décembre 2014

La devinette du mois de décembre


Facile cette fois.

Pour le simple plaisir visuel :



… et comme toujours nos lots d'inédits à gagner.

22 décembre : La réponse a paru (voir en commentaires).

David Le Marrec

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