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« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? »


Devant les nombreuses réactions – plutôt favorables, en bonne logique, chez mes lecteurs réguliers qui connaissent ou partagent mes marottes – à la précédente notule autour de la dichotomie dialectique rareté / qualité, un petit prolongement : quelles actions ?




Netrebko Liedersängerin
Mesdames & Messieurs,
Votre nouvelle liedersängerin.




1. Données de départ

Car s'il est bien une constante dans le remplissage des salles, même avec la taille critique du public francilien et dans des salles qui bénéficient d'un bel engouement (comme pour la Philharmonie, qui joue encore, alors que l'effet de nouveauté commence à passer, très souvent à guichet fermé) : la salle se remplit soit si l'on programme des tubes (grand public comme Beethoven 5, plus « mélomane » comme Le Sacre du Printemps), soit s'il y a des stars (un concerto avec Martha Argerich, des lieder orchestraux avec Kaufmann ou Goerne).
D'où il découle que, lorsque les programmes sont plus originaux, les sièges se louent moins. Une œuvre plus rare signifie davantage de travail pour les musiciens, plus d'énergie pour le chef (les instrumentistes ne sont pas toujours faciles à convaincre… souvent la suspicion flotte chez une partie d'entre eux), moins de recettes pour la salle, moins de couverture médiatique aussi – Barenboim ou Haitink peuvent venir roupiller pendant un Bruckner de leur choix, tous les journaux et webzines en parleront. Un sacerdoce, un cercle vicieux même.

Or, les gens célèbres qui pourraient imposer des œuvres au répertoire semblent plutôt fascinés, dès qu'ils accèdent au faîte, par la perspective d'apposer leur nom auprès de leurs prédécesseurs, comme interprètes des morceaux les plus en vogue. Faire un Manrico de second choix ou un Siegfried de pis-aller semble plus important que d'être celui qui a remis au théâtre telle œuvre considérable, où ils deviendraient mécaniquement une référence historique. Sans doute parce que la célébrité de l'œuvre implique l'adresse à un plus vaste public – le grand public est plus enthousiaste et plus généreux avec les vedettes que les geeks clairsemés qui vont entendre les raretés. Et puis, il faut bien l'admettre, en tant qu'interprète le ressenti est différent : posséder à fond une œuvre, avoir l'impression d'être habité, de bien connaître son chemin, d'avoir quelque chose à dire, est à la fois plus confortable et plus valorisant que de monter à toute vitesse une pièce difficile qu'on n'aura pas l'occasion de rejouer, et qu'on présentera au public sans en posséder mentalement tous les arcanes. (Avouerai-je que, dans les schubertiades avec les amis, nous aimons découvrir, mais jouons aussi beaucoup de pièces que nous connaissons déjà bien et qui ne sont pas rares, ou en tout cas que nous écoutons souvent pour nous-mêmes ?  Le plaisir de découvrir en tant qu'auditeur est très différent du stress de tâtonner comme interprète !)  On peut comprendre que les vedettes, à qui l'on ne passe rien, et que l'on brûlera sitôt fatigués, en particulier pour les chanteurs qui connaissent un déclin physique plus précoce et inéluctable que les autres, fassent le choix confortable de reproposer ce qu'elles maîtrisent au plus haut niveau, plutôt que de s'exposer sans cesse, en plus de la pression de l'excellence, à trébucher sur des œuvres moins bien connues.

Il n'empêche que, lorsqu'on veut me présenter comme « meilleur pianiste du monde » un type qui ne joue que les dix mêmes Chopin ou Bach toute l'année, je ne peux m'interdire de penser aux véritables héros qui, tout en jouant quasiment aussi bien (et en de nombreuses instances mieux), proposent des découvertes à tour de bras – Oliver Triendl en est l'exemple le plus spectaculaire, il semble qu'il n'est pas un concerto décadent ou un disque de musique de chambre germanique postromantique où il n'ait laissé sa trace – et à quel degré de finition et d'inspiration !  Des niveaux de difficulté incommensurables pour des œuvres qu'il n'aura pas l'occasion de roder en concert, et qui auront peu d'auditeurs ; mais qu'il accumule, pourtant. Un saint.
Peut-on attendre ce degré de vertu chez tous les simples humains, fussent-ils interprètes de génie ?



