jeudi 19 juin 2008
Mortier strikes back... mais il est n'est pas tout seul
Petit complément à notre information quelque peu malicieuse autour de l'adaptation d'un film commandée par Gérard Mortier pour son nouveau poste à New York (non, pas le Met, qu'on se rassure, on y verra encore longtemps des shenkeries immondes).
La Scala (honte suprême, ce temple du conservatisme et du mauvais goût) programmera dès 2011, soit deux ans auparavant, une adaptation d'un autre type, et encore mieux... celle du film An inconvenient truth (« Une vérité qui dérange ») de M. Gore Al-Nobel, pour, dit le compositeur, « aider les gens à voir les problèmes environnementaux d'une autre façon ». Giorgio Battistelli est l'heureux élu.
Tout de suite, même si on applaudit la Scala pour oser des créations (comme quoi tout est possible, même chez les sauvages), on est moins enthousiaste que pour l'initiative de Mortier : les lutins ne goûtent pas démesurément l'art engagé, et il se montre particulièrement pénible lorsqu'il fait sienne la langue de coton (car la conscience politique de trop d'artistes est, bien souvent, inférieure à zéro).
Ou l'art d'enfoncer des portes ouvertes en prenant la posture valorisante du subversif. Art le plus répandu du monde malheureusement, pas besoin de payer une place d'opéra pour être au spectacle.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie En passant - brèves et jeux a suscité :
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