Piano : Un autre cycle ambitieux du XXe siècle français – La Nursery de Désiré-Émile Inghelbrecht
Par DavidLeMarrec, mardi 13 août 2013 à :: Domaine chambriste - Carnet d'écoutes :: #2302 :: rss
Pas aussi fulgurant que les Préludes-Poèmes de Tournemire, pas aussi exhaustif que le Rossignol Éperdu de Hahn, pas aussi concentré que les Crépuscules ou les Ombres de Schmitt, mais aussi évocateur que les cycles de Dupont (La Maison dans les Dunes, Les Heures dolentes), les mélodies polonaises de Chopin ou les mélodies populaires de Séverac, il existe un cycle de Désiré-Émile Inghelbrecht, passé à la postérité pour ses interprétations orchestrales (avec la RTF) des grandes œuvres du premier vingtième français : La Nursery.
Je vous laisse juger vous-même du principe :
A mon sens, une très belle façon d'habiller ces mélodies simples et connues de tous, avec un scintillement et un sens du climat tout à fait français.
Six livres de six mélodies, qui forment un total de 55 minutes environ. Évidemment, on n'atteint pas tout à fait la même profondeur que dans les autres cycles mentionnés, et le niveau du matériau traditionnel français n'égale pas ceux qu'on peut trouver dans d'autres nations, en particulier au Nord et à l'Est de l'Europe. Néanmoins, il est difficile de rester insensible à cette belle réanimation d'un folklore si familier.
Encore une superbe initiative d'Atma, jeune label montréalais d'une quinzaine d'années qui favorise le répertoire français d'une remarquable façon, en particulier dans sa collection 1890-1939 : trois volumes de musique de chambre de Dubois, les deux cycles de Dupont par Lemelin, intégrale du piano de Manuel Rosenthal, piano et musique de chambre de Migot (deux disques), Ropartz, Rhené-Baton ! Et bien d'autres choses : Jadin, Méhul, Lekeu, Koechlin, Tournemire, Schmitt, Poulenc...
D'une manière générale, que de la très bonne musique, et excellemment jouée et captée ; un peu comme Timpani (mais les prises de son Atma sont meilleures), l'éditeur fait tout son travail de sélection et on peut acheter les yeux fermés.

Les rondeurs de Lise Boucher trouvent ici toute leur place – tandis que j'avais trouvé un peu empesés et épais ses Préludes-Poèmes récemment parus.
Logiquement couplé avec une version très douce (un peu lisse) de Children's Corner. Prise de son très proche, nette et belle.
Commentaires
1. Le jeudi 15 août 2013 à , par Olivier
2. Le samedi 17 août 2013 à , par DavidLeMarrec
3. Le samedi 17 août 2013 à , par DavidLeMarrec
4. Le dimanche 18 août 2013 à , par Olivier
5. Le lundi 19 août 2013 à , par DavidLeMarrec
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