[[]]
Tiré de la liste ci-après :
Florent Alpaerts, Zomer-Idyll
Radio Flamande, Michel Tabachnik (Etcetera)




2. L'offre discographique

En réalité, le cas du disque est à part : en l'état, même s'il manque évidemment beaucoup de répertoire à enregistrer, nous disposons déjà de quoi nourrir plusieurs vies, rien qu'avec ce qui a déjà été publié. Avec la vente par correspondance et à présent l'écoute en flux dématérialisé, on n'est même plus limité par les choix du distributeur et du revendeur.

Exemple simple et factuel. Je ne crois pas être un paresseux du disque à n'écouter que les Sonates de Beethoven et les Symphonies de Brahms, mais en prenant un rapide index des compositeurs publiés en CD (limitons-nous à la lettre A, c'est pareil pour les autres), je me rends à chaque fois compte combien je ne connais qu'une infime partie non pas même de ce qui a été écrit, mais rien que de ce qui a été travaillé et enregistré par des musiciens sur des labels pas trop obscurs !

Voici cette liste des A, je vous laisse frémir. Je grasse ceux dont j'ai déjà entendu la musique, souligne ceux dont j'ai déjà entendu parler (attention, ça fait mal à l'amour-propre !).

(Pardon pour les blagues qui se sont glissées dans la liste.)

