#ConcertSurSol #44 : Milhaud-Claudel, Machuel-Bonnefoy, Franck Martin à double chœur, par le Chœur de Radio-France
Par DavidLeMarrec, mardi 1 juin 2021 à :: Saison 2020-2021 :: #3210 :: rss
3 œuvres de francophones, dont 2 d'une
religion différente du compositeur.
¶ Ravi par Milhaud, qui appuie les mots les plus importants non pas grâce aux rythmes, nuances ou aigus… mais en changeant l'harmonie !
… C'est donc un changement de couleur souterrain qui manifeste la progression (très directe et bien psalmodiée, d'ailleurs) de ces Claudel très inspirés des Psaumes (/Babylone/), Lamentations et Cantique de Salomon (/Jérusalem/).
Très belle réussite.
¶ Moins enthousiaste des Machuel sur Bonnefoy (pas du très grand Bonnefoy, d'ailleurs), plaisants mais assez ternes.
L'ode à Kathleen Ferrier manque de spécificité dans le poème, mais le lien avec le sujet (la patine, l'émotion, la voix d'alto) est à peu près insaisissable.
¶ Dans la Messe latine de Martin (qui était calviniste fervent), l'acoustique sèche et la proximité des choristes amoindrissent l'effet de dévotion et la singularité du double chœur. Salle difficile.
J'ai quand même aimé retrouver les effets de fontaine du Resurrexit, les petites gammes délicieuses du Sanctus, les harmonies de plus en plus saturées de l'Agnus Dei.
∆ J'ai toujours la même difficulté avec le chœur : Batič les a assouplis, ils sont nuancés, mais comme le recrutement est fait de solistes de haut niveau (K. Durand, R. Champion et J.-M. Candenot en sont, par exemple !) et de voix très charpentées (Mathieu Cabanes, Pierre Vaello…), ce ne sont pas les voix les plus colorées du monde, ce qui occasionne toujours un peu de frustration (français pas trop clair, monochromie).
Pour finir, *félicitations* au personnel d'accueil (les agents de sécurité détendus et avec de l'humour, quel progrès !), mais pas au public – sur 12 voisins, 5 enlèvent leur masque lorsque la lumière baisse. (Phénomène depuis observé dans pas mal d'autres salles comme à Garnier, quand ce n'est pas le personnel lui-même qui n'est pas aux normes comme au Châtelet…)
¶ Ravi par Milhaud, qui appuie les mots les plus importants non pas grâce aux rythmes, nuances ou aigus… mais en changeant l'harmonie !
… C'est donc un changement de couleur souterrain qui manifeste la progression (très directe et bien psalmodiée, d'ailleurs) de ces Claudel très inspirés des Psaumes (/Babylone/), Lamentations et Cantique de Salomon (/Jérusalem/).
Très belle réussite.
¶ Moins enthousiaste des Machuel sur Bonnefoy (pas du très grand Bonnefoy, d'ailleurs), plaisants mais assez ternes.
L'ode à Kathleen Ferrier manque de spécificité dans le poème, mais le lien avec le sujet (la patine, l'émotion, la voix d'alto) est à peu près insaisissable.
¶ Dans la Messe latine de Martin (qui était calviniste fervent), l'acoustique sèche et la proximité des choristes amoindrissent l'effet de dévotion et la singularité du double chœur. Salle difficile.
J'ai quand même aimé retrouver les effets de fontaine du Resurrexit, les petites gammes délicieuses du Sanctus, les harmonies de plus en plus saturées de l'Agnus Dei.
∆ J'ai toujours la même difficulté avec le chœur : Batič les a assouplis, ils sont nuancés, mais comme le recrutement est fait de solistes de haut niveau (K. Durand, R. Champion et J.-M. Candenot en sont, par exemple !) et de voix très charpentées (Mathieu Cabanes, Pierre Vaello…), ce ne sont pas les voix les plus colorées du monde, ce qui occasionne toujours un peu de frustration (français pas trop clair, monochromie).
Pour finir, *félicitations* au personnel d'accueil (les agents de sécurité détendus et avec de l'humour, quel progrès !), mais pas au public – sur 12 voisins, 5 enlèvent leur masque lorsque la lumière baisse. (Phénomène depuis observé dans pas mal d'autres salles comme à Garnier, quand ce n'est pas le personnel lui-même qui n'est pas aux normes comme au Châtelet…)
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