Mlle Vanessa de Barber visite Aramis
Par DavidLeMarrec, mercredi 9 mai 2012 à :: Opéras des écoles du vingtième siècle - Saison 2011-2012 :: #1973 :: rss
Grande nouvelle qui s'ajoute au programme de cette fin de saison : les 20, 22 et 26 mai, Vanessa de Barber, dont c'est la création scénique en Ile-de-France, sera jouée au Théâtre-Opéra d'Herblay. Ce sera également représenté en 2013 à Metz, avec, je le crains, une salle encore plus vide que pour Francesca Da Rimini.
Il serait pourtant dommage de négliger cette chance : le Barber lyrique est excessivement peu joué en France, Vanessa est avec la Sonate pour piano ce qu'il a à mon sens écrit de plus intense, et surtout peut convenir à quasiment tous les publics :
- pour le "grand public", le langage musical en est accessible, et l'économie dramatique très réussie, sans longueurs, avec des proportions assez filmiques ;
- pour les amateurs de musique du vingtième siècle, on se trouve à un degré de raffinement que Barber est loin d'atteindre immanquablement, la partition recèle un véritable contenu musical personnel ;
- pour les amateurs de théâtre lyrique, la qualité des psychologies et la couleur sonore des tableaux sont véritablement captivantes.
Le programme de salle est déjà disponible en ligne. La capacité de l'orchestre disparate OstinatO (expressément appelé "orchestre-atelier") à tenir une homogénéité et de belles couleurs me laisse interrogatif, mais ce sont des professionnels capables de jouer la partition, ce qui est déjà, pour l'auditeur, un privilège considérable lorsqu'il s'agit de partitions rares et délicates à monter - le type même de répertoire inaccessible en principe aux amateurs ainsi qu'aux petits orchestres pros ou petites salles.
Pour une fois, peu de commentaires sur les interprètes, que je n'ai pas pu entendre pour la plupart (sauf Hélène Delavault, qui a déjà eu les honneurs du DVD en Hélène et qui ne chante pas très bien, mais pour la baronne, ce sera tout à fait suffisant) : Yun Jung Choi (Vanessa) vient de l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Paris, Diana Axentii (Erika) était finaliste au Concours Reine Elisabeth en 2004... ce qui veut tout dire (professionnels très confirmés) et rien dire (ce que produit leur chant, a fortiori dans une langue et une esthétique peu pratiquées...).
Torbjørn Gulbrandsøy en revanche est très prometteur, une belle voix à la fois claire et mordante, comme on en entend beaucoup au Norske Opera d'Oslo.
Il est possible d'obtenir des réductions, je vais me renseigner et publier en commentaire ce qu'il en est.
La foule nombreuse lutins y sera.
Commentaires
1. Le dimanche 20 mai 2012 à , par Ugolino le profond
2. Le mercredi 23 mai 2012 à , par DavidLeMarrec
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