Kejian A, Michel van der Aa, Tore W Aaa, Thorvald Aagaard, Torstein Aagaard-Nilsen, Truid Aagesen, Froy Aagre, Van Aaken, Heikki Aaltoila, Valter Emil Aamodt, Kirk Aamot, Svend Aaquist, Jack Aaron, Irving Aaronson, Tore Aas, Kari Aava, Eduardo Flores Abad, Marwan Abado, Temple Abady, Reza Abaee, Peter Abaelard, Mindi Beth Abair, Adolfo Abalos, Abanyuramatwi, Shelagh Abate, Vladimir Abaz, Arkady Abaza, Erast Ageevitch Abaza, Marcello Abbado, Rez Abbasi, Luigi Abbate, Antonio Maria Abbatini, Jörg Abbing, Isidoro Abbondio, Alan Abbott, Clifford Abbott, Katy Abbott, Kamildine Abdallah, Riad Abdel-Gawad, Jean-Sélim Abdelmoula, Said Hachim Sidi Abderemane, Zheldibayev Abdimomyn, Isao Abe, Keiko Abe, Komei Abe, Yuichi Abe, Arsalan Abedian, Carl Friedrich Abel, Clamor Heinrich Abel, David  Abel, Helmut Abel, Mark Abel, Otto Abel, Yorick-Alexander Abel, Georgina Abela, Paul Abela, Peter Abelard, Nicanor Abelardo, David Abell, Jack Abell, John Abell, Michael Abels, Rolf Aberer, Ingemar Aberg, Lars Aberg, Sven Aberg, Tomas Aberg, Juan Aberle, Willy Abers, Johann Joseph Abert, Omar Abidi, Brett Abigana, Abingdon 4th Earl of Abing, Amoret Abis, Peter Ablinger, Miguel Abloniz, Michael D'Abo, Juris Abols, Lucia Abonizio, Lora Aborn, Girolamo Abos, Rabih Abou-Khalil, Isabelle Aboulker, Johann Abraham, Paul Abraham, Edvard Abrahamian, Maurice Abrahams, Hans Abrahamsen, Irving Abrahamson, John Abram, Edouard Abramian, Michael Abramovich, Harriett Abrams, Teddy Abrams, Raul Abramson, Emil Abranyi, Juan Manuel Abras, Antonio Abreu, Paz Abreu, Zequinha de Abreu, Patrick Abrial, Ayyoab Tarish Absi, Joseph Absi, Jean Absil, Franz Wilhelm Abt, Walter Abt, Acampora, Jad Abumrad, Jean-Baptiste Accolay, Pietro Accordi, Manos Achalinotopoulos, David Achenberg, Kad Achouri, Isidor Achron, Joseph Achron, Dieter Acker, Bob Ackerman, Martin F. Ackerman, Robert Ackerman, Ackermann, Hippolyte  Ackermans, Andy Ackers, Alfred H. Ackley, Bentley D. Ackley, Arthur Henry Dyke Acland, Hector Acosta, Jorge Acosta, Rodolfo Acosta, Jean-Claude Acquaviva, Marcellu Acquaviva, Nando Acquaviva, Nick Acquaviva, Lee Actor, Motohiko Adachi, Ella Adaiewsky, Tom Adair, Marcial del Adalid, Adam de Givenchi, Adam de la Halle, Adam de Saint Victor, Adam de Wagrowiec, Adam von Fulda, Adam Wagrowicensis, Adam X, Ad Adam, Adolphe Adam, Carl Ferdinand Adam, Johann Adam, Kathy Adam, Line Adam, Mark Adam, Stephan Adam, Bernardo Adam-Ferrero, Eleonora Adamian, Emil Adamic, Anna Adamis, Michael Adamis, Mark Adamo, Salvatore Adamo (que fait-il dans cet index ?), Tymoteusz Adamowski, Thomas Adams II, Alton Augustus Adams Sr., Ben Adams, Brant Adams, Bryan Adams, Byron Adams, Chris Adams, Christopher Adams, Daniel Adams, Derek Adams, Emmett Adams, Frank Adams, H. Leslie Adams, John Adams, John Luther Adams, Justin Alexander Adams, L. Adams, Lydia Adams, Richard Adams, Ryan Adams, Samuel Adams, Sarah Adams, Sarah Adams, Stanley Adams, Stephen Adams, Stephen Adams (un autre !), Thomas Adams, Tim Adams, William Adams, Yolanda Adams, Harold Adamson, Howard Adamson, Stuart Adamson, Gurgen Adamyan, Judah E. Adashi, Murray Adaskin, Hannah Addario-Berry, Cedric Adderley, Mark Adderley, Nat Adderley, Richard Addinsell, John Addison, Giancarlo Castro d'Addona, Alexander Addy, Mickey Addy, Obo Addy, Adele (oh), Olugbenga Adelekan, Dale Adelmann, Leonard Adelson, Hawley Ades, Adriano Adewale, Vasif Adigezalov, Adele Laurie Blue