Jules MASSENET - Le Jongleur de Notre-Dame (Diemecke / Alagna à Montpellier, disque DG)
Par DavidLeMarrec, mercredi 26 août 2009 à :: Opéras français d'après le romantisme - Disques et représentations :: #1341 :: rss
L'enregistrement Deutsche Grammophon est déjà un objet étrange, sur lequel est écrit en gros Roberto ALAGNA, en casse moyenne Jules MASSENET, et en tout petit le nom du chef, Enrique DIEMECKE. Au cas où un amateur égaré des rifacimenti marianesi soit attiré par un double CD dont on a bien malheureusement ôté les extraits de Fiesque de Lalo prévus. Mais peut-être Accord l'éditera-t-il en entier comme d'autres raretés montpelliéraines - j'y comptais en tout cas, mais ça ne semble pas garanti du tout.
Ce message simplement pour quelques éléments, nous écoutions cette version ce matin.
- L'oeuvre en elle-même n'est pas majeure, une facétie un peu lourdement didactique sur des poncifs catholiques. Le langage musical, assez récitatif, et plutôt comparable au magistral Panurge qu'on serait bien inspiré d'enregistrer.
- La version Diemecke est à éviter, extrêmement molle, avec des couleurs qui évoquent plus Siegfried Wagner ou Pfitzner apathiques que la touche légère française. Autour d'Alagna, qui brille par sa diction dans un rôle peu spectaculaire, la distribution n'est pas toujours étourdissante. De surcroît, le rôle de benêt dévot sied assez peu au caractère expansif de ce ténor-là , et là où la niaiserie très en voix de Nemorino était superlative, l'aphasie simplette de Jean paraît sensiblement moins convaincante.
Pour écouter l'oeuvre, la version de Roger Boutry reste le seul viatique : Alain Vanzo et Jules Bastin en particulier disposent toute l'exactitude expressive nécessaire, avec un orchestre aux tonalités délicieusement insouciantes. Il existe aussi, dans la même distribution, une version de Pierre Dervaux, de cinq années antérieures, mais avec l'Orchestre de la RTF au lieu de celui de l'Opéra de Montecarlo, on peut imaginer qu'on ne gagnera pas au change !
Pour le coup, les qualités de l'oeuvre apparaissent - et ses longueurs apparentes chez Diemecke se changent en contemplation badine, en divertissement de caractère, typique de la musique française, où l'on ne développe pas, mais où l'on préfère évoquer des couleurs, des climats. Comme déjà suggéré sur CSS.
En résumé : l'oeuvre n'est pas une priorité chez Massenet, et la nouvelle version plutôt à éviter, en tout cas pour découvrir l'oeuvre.
Commentaires
1. Le vendredi 28 août 2009 à , par Ouf1er
2. Le dimanche 30 août 2009 à , par DavidLeMarrec :: site
3. Le dimanche 6 septembre 2009 à , par julesforever
4. Le dimanche 6 septembre 2009 à , par DavidLeMarrec
5. Le lundi 7 septembre 2009 à , par julesforever
6. Le lundi 7 septembre 2009 à , par julesforever
7. Le mardi 8 septembre 2009 à , par DavidLeMarrec
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