mercredi 20 septembre 2006
Faut-il acquérir les intégrales à prix minuscule ?
Je reproduis ici la réponse publiée chez Bra à propos des intégrales Brilliant, faute de temps pour boucler quelques autres sujets.
Vous pouvez désormais lire une analyse plus complète sur CSS : Mozart, Bach, Chopin, Beethoven et Brilliant Classics. Leur modèle économique, la nécessité (ou non) de l'achat, le commentaire des contenus.
N.B. : Le commentaire de la dernière intégrale (Brahms) figure ici.
Tout dépend de l'état de sa discothèque et de ses attentes.
L'intégrale Mozart était paraît-il fort inégale, mais recelait, je peux en témoigner pour les parties séparées que j'ai acquises, suffisamment de beautés pour justifier un achat très amplement amorti[1]. A condition de ne pas avoir déjà beaucoup de Mozart en magasin, auquel cas on peut affiner plus conformément à ses goûts.
Aussi, j'aurais eu tendance à conseiller l'achat de cette intégrale Mozart (pour peu qu'on ait beaucoup de curiosité et peu de répertoire brassé).
Pour Bach, le cas est plus épineux. Bach ne fonctionne pas aussi facilement que Mozart, et les interprétations ici présentes sont, pour celles que j'en connais et si j'en crois des échos concordants, assez moyennes, voire franchement pas exaltantes. Dans cette perspective, avoir une intégrale tiède ne me paraît pas nécessairement la meilleure idée.
Autant pour du Brahms, on trouve aisément de très bonnes versions, autant pour du Bach, l'exercice est plus déclicat.
Pour que le raisonnement financier soit valable, il faut étudier le nombre de disques écoutés, le nombre de disques valables et leur qualité. Pour le coffret Bach, pas certain du tout qu'il soit amorti.
99€ est infime pour le contenu, mais représente une somme en elle-même.
Mode parallèle simpliste on. Une voiture pour 3000€, c'est une grosse affaire, à condition qu'elle ne roule pas un jour sur deux - sinon on aura perdu beaucoup d'argent : ce n'est pas cher pour une voiture, mais c'est cher pour une voiture qui ne roule pas. Off
Ce n'est qu'un avis : tout dépend de ce que l'on désire en faire, de ses besoins, de ses inclinations, etc.
Le sujet a été très amplement débattu, notamment sur la Toile, et c'est à chacun en évaluant ses attentes de faire son choix. Pour ma part, je me suis abstenu sur les intégrales, préférant piocher les coffrets isolés qui correspondaient à un besoin précis. Rien d'universel là-dedans.
Notes
[1] Les sérénades étaient remarquables, et plusieurs opéras de très bon niveau.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Vaste monde et gentils - Pédagogique a suscité :
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