Adkins, Donna Adkins, Monty Adkins, Basil George Adlam, Christopher Adler, Ernest Adler, Hans Adler, Hugo Adler, James Adler, Jeff Adler, Larry Adler, Richard Adler, Samuel Adler, Yefim Adler, Anton Cajetan Adlgasser, Adam Adolphe (vraiment ?), Bruce Adolphe, Julia Adolphe, Pierre Adolphe, Olle Adolphson, Theodor W. Adorno, Emanuel Adriaenssen, Lisandro Adrover, John Adson, Sade Adu, Bhumibol Adulyadej, Ondrej Adámek, Thomas Adès, Thomas Aeschbacher, Walther Aeschbacher, Rene Djam Afame, Walter Afanasieff, Trama Afona, Yshai Afterman, Kilian Afzalirad, Viggo Afzelius, Alemu Aga, Ebu Bekir Aga, Nefiri Behram Aga, Sakir Aga, Zeki Mehmed Aga, Sergei Agababov, Vladislav Germanovich Agafonnikov, Christina Agamanolis, Vasiliy Agapkin, Denes Agay, Agostino Agazzari, Amy Agbary, Goran Agdur, Andrew Ager, Klaus Ager, Milton Ager, Axel Agerby, Siamak Aghaei, Malin Aghed, Salar Aghili, Komitas Aghtsetsi, Francois d'Agincour, Chrysostom Agiographos, Ray Agius, Joakim Agnas, Max Agnas, Sabina Agnas, Tomas Agnas, Henri Agnel, Giovanni-Battista Agneletti, Lorenzo Agnelli, Udo Agnesens, Maria Teresa Agnesi, Carl-Bertil Agnestig, Elaine Agnew, Roy Agnew, Jean-Louis Agobet, Kati Agocs, Vladimir Agopov, Andrea Agostini, François Agostini, Lodovico Agostini, Pietro Simone Agostini, Georgij Agratina, Jeffrey Agrell, Johan Joachim Agrell, Sigurd Agren, Alexander Agricola, Johann Agricola, Johann Friedrich Agricola, Martin Agricola, Martijn Van Agt, Dionisio Aguado, Graciela Agudelo, Victor Agudelo, Sara Agueda, Anthony Aguiar, Ernani Aguiar,  Antonio Aguilar, Florante Aguilar, Freddie Aguilar, José María Aguilar, Pilar Aguilar, Sante Aguilar, Remi Aguilella, Sebastian Aguilera de Heredia, Avelino de Aguirre, Carlos Aguirre, Francisco de Paula Aguirre, José Luis Aguirre, Julian Aguirre, Louis Aguirre, Zorn Gottes Aguirre, Coriún Aharonián, Eden Ahbez, Sverker Ahde, David Ahlberg, Gunnar Ahlberg, Herman Ahlberg, Johann Georg Ahle, Johann Rudolf Ahle, Fred Ahlert, Bengt Ahlfors, Ernfrid Ahlin, L. Ahlin, Lotta Ahlin, Sven Ahlin, David Ahlqvist, Johan Alfred Ahlstrom, Olof Ahlstrom, Osman Ahmad, Mirwais Ahmadzai, Harri Ahmas, Byung Won Ahn, Eak Tai Ahn, Eak Tay Ahn, Jin-Ah Ahn, Oscar Ahnfeldt, Oscar Ahnfelt, Kalevi Aho, Peter von Ahrberg, Hans Georg Ahrens, Joseph Ahrens, Sonninen Ahti, Sanna Ahvenjarvi, Rebecka Sofia Ahvenniemi, Johann Caspar Aiblinger, Arnt von Aich, Clément Aichelbaum, Gregor Aichinger, Oskar Aichinger, Anselmo Aieta, Anselmo Alfredo Aieta, James Aikman, Hans Ailbout, Leib Ailenberg, Arthur Campbell Ainger, Mark Ainger, Henry Ainsworth, Tauno Aints, Skeed Airy, Jim Aitchison, George Aitken, Hugh Aitken, Paul Aitken, Robert Aitken, T. Aivaz, Elie Aiwaz, Hiromasa Aizawa, Pedro Aizpurua Zalacain, David Ajzenstadt, Ryoko Akama, Michiko Akao, John Joseph Akar, Pierre Akendengue, Erik Akerberg, Nina Akerblom Nielsen, Samuel Akeroyde, Hans Martin Akerwall, Douglas Akey, Samuel Akeyrode, Ramin Akhavijou, Komitas Akhtsetsi, Sergey Akhunov, Hirohisa Akigishi, Andy Akiho, Fedir Stepanovych  Akimenko, Segun Akinola, Rafael Akinyemi, Daniel Akiva, Jan Akkerman, Samuel Akpabot, Necil Kazim Akses, Semion Aksionov, Harry Akst, Sezen Aksu, Pavel Akulenko, Yasushi Akutagawa, Ahmad Al Khatib, Imam al-Būsīrī, Abdul Rahman Al-Khateeb, Salim Al-Masry, Muhammad Al-Qasabgi, Mohamed Al-Qasabji, Suleiman Al-Qoudsi, Ibrahim Nasir Al-Soula, Riad Al-Sumbati, Abdul-Qadar Al-Taneer, Solhi