A la découverte de Franz SCHREKER
Par DavidLeMarrec, jeudi 15 février 2007 à :: Discographies - Portraits - Die Gezeichneten (les stigmatisés) :: #524 :: rss
A été (profondément) mis à jour le 20 août 2009.
A titre de repère : 1878-1934.
Pas vraiment une présentation, son univers est à ce point riche qu'on s'y perdrait. Mais quelques repères parmi les disques existants : oeuvres et interprétations.
Je me prête rarement au jeu discographique ici, par choix. Il me semble qu'il s'agit toujours d'une solution de facilité pour ne pas parler des oeuvres. C'est un badinage agréable, mais peu instructif en fin de compte, à part pour faire impression dans des dîners.
Dans la grotte sur la butte Baccalan où je vis prisonnier du palais enchanté du mauvais mage Sourdis (ennemi mortel du mage blanc Berland), cette fonctionnalité ne me serait guère utile, aussi décochai-je l'option dans le cahier des charges de CSS.
Ici, c'est une motivation bien précise qui me mène à aborder le sujet. Je suis souvent amené à chanter les louanges de Franz Schreker, mais il faut bien reconnaître que le faire en tant que tel ne mène pas bien loin, tant on rencontre de tons différents dans son oeuvre, malgré une certaine homogénéité stylistique.
C'est pourquoi je propose ici quelques repères pour y naviguer en connaissance de cause.
Avec un extrait à savourer pendant la lecture. Michael Gielen et l'Orchestre de la Radio de Berlin, un extrait de Vorspiel einer Drama.
1. Le catalogue
Deux adresses classées par genre, puis par ordre chronologique.
La première est limpide sur la succession, la seconde regroupe plus clairement les ensembles.
On y trouve essentiellement : les opéras, les oeuvres orchestrales, les lieder, les oeuvres chorales ; plus des genres hybrides entre pièce symphonique et lied, pièce symphonique et théâtre (préludes, mélodrame, pantomime...). Et bien sûr de la musique de chambre, moins centrale dans sa production.
Attention, la discographie proposée par la Fondation Schreker est très incomplète.
2. Les opéras
Dix oeuvres, dont sept ont été publiées au disque. Depuis une quinzaine d'années, ces oeuvres sont aussi jouées, progressivement, un peu partout en territoire germanique, bien que ce soit au compte-goutte. Mais Braunfels, Pfitzner et Siegfried Wagner, eux, doivent se contenter du disque...
Les trois premiers opéras ressortissent à une veine vraiment postromantique, même si les sujets s'en éloignent. Le langage est très influencé par une approche décadentiste de Wagner, vraiment proche de celle de Strauss ou de Pfitzner, même si la personnalité sombre et singulière de Schreker demeure entière.
Difficile de se prononcer sur le quatrième (refonte du troisième), puisqu'il n'a fait l'objet d'aucune publication discographique. En outre, les partitions sont très difficiles à se procurer et assez hors de prix : 100€ minimum pour le conducteur des Gezeichneten, l'oeuvre la plus "courante", et à peu près le néant pour le reste. Il est vrai que, vu l'effectif orchestral, la complexité du texte musical, la durée des oeuvres et la multiplicité des rôles (pourtant acessibles vocalement), on imagine mal la pratique amateur s'emparer des pièces les plus ambitieuses de l'auteur.
- Flammen
- CD - Frank Strobel - Marco Polo 1989
- CD - Ulrich Windfuhr - CPO 2001
- Der ferne Klang
- CD - Michael Halász - Marco Polo 1989
- CD - Gerd Albrecht - Capriccio 1990
- Autres représentations : Berlin 2001, Berlin 2004, Amsterdam 2004
- Das Spielwerk und die Prinzessin
- CD - Ulrich Windfuhr - CPO 2003
- Version de qualité moyenne, mais la seule.
