Les Quintettes avec clarinette - II - Mozart, K.581 en la (1789)
Par DavidLeMarrec, mercredi 9 janvier 2013 à :: Genres - Oeuvres - Domaine chambriste - Musique de la période classique :: #2171 :: rss
Pour plus de commodité dans les recherches à venir, chacune des entrées sur ce thème sera ajoutée à la première notule de la série.
1789 - Mozart, K.581 en la
C'est donc ici que débute la petite révolution - même si, comme pour le quatuor, il est tout à fait possible que d'autres aient écrit des oeuvres pour la même formation et dans le même goût auparavant. En l'occurrence, je n'ai pas effectué de recherches en ce sens, je n'ai donc aucune opinion sur le sujet. En tout cas, au disque, on trouvera difficilement une oeuvre antérieure à celle-ci.
Un bijou universellement connu sur lequel il n'est pas besoin de s'attarder. Mais déjà tout s'y trouve, et plutôt que les caractéristiques de la clarinette (après tout, il existe des concertos très brillants et violents pour clarinette...), c'est peut-être l'influence de Mozart qu'il faut voir dans la couleur homogène des quintettes avec clarinette postérieurs...
Le premier mouvement est brillamment parcouru d'arpèges, mais d'un caractère très doux ; de même pour les variations finales sur un thème très prégnant mélodiquement... et le tout culmine bien sûr dans le larghetto, avec une mélodie mélancolique comme seul Mozart sait en produire [1], qui se déploie de façon étrangement erratique, sans toujours finir ses phrases. Une véritable expérience, surtout à tempo lent, presque désorientante.
L'oeuvre est à l'origine prévue pour la clarinette de basset d'Anton Stadler (réalisée avec l'aide du facteur Theodor Lotz), c'est-à -dire avec une extension grave supplémentaire.
Suggestions discographiques :
Notes
[1] En réalité, il existe des mouvements lents similaires chez un certain nombre de ses contemporains, mais sensiblement moins célèbres, et il est vrai rarement à ce degré d'inspiration.
Devant la pléthore d'enregistrements ultraprestigieux, je me contenterai d'indiquer mon goût personnel, qui m'a poussé vers des enregistrements pas trop anciens (pour éviter l'épaisseur du quatuor), conservant un larghetto bien lent, et de préférence avec des clarinettes pas trop rondes, pour conserver suffisamment d'incisivité. Donc typiquement l'opposé de Leister / Brandis, pour donner une idée. Notamment :
- Wolfgang Meyer et le Carmina Quartett chez CAvi (couplage avec le Quintette de Reger), avec un beau son limpide, un larghetto pas particulièrement lent, mais très planant.
- Lorenzo Coppola / Quatuor Kuijken chez Challenge Classics (couplage avec le Quintette avec cor et le Quatuor avec hautbois), très marquant par la douceur extrême de la clarinette d'époque de Lorenzo Coppola, et pourvu d'un larghetto absolument suspendu. On peut ne pas aimer la sècheresse presque anémique des cordes, mais je suis personnellement assez séduit par cette lecture différente - qui fonctionne bien moins dans le plus galant et décoratif Quintette avec cor.
- Scharoun Ensemble chez Tudor (couplage avec Brahms), un superbe son de quatuor, très intense et lisible - la clarinette est un peu moins intéressante ici.
- Parmi les grands anciens, le Melos Ensemble chez EMI dispose d'une rondeur et d'une chaleur très appréciables.
Commentaires
1. Le jeudi 10 janvier 2013 à , par malko
2. Le dimanche 13 janvier 2013 à , par Passée des arts :: site
3. Le dimanche 13 janvier 2013 à , par David Le Marrec
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