Al-Wadi, Karim Al-Zand, Sergio Ala, Kari Ala-Pollanen, Aleksandr Alabjew, Juhasz Aladar, Mikalay Il'ich Aladaw, David Alagna, Frederico Alagna, Roberto Alagna (?), Albert Alain, Jehan Alain, Olivier Alain, Timo Alakotila, Domenico Alaleona, Antonio Alamanni, Pierre Alamire, Johannes Alanus, Delphin Alard, Frederic Alarie (jazz…), Jules Alary, Jose Lopez Alavez, Jean Alazard, Alba Antonio, Federico Albanese, Guido Albanese, Regina Albanez, Enrique Albano, F. Albano, Vincenzo Albano, Marcia Albareda, Nicanor Albarellos, Calatambo Albarracin, Ruben Albarran, Isaac Albéniz,  Mateo Albeniz, Pedro Albeniz, Père Alberch, Juan Bautista Alberdi, Peter Alberg, Eleanor Alberga, Pirro Albergati, Albericus, Sebastian de Albero, Andrea Chamizo Alberro, Chava Alberstein, Prince Consort Albert, Adrienne Albert, Benoit Albert, Eugen d'Albert, Heinrich Albert, Heinrich Albert, Ludwig Albert, Morris Albert, Stephen Albert, Thomas Albert, Finn Alberth, Domenico Alberti, Ferruccio Carlo Alberti, Fredi Alberti, Giuseppe Matteo Alberti, Innocentio Alberti, Johann Friedrich Alberti, Luis Alberti, Alphons Albertin, Ignazio Albertini, Thomas Anton Albertini, Julio Alberto, Luis Alberto, Per Albertsen, Albertus, Joannes Albertus, Henricus Albicastro, Helge Albin, Filippo Albini, Giovanni Albini, Tomaso Giovanni Albinoni, Candido Albistur Iturria, Francesco degli Albizzi, Francesco Alborea, Felix Alborov, Charles Albrecht, Hansjörg Albrecht, Sally K. Albrecht, Timothy Albrecht, Anton Albrechtsberger, Johann Georg Albrechtsberger, Vincenzo Albrici, William Albright, Anne Albritton, Jason Alburey, Mark Alburger, Nilo Alcala, Luna Alcalay, Andres Alcalde, Macedonio Alcalá, Albert Alcaraz, Jose Bernardo Alcedo, Daniel Alcheh, John Alcock, Stanley Alcock, Walter Galpin Alcock, Michael Alcorn, Richard Alcoy, Suzie Aldabbagh, Richard Aldag, Mario Kuri Aldana, Gil Aldema, Arnold Alder, Ernest Alder, Erwin Alder, Noldi Alder, Igmar Alderete Acosta, Eliza S. Alderson, Adas Aldo, Pedro Juan Aldomar, Henry Aldrich, Pat Aldrich, Robert Livingston Aldridge, Giuseppe Vincenzo Antonio Aldrovandini, Van Aleda, Andy Aledort, Jose Luis Gomez Aleixandre, Manuel Alejandro, Age Aleksadersen, Alexander Aleksandrovich, Alekszandrov, A. V. Alekszandrov, Gurgen Alemshah, Kourken Alemshah, Alenyev, Raffaella Aleotti, Vittoria Aleotti, Yuri Aleskerov, Alfred Alessandrescu, Felice Alessandri, Giuseppe Alessandrini, Rinaldo Alessandrini, Raffaele d'Alessandro, Greg D'Alessio, Wilhelm Aletter, Alexander, Cecil Frances Alexander, Edna Alexander, Elizabeth Alexander, Geoff Alexander, Geoffrey Alexander, Haim Alexander, James "Woodie" Alexander, Jeff Alexander, Joe L. Alexander, John Alexander, Josef Alexander, Meister Alexander, Nick Alexander, Phil Alexander, Rick Alexander, Roe Alexander, Russell Alexander, Sascha Alexander, Seth Alexander, Van Alexander, Ingeborg Alexandersen, Bjørn Veierskov Alexandersson, Erika Alexandersson, Alexander Alexandrov, Alexander Vasil'yevich Alexandrov, Anatoli Nikolayevich Alexandrov, Boris Alexandrov, Nikolai I. Alexandrov, Diran Alexanian, Minas Alexiadis, Carl Alexius, John Aleyn, Johnny Alf, Franco Alfano, Vasily Serge Alferiev, Hilarion Alfeyev, Rino Alfieri, Alfonso X (El Sabio), Javier Alfonso, Jose Alfonso, Sebastian Alfonso, Matti Alfonzetti, Esteban Alfonzo, Harry L. Alford, Jonathan Alford, Kenneth J. Alford, J. Alfred, Hans Alfredsson, Martin Alfsen, Hugo Alfvén, Luna