jeudi 15 octobre 2009
Franz SCHUBERT - Quatuor n°2 (1812, D.32)
Oeuvre de toute prime jeunesse (quinze ans !), et pourtant d'une qualité mélodique déjà supérieurement inspirée et presque inquiète, avec une répartition des pupitres tout à fait maîtrisée.
Une de celles qu'il faut recommander (plutôt que le D.353, le plus récent si on remonte avant le célébrissime Quartettsatz D.703 : ce D. 353 est nettement plus policé).
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A partir d'une figure ascendante simple, le premier mouvement Presto apparaît d'emblée très concerné, et sa thématique est reprise au troisième mouvement par un menuet plus sombre que ne savait en écrire Beethoven, mais pas mélancolique comme Mozart ; presque menaçant dans sa première phrase, avant de se résoudre (après une insistance étrange) de façon presque galante sur la seconde. Et tout cela malgré l'ut majeur, qui sonne aussi tourmenté que du mineur.
L'Andante en la mineur du deuxième mouvement donne déjà pleinement la mesure du talent poétique du Schubert contemplatif, tandis que le dernier mouvement, Allegro con spirito entonne un ut mineur farouche.
Une belle pièce, vraiment.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Quatuor à cordes a suscité :
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