Carnets sur sol

   Écoutes (et nouveautés) | INDEX (très partiel) | Agenda concerts & comptes-rendus | Playlists & Podcasts | Instantanés (Diaire sur sol)


Pistes pour Dutilleux

Puisqu'on en parle, la recommandation de DSS sur les oeuvres essentielles de Dutilleux, par ordre chronologique :

  1. La Geôle, pour baryton et orchestre, sur un poème de Jean Cassou (enregistré seulement, il me semble, par François Le Roux dans l'intégrale Hans Graf / ONBA). Beaucoup de mystère et de couleurs vraiment étonnantes.
  2. Mystères de l'instant pour orchestre. Des textures qui mutent, des motifs qui se répondent, on est assez proche de l'esprit des interludes orchestraux de Déserts de Varèse ou de l'oeuvre de Bruno Mantovani. Donc on apprécie beaucoup par ici. Très belle version par Tortelier.
  3. The Shadows of Time pour orchestre et choeurs d'enfants. Une atmosphère vraiment ineffable, beaucoup de fraîcheur aussi, d'une certaine manière ; et ce malgré le sujet un peu usé à la date de la composition (1997...).


Le reste nous paraît nettement moins essentiel, mais les Deux Sonnets de Jean Cassou, le Concerto pour violon, le Concerto pour violoncelle, les Métaboles et Timbre, Espace, Mouvement méritent tout de même l'attention. De toute façon, le Concerto pour violoncelle, ne serait-ce qu'eu égard à sa réputation quasiment légendaire et à son bon taux de réussite même chez les néophytes en musique contemporaine, est à connaître.

Il est vrai que dans ce goût posttonal, ou plutôt postmodal, on préfère d'autres voix un peu moins hiératiques, un peu moins surraffinées (jusqu'à l'inintelligible), un peu moins tournées vers la richesse - indéniable - de l'orchestration.


--

Autres notules

Index classé (partiel) de Carnets sur sol.

--

Trackbacks

Aucun rétrolien.

Pour proposer un rétrolien sur ce billet : http://operacritiques.online.fr/css/tb.php?id=1120

Commentaires

1. Le dimanche 25 janvier 2009 à , par Insula dulcamara :: site

Etrange de vouloir faire un "best of" d'un compositeur qui a déjà si peu produit, et toujours avec une telle exigence. Pour ma part j'aurais toutes les peines du monde à faire des choix dans son catalogue où tout (sauf les quelques oeuvres de jeunesse) relève déjà du chef-d'oeuvre...

2. Le dimanche 25 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec

Salut à vous, frère en kurtágerie !

Oh, le bestofage, ce n'est pas trop la ligne de la maison. Le problème se trouve plutôt pour ceux que son langage rebute : comme son esthétique est assez homogène, on a vite l'impression de ne pas en sortir. Quelques portes d'entrées peuvent aider.

En réalité, l'explication est assez simple : j'écoutais du Dutilleux ce matin, et comme je reçois souvent des questions sur la discographie de tel ou tel, j'ai fait un point rapide sur une sélection de choses très différentes et à mon avis plus réussies. Mais clairement, j'en conviens tout à fait, ce n'est pas la note la plus essentielle du site.

3. Le dimanche 25 janvier 2009 à , par Papageno :: site

Il y a aussi le quatuor "ainsi la nuit" et l'oeuvre pour piano qu'on peut recommander même au néophytes... quant au côté post-néo-rétro-toni-modal, Karol Beffa classe Dutilleux dans la musique tonale. De fait, dans les partitions que j'ai analysés, il y a toujours un pôle tonal mais celui-ci est parfois dissimulé au point qu'on ne peut pas l'identifier à l'oreille. Bref c'est comme un boeuf-carottes, mais sans boeuf et sans carottes :-)

4. Le dimanche 25 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec

Oui, tout à fait, le fondement de son langage est tonal (ou du moins modal à mon sens, mais il est vrai que ce ne sont pas ses partitions que je fréquente le plus), c'est aussi l'avis d'autres analystes qualifiés, mais effectivement, on ne le sent pas toujours.

D'où ma formulation mi-figue mi-raisin. Merci de l'éclairage !

5. Le lundi 26 janvier 2009 à , par Xavier

Ah tiens, Dutilleux inintelligible maintenant?
Pourquoi un tel succès alors?

6. Le lundi 26 janvier 2009 à , par DavidLeMarrec

Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai dit... J'ai dit jusqu'à... Ca recoupe ce que précisait Patrick : les bases de son langage sont familières, mais il pousse la référence loin, et on la perd facilement à l'écoute seule. Je n'ai pas dit que tout était comme cela, ce n'est pas de l'hédonisme orchestral boulézien non plus, détaché de toutes les fonctions tonales et de toute la tradition.

Pourquoi un tel succès ? Surtout à cause de ce côté hédoniste, j'imagine. Succès à nuancer tout de même, dans la mesure où ça plaît à plus de monde que Boulez, mais à une minorité d'amateurs de classique, je pense. Ils sont constitués en grande majorité de catégorie 1, il faut s'en rappeler.

Face de catégorie 3 !

Ajouter un commentaire

Le code HTML dans le commentaire sera affiché comme du texte.
Vous pouvez en revanche employer la syntaxe BBcode.

.
David Le Marrec

Bienvenue !

Cet aimable bac
à sable accueille
divers badinages :
opéra, lied,
théâtres & musiques
interlopes,
questions de langue
ou de voix...
en discrètes notules,
parfois constituées
en séries.

Beaucoup de requêtes de moteur de recherche aboutissent ici à propos de questions pas encore traitées. N'hésitez pas à réclamer.



Invitations à lire :

1 => L'italianisme dans la France baroque
2 => Le livre et la Toile, l'aventure de deux hiérarchies
3 => Leçons des Morts & Leçons de Ténèbres
4 => Arabelle et Didon
5 => Woyzeck le Chourineur
6 => Nasal ou engorgé ?
7 => Voix de poitrine, de tête & mixte
8 => Les trois vertus cardinales de la mise en scène
9 => Feuilleton sériel




Recueil de notes :
Diaire sur sol


Musique, domaine public

Les astuces de CSS

Répertoire des contributions (index)


Mentions légales

Tribune libre

Contact

Liens


Antiquités

(24/12/2013)

Chapitres

Archives

Calendrier

« janvier 2009 »
lunmarmerjeuvensamdim
1234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293031