Algalay, Leon Algazi, Augusto Alguero, Louai Alhenawi, Franghiz Ali-Zadeh, Szl. Alimov, Cyril Alington, Alinkar Kyaw Swar U Han Pa, Francisco Alio y Brea, Bonaventura Aliotti, Roman Alis, Jeronimo Aliseda, Richard Alison, Charles-Valentin Alkan, Henk Alkema, Thierry Alla, Geza Allaga, Richard Allain, Ulderic Allaire, Kathleen Allan, Lewis Allan, Douglas Allanbrook, Maurice Allard, Alejandro Nunez Allauca, Ben Allaway, Per-Gunnar Alldahl, Richard Alldridge, Gregorio Allegri, Lorenzo Allegri, John Allemeier, Barkley Allen, Christopher Allen, Eugene W. Allen, Euphemia Allen, Fletcher Allen, Fred J. Allen, Geoffrey Allen, George Allen, George Frederick Ferdinand Allen, Harry Allen, Kurt Allen, Lester Allen, Lily Allen, Peter Allen, R. Allen, Robert Allen, Shorty Allen, Simon Allen, Steve Allen, Ted Allen, Terry Allen, Thomas Allen (?), Thomas S. Allen, Thornton Allen, Ward Allen, Pedro Humberto Allende, Johann Ludwig Conrad Allendorf, Frederic Allerat, Hans-Gunther Allers, Giovanni Allevi, Claude Loyola Allgen, Gabriel Allier, Pierre Allier, Audrey Allison, Jerry Allison, Joe Allison, Marc Allison, Richard Allison, Frances Allitsen, Pietro Allori, David Allred, Nancy Boone Allsbrook, Martin Sanchez Allu, Donald Allured, Ralph Allwood, Jan Alm, Maiotte Almaby, José Luis Almada, Lincoln Almada, Niño de Almaden, Samuel Alman, Carlos Eleta Almaran, Francesco  Almasio, Antonio Victorino d'Almeida, Francisco Antonio de Almeida, Herminio de Almeida, Laurindo Almeida, Manuel Botelho de Almeida, Oriano de Almeida, Carl Almenraeder, Atso Almila, Juan Alvarez de  Almorox, Carl Jonas Love Almqvist, Hakan Almqvist, Knut O. W. Almroth, Ruth Sofia Almén, Eyvind Alnaes, Frode Alnaes, Oreste d'Alo, Aaron Alon, Shay Alon, Aminadav Aloni, Bezalel Aloni, Alonso Netta Aloni, Carmelo  Alonso Bernaola, Francisco Alonso, Germán Alonso, Miguel Alonso, Miguel Manzano Alonso, Tite Curet Alonso, Eduardo Alonso-Crespo, Eduardo Alonso-Crespo, Florent Alpaerts, Mikhail Alperin, Raphael Alpermann, Michael Alpert, David Alpher, Fahmi Alqhai, Rami Alqhai, Carlos Roque Alsina, Jeremy Alsop, Birgitte Alsted, Lettie Beckon Alston, Alex Alstone, Egbert van Alstyne, Bernhard Alt, Maarten Altena, Johann Ernst Altenburg, Michael Altenburg, Aaron Alter, Israel Alter, Louis Alter, Bjorn Alterhaug, Donald Altfeld, Ragnar Althen, Tim Althoff, Willi Althoff, Jay Althouse, Monroe A. Althouse, Paolo Altieri, Joan Ceardi Altisent, Arthur Altman, John Altman, Laurie Altman, Ludwig Altman, W.L. Altman, Wilhelm Altmann, Johann Christoph Altnickol, Tatoul Altounian, Rafael Altro, Modest Altschuler, Fernando Altube, Levent Altuntas, Ruben Altunyan, Joseph Henri Altès, Felipe Pinglo Alva, Boris Alvarado, Diego de Alvarado, Alvarez Jose Alvarado, Adalberto Alvarez, Antonio Alvarez, Eblis Alvarez, Lucia Alvarez, Pedro Alvarez, Roberto D. Alvarez, Alvaz, Maria de Alvear, Battista Giovanni Alveri,  Bill Alves, Jose Alves, Wellington E. Alves, E. Alvin, J.K. Alwood, Josiah Kelly Alwood, Richard Alwood, Kenneth Alwyn, William Alwyn, Alexander Alexandrovich Alyabiev, Maria Alyokhina, Andrés Alén, Magnar Am, Laszlo Amade, Amadeo Amadei, Filippo Amadei,  Pietro Amadei, Gaetano Amadeo, Giuseppe Amadori, Luis Cesar Amadori, Nikolai Amani, Michael Amann, Thomas Amann, Vincent-Aloïse Amann, Masamichi Amano, Armand Amar, Talia Amar, Yosef Amar, Wannakuwattawaduge Don Amaradeva, Miguel Amaral, N. Amaral, Joan Albert