- CD - Ulrich Windfuhr - CPO 2003
- Das Spielwerk
- Aucune parution. Mais vu que nous disposons de la partition, nous en parlerons peut-être à l'occasion. Si, harmoniquement, le propos est profondément raffiné, rythmiquement, on peut être étonné de la relative pauvreté de l'accompagnement orchestral, consituté essentiellement de grands accords et en rien des strates superposées qu'on rencontre en permanence dans les incroyables Gezeichneten.
Les Gezeichneten, l'oeuvre sans doute la plus importante de sa production, marquent un tournant dans une esthétique plus moderniste, une orchestration plus limpide, partagée entre de grands élans lyriques et des motifs internes dans la petite harmonie qui créent une sorte de sous-conversation - qui trouble la surface mélodique plus traditionnelle.
- Die Gezeichneten
- vinyle - Zillig, NDR 1960
- CD - Gerd Albrecht - Orfeo 1984
- Très coupé, et assez en dehors de l'esprit.
- CD - Edo De Waart - Marco Polo 1990
- Très bien interprété, mais coupé (et pas de livret).
- CD - Lothar Zagrosek - Decca 1993
- Livret quadrilingue, superbe prise de son, magnifique équipe, version archi-intégrale.
- DVD - Kent Nagano - Euroarts 2005 (commenté en quatre épisodes sur cette page)
- Très coupé (il manque 40 minutes de musique et une douzaine de personnages, notamment un tiers de l'acte III est coupé), des contresens aussi dans la mise en scène. Très belle interprétation musicale, mais surtout pas recommandable pour une découverte.
- Autres représentations archivées, mais non publiées :
- Gielen, Frankfurt 1985.
- Wallat, Düsseldorf 1987.
- Zagrosek, Stuttgart 2002.
- Des représentations parisiennes en 2002 avaient été reportées pour des raisons de distribution et remplacées par un Vaisseau Fantôme (Nelsson, Anthony, Dohmen). Bien sûr, projet totalement passé à la trappe. Il est certes vrai que trouver un interprète au pied levé pour interpréter un des rôles principaux ne doit pas être chose totalement aisée, surtout qu'on ne peut pas les apprendre en une nuit.
- Metzmacher, Amsterdam 2007.
- Der Schatzgräber
- CD - Gerd Albrecht - Capriccio 1989
- Autres représentations : Francfort 2001
- CD - Gerd Albrecht - Capriccio 1989
- Irrelohe
- CD - Peter Gülke - Sony 1989
- Autres représentations : Vienne (Volksoper) 2004
- CD - Peter Gülke - Sony 1989
- Der singende Teufel
- Aucune parution.
- Christophorus - (oder Die Vision einer Oper)
- CD - Ulrich Windfuhr - 2002
- Autres représentations : Vienne 1991
- CD - Ulrich Windfuhr - 2002
- Der Schmied von Gent
- Aucune parution.
On aboutit ainsi à Christophorus, qui prend acte des modifications des procédés de composition, une oeuvre beaucoup plus discontinue, qui fait un usage important de l'expression parlée.
La production opératique de Schreker constitue le volet central de l'intérêt porté au compositeur, d'où cette certaine abondance discographique. La grande constante dans son oeuvre réside dans son obsession pour la question de la création (et sa dimension morale), toujours présente dans ses livrets.
[Les versions ci-dessus sont détaillées, pour plus de clarté, dans une note autonome.]
Recommandations pour débuter dans les opéras ?
Sans hésitation possible, Die Gezeichneten, le grand classique. Toutes les qualités de Schreker s'y trouvent réunies autour de ce qui représente sans doute le meilleur livret d'opéra depuis Pierre-Charles Roy, véritablement un chef-d'oeuvre.
La version ? Au choix, Nagano, pour son souffle, mais les critiques qui en font la "référence absolue" omettent généralement de préciser qu'il manque trente-cinq minutes de musique (dont plus d'un tiers du dernier acte) et dix-sept rôles. Ou Zagrosek, rigoureusement intégral, et remarquablement interprété aussi, avec un rien moins de panache. [Mais le livret n'est pas mutilé, ainsi.]
3. La musique symphonique
Sur le versant postromantique, plusieurs oeuvres d'intérêt moyen :
- Symphonie en la mineur Op.1 (1899)
- Une oeuvre habilement réalisée, mais très loin de la rutilance de la Sinfonietta d'Erich Korngold ou de la justesse des Symphonies de Franz Schmidt. Pas indispensable, surtout pas après les Gezeichneten ou Vom ewigen Leben.
- Ekkehard, Symphonische Ouvertüre für großes Orchester und Orgel Op.12 (1902-1903)
- Une oeuvre spectaculaire, aux résonances épiques. Très efficace, dans un langage résolument postschumannien (celui de la Quatrième et d'Egmont). Une belle oeuvre qui aurait beaucoup d'impact en concert, avec une superposition thématique assez rhapsodique. Avec un ton moins boursouflé, une plus grande franchise d'aspect, on reste assez dans l'esprti d' Ein Heldenleben. Une douzaine de minutes.
- Phantastische Overtüre Op.15 (1904)
- L'oeuvre, tout en essayant des harmonies plus sophistiquées, demeure totalement dans le paradigme postromantique. On commence à sentir les harmonies dissidentes à venir, hélas, au disque, l'oeuvre n'est pas toujours parfaitement empoignée, et on ressent plus ce que l'oeuvre a de son temps que sa différence, qui est pourtant réelle - avec ses climats très changeants, ses ruptures d'affects insidieuses et extrêmement caractéristiques de sa meilleure veine. Dix minutes.
- Der Geburtstag der Infantin, nach dem gleichnamigen Märchen von Oscar Wilde (1908)
- Une oeuvre surprenante, dont la genèse constitue souvent le point d'incidence dans toute présentation de l'univers schrekerien. Il s'agit d'une pantomime sur un sujet décidé avec Zemlinsky. On est très impressionné par la maîtrise de l'orchestration, une transfiguration depuis les oeuvres précédentes, plus pâteuses bien que très adroites. Les bois, en particulier, très vivaces, et l'amour qui ne le quittera plus pour les percussions claires, toujours employées avec une éloquence et un goût parfaits. Comme personne d'autre à ma connaissance.
- Les climats, extrêmement versatiles, ont à la fois ce qu'il faut de concret, nous évoquant des époques, des paysages, et de plus abstrait, laissant la part à l'imaginaire. Une sorte de laboratoire pour des recherches de textures et d'harmonies. Toutefois, l'oeuvre en tant que telle ne me convainc pas pleinement, à cause précisément de ce séquencement en tranches d'une trentaine de secondes. L'orchestration y est aussi d'une richesse un peu ostentatoire, les thèmes parfois un peu complaisants. Le romantisme règne encore en maître, parfois aux confins de la sensiblerie, dans certains thèmes tendres, ce que le surraffinement ne fait que rendre plus criant. Une oeuvre longue, d'une demi-heure.
- Valse lente (1908)
- Titre original en français. Oeuvre au bref prélude très étrange. On y trouve déjà les obsessions bancales de Wozzeck (les bois au tout début), des éléments sans but, comme donnés pour eux-mêmes. La suite évoque plus Tchaïkovsky, une pièce charmante, avec un valse amoureuse, des clochettes, des flots de harpe. Une des oeuvres les plus sucrées du compositeur. Cinq minutes qui évoquent plus l'opérette viennoise tardive de Friedrich Schröder et Paul Abraham que le reste de l'univers de Schreker.
C'est ensuite, à partir des années dix, qu'interviennent les premiers chefs-d'oeuvre qui vaudront en tant que tels.
- Vorspiel zu einem Drama (ursprünglich vorgesehen für / initialement prévu pour Die Gezeichneten) - (1913)
- Une oeuvre assez fantastique, qui fait le double du Prélude retenu pour les Gezeichneten (d'où, sans doute, la substitution), un grand moment de musique symphonique et opératique à fois, une subtile ouverture pot-pourri qui présente tous les motifs essentiels de l'opéra, indispensable pour mieux accrocher les événements les plus saillants dans ce texte fuyant et prédateur comme des sables mouvants. Avec toutes ces tensions entre un lyrisme à l'occasion exacerbé et ce tricotage inquiétant en arrière-plan. Une oeuvre qui dispose de surcroît d'une interprétation superlative au disque (Gielen).
- Kammersinfonie für 23 Soloinstrumente (1916)
- Assez comparable, bien que moins chatoyante thématiquement, au Vospiel zu einem Drama, avec la même harmonie, les mêmes audaces. Le résultat est impressionnant : Schreker parvient à tirer les mêmes couleurs, les mêmes contrastes dynamiques que d'un grand orchestre.
- Il en existe plusieurs versions remarquables. En particulier Eötvös (superbe atmosphère) ; mais aussi Gielen (clarté parfaite), Neuhold (lyrisme tour à tout intimiste et grandiose, le plus pédagogique aussi pour commencer) et Welser-Möst (retenue touchante)... Swarowsky, en revanche (épuisé depuis très longtemps), déçoit assez, mais cette musique était alors si peu pratiquée que pour en maîtriser le style...
- Assez comparable, bien que moins chatoyante thématiquement, au Vospiel zu einem Drama, avec la même harmonie, les mêmes audaces. Le résultat est impressionnant : Schreker parvient à tirer les mêmes couleurs, les mêmes contrastes dynamiques que d'un grand orchestre.
- Nachtstück (1907)
- Petit retour en arrière, néanmoins il s'agit d'une oeuvre à l'esprit comparable à Vorspiel zu einem Drama, mais réalisée dans le sens inverse : l'Interlude du troisième acte d' Irrelohe a été développé et révisé pour en faire cette pièce autonome. Elle montre à merveille l'étendue des talents de Schreker, dans un goût qui est déjà celui des grandes oeuvres à partir des Gezeichneten.
- Der Geburtstag der Infantin, nach dem gleichnamigen Märchen von Oscar Wilde (1923)
- Version de 1923.
- Kleine Suite für Kammerorchester (1928)
- Commentaire à venir.
- Vier kleine Stücke für großes Orchester (1929-1930)
- Commentaire à venir.
- Vorspiel zu einer großen Oper (1933)
- Commentaire à venir.
Toutes ces oeuvres ont été enregistrées une ou plusieurs fois au disque. La Symphonie de chambre, son oeuvre instrumentale la plus célèbre, est assez souvent exécutée dans des couplages qui ne se limitent pas à Schreker.
Je m'intéresserai aux disques plus loin, à cause de couplages qui ne se limitent pas au seul symphonique.
4. Oeuvres mixtes
On aurait pu y placer l'Anniversaire de l'Infante également, puisqu'il s'agit d'une oeuvre symphonique à usage scénique. Toutefois, ici, des oeuvres symphoniques qui incluent un soliste vocal.
- Vom ewigen Leben (1927)
- Il s'agit d'une orchestration des deux derniers lieder composés par Schreker, en 1923, sur des traductions de poèmes de Walt Whitman, d'une écriture cursive, assez étonnante, s'arrêtant au seuil de la logorrhée. Avec, donc, du texte en abondance pour le compositeur.
- Depuis 1909 et ses Cinq chants pour voix grave, Schreker n'avait composé que deux lieder, en 1915 et 1919. Ces deux lieder ne sont donc pas deux éléments pris au hasard dans un corpus un peu généreux à la façon de Richard Strauss, mais bien deux joyaux pensés comme tels.
- L'art de l'entrelacement des textures, de la gestion de la ligne vocale vocale est porté à un point peu vraisemblable ; il s'agit là de l'un de ses chefs-d'oeuvre absolus. Je ne sache pas air de concert plus abouti, à titre personnel.
- Das Weib des Intaphernes (1908 version orchestre de chambre ; 1932-1933 version grand orchestre)
- Il s'agit d'un mélodrame - c'est-à-dire d'une oeuvre pour orchestre et récitant s'exprimant simultanément. La musique en est très belle et suggestive, et le résultat dépend intimement de la qualité du récitant.
5. Lieder, oeuvres chorales et musique de chambre
Pour le versant choral, ce sera simple : il n'existe aucun enregistrement des oeuvres a capella. De même, d'ailleurs, pour les pièces de piano (qui ne semblent pas très essentielles, au vu des dates et des titres).
En revanche, nous avons à disposition au disque les deux pièces de musique de chambre : la sonate en fa pour violon et piano, et un surprenant quintette Der Wind ("Le Vent"), allégorie dansante pour violon, clarinette, cor, violoncelle et piano.
On peut aussi évoquer le Psaume 116 pour choeur de femmes à trois voix, orgue et orchestre Op.6. Comme à l'accoutumée, Schreker débute de façon forte, avec une introduction stylistiquement tout à fait romantique, mais dénuée de pathos complaisant, dans une lignée assez mendelssohnienne, ou celle des mouvements centraux de la Première Symphonie de Brahms. En revanche, le contrepoint vocal, l'oeuvre avançant sent de plus en plus fort l'élève qui a passé son Bach, avec, disons, un conformisme un peu laborieux pour un opus 6... Malgré ce début touchant, dans le ton du Deutsches Requiem, un intérêt assez limité, et les timides tentatives de bousculer le cadre n'aboutissent pas.
Les lieder sont toujours d'un ton très scénique, souvent anecdotique. Beaucoup des premiers sont négligeables, mais on trouve tout de même quelques perles inédites et dans une attitude totalement distincte du genre lied tel que nous l'entendons, plus intériorisé, plus abstrait, plus stable. Ici, des saynètes se plantent, papillonnent puis disparaissent. Etonnant.
6. Recommandations hors opéra
A connaître absolument :
Vom ewigen Leben, le seul enregistrement avec celui d'Eva Marton (enregistré vraisemblablement un peu tard) à proposer la version orchestrale. Peter Ruzicka, Claudia Barainsky, DSO Berlin.
Avec les Trois Préludes d'Irrelohe, Vier kleine Stücke für großes Orchester et Vorspiel zu einer großen Oper, que des oeuvres importantes. Chez Koch.
La version d'Eva Marton, dirigée John Carewe (avec le Symphonique de Budapest), bien que dans un programme moins original (les très lancinents Maeterlinck de Zemlinsky et l'opus 8 de Schönberg... mais avec une telle conteuse !), propose une chanteuse d'une précision de diction et d'une expressivité proprement hallucinantes, même indépendamment de ce type de voix et de répertoire ! Et la nature du texte poétique de Whitman est pleinement assimilée, dans sa façon d'énoncer les phrases. Une leçon.
Orchestre superbe, très juste lui aussi - stylistiquement. Qu'on aimerait entendre cela dans Alma Mahler ! (ce dont la discographie aurait bien besoin...)
(Une interprétation exceptionnelle a été donnée de Vom ewigen Leben le 14 octobre 2005 avec Armin Jordan, émérite dans ce répertoire plus que tout autre, à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Radio-France. Brigitte Hahn en remarquable soliste. Rediffusé par France Musique[s] le 12 janvier 2007.)
A connaître :
Chez Arte Nova, un disque paru en 2000 et réédité sous cette seconde pochette en 2006. Noëmi Nadelmann, Andreas Schimdt, Adrian Baranu. Une chance, dans ce répertoire un peu sinistré, de pouvoir connaître ces oeuvres autrement que dans les enregistrements de qualité un peu insuffisante chez Channel Classics et Etcetera, notamment grâce à la tenue d'Andreas Schmidt. Le tissu vocal de Noëmi Nadelmann est sans commune mesure avec les autres concurrentes.
A connaître :
Michael Gielen dans la Kammersinfonie et le Vorspiel zu einem Drama ; Anton Rickenbacher dans la Valse Lente et le Nachtstück. RSO Berlin. Une très grande leçon orchestrale, tout particulièrement par Michael Gielen. Le Vorspiel et le Nachtsück sont à entendre, surtout dans la prise de son aux volumes appréciables de Schwann.
Pour compléter :
Des arrangements pour piano de la Kammersinfonie et du Geburtstag par Strasfogel. Pour mieux entendre l'harmonie. Mais on perd bien sûr l'orchestration.
Pour compléter :
Intégrale des lieder de Schreker, deux disques séparés. Ofelia Sala, Sibylle Ehlert, sopranes ; Anne Buter, mezzo-soprane ; Jochen Kupfer, baryton ; Reinhild Mees, piano.
Interprétation du très moyen à l'assez bon, qui a surtout le mérite de l'intégrale en deux disques. Un peu cher (plein tarif) pour l'intérêt artistique et les pièces en elles-mêmes, mais un bon moyen de connaître ce Schreker-là, qui ne bénéficiait jusqu'alors que d'anthologies. Chez Channel Classics.
Pour compléter :
Peter Gülke et Cologne RSO. La Symphonie, le Psaume 116 et le mélodrame Das Weib des Intaphernes. Orchestralement très bien interprété, mais pas des oeuvres majeures, à part le mélodrame. Le problème étant que le récitant sonne assez "tassé", ce qui diminue très fortement le plaisir de cette forme emphatique. Chez Capriccio.
A éviter :
Dorothy Dorow, la glorieuse première interprète d' Erwartung au disque, propose ce programme Zemlinsky/Schreker/Marx, mais le résultat est assez triste ; la voix jadis si homogène et ductile sonne avec amateurisme, effet de méforme ou plus vraisemblablement du temps (passé à interpréter des répertoires exigeants). Chez Etcetera.
Je n'ai pas évoqué non plus les différentes versions du Geburtstag, des Ouvertures...
J'espère que ces quelques indications, malgré le nécessaire truchement de ma subjectivité, permettront au lecteur de se frayer un chemin et de choisir les oeuvres en meilleure connaissance de cause, selon ses propres inclinations.
Commentaires
1. Le vendredi 16 février 2007 à , par Morloch
2. Le vendredi 16 février 2007 à , par DavidLeMarrec
3. Le vendredi 16 février 2007 à , par Morloch
4. Le vendredi 16 février 2007 à , par Morloch
5. Le vendredi 16 février 2007 à , par DavidLeMarrec
6. Le lundi 19 février 2007 à , par Ouf :: site
7. Le lundi 19 février 2007 à , par DavidLeMarrec
8. Le jeudi 22 février 2007 à , par Morloch
9. Le jeudi 22 février 2007 à , par La Rédaction de Carnets sur sol
10. Le mercredi 10 octobre 2007 à , par Morloch
11. Le mercredi 10 octobre 2007 à , par Morloch
12. Le mercredi 10 octobre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
13. Le lundi 4 février 2008 à , par Morloch
14. Le mardi 5 février 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
15. Le mardi 5 février 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
16. Le mardi 5 février 2008 à , par Morloch
17. Le mardi 9 avril 2019 à , par Simon Jean-Jacques
18. Le mercredi 10 avril 2019 à , par DavidLeMarrec
19. Le lundi 29 avril 2019 à , par Simon Jean-Jacques
20. Le mardi 30 avril 2019 à , par DavidLeMarrec
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