Amargós, Moni Amarilio, Patrick Amaru, K Amas, Silvio Amato, Efrain Amaya, Francisco Amaya, Luis Fernando Amaya, Oren Ambarchi, Charles Amberg, Johan Amberg, Charles d'Ambleville, Giovanni Ambrioso, Giovanni Ambrogio, Noberto Ambros, Paul Ambrose, R.S. Ambrose, Robert Steele Ambrose, Otantino Ambrosi, Claudio Ambrosini, Pietro Ambrosioni, Aurelianus Ambrosius, Ambrosius von Mailand, Hermann Ambrosius, Bjarne Amdahl, Magne Amdahl, Elly Ameling (?), Olga Amelkina-Vera, André Ameller, Alejandro Amenábar, Federico Amendola, Gaetano Amendola, Alessandro Amenduni, Antonio Amenduni, Bernhard Amenreich, Bonifacius Amerbach, Luiz Americano, Jefferey L. Ames, Morgan Ames, Kim André Amesen, Franck Amet, Daniele Amfitheatrof, Vicente Amigo, Shohei Amimori, Sahba Aminikia, Joseph Amiot, Emanuel Amiran, Charles Amirkhanian, Robert Amirkhanian, Fikret Amirov, Kenneth Amis, Martin Amlin, Guy Ammandt, Dieter Ammann, Elias Nikolaus Ammerbach, Fabrizio Ammetto, Jacques Ammon, Gene Ammons, John Amner, Cataldo Amodei, Salvador Amodei, Johannes Andreas Amon, Antonio Amone, Laythan Amor, Mari Amor, Ayrton Amorim, Francesco Amoroso, Keith Amos, Tori Amos, Pascal Amoyel, Quirin Amper Jr., Emilia Amper, Raine Ampuja, David Amram, Franck Amsallem, Prosper Amtmann, Steven Amundson, Gilbert Amy, Avraham Amzallag, Bo An, Cheng-bi An, Zhi-shun An, Francesco d'Ana, Guillermo Anad, Chidera Anamege, R. Ananiev, Karen Ananyan, Domenico Anastasi, Christos Sp. Anastassiou, Alessandro Anatrini, Ernesto Anaya, Pierre Ancelin, Juan de Anchieta, Ancillottib Giovenale Ancina, Solomon Ancis, Theodore Anckarcrona, Jorge Anckermann, Charles Ancliffe, Francesco Ancona, Wladyslaw Anczyc, Kerstin Andeby, Laura Andel, Carl-Olof Anderberg, Adam Anders, Hans Anders, Henrico Anders, Nikki Anders, Ursula Anders, Benny Andersen, Drake Andersen, Eyvin Andersen, Fritz Andersen, Hans Christian Andersen, Henry Andersen, Joachim Andersen, Joel Andersen, Kai Normann Andersen, Kjell Magne Andersen, Niels Andersen, Peter Andersen, Sophus Andersen, Adam Anderson, Adrienne Anderson, Alistair Anderson, Allen Anderson, Andrea Anderson, Andrew J. Anderson, Avril Anderson, Beth Anderson, Cat Anderson, Charles Anderson, Dan Anderson, Deacon Anderson, Douglas Anderson, Ed Anderson, Edmund Anderson, Edward Anderson, Gary Anderson, Greg Anderson, Ian Anderson, Jon Anderson, Joseph Anderson, Julian Anderson, Keiron Anderson, Kristen Anderson, L. Anderson, Lasse Anderson, Laurie Anderson (pop encore), Leroy Anderson, Martha Anderson, Maxwell Anderson, Michael Anderson, Mike Anderson, R. Alex Anderson, Ray Anderson, Robert Anderson, Ron Anderson, Sophus Anderson, Stephen Anderson, Steve Anderson, Stig Anderson, Thad Anderson, Thomas Jefferson Anderson, William Anderson, William Henry Anderson, Christopher Anderson-Bazzoli, Wilma Anderson-Gilman, Kristen Anderson-Lopez, Fridthjov Anderssen, B. Tommy Andersson, Benny Andersson (…), Erik Andersson, Gert-Ove Gunnar Andersson, Henrik Andersson, Johan August Andersson, Johannes Dybkjaer Andersson, Jonas Andersson, Karin Dreijer Andersson, Olle Andersson, Otto Andersson, Per Andersson, Rebekka Maria Andersson, Rune Andersson, Stefan Andersson, Stig Andersson, Stikkan Andersson, Thommy Andersson, Tina Andersson, Tommie Andersson, Tore Andersson, Rafael Andia, Édouard Ignace Andlauer, Kevork Andonian, Daniel Andor, Darja Andorvska, Andre 300 (?), David Francois Marc André, Andre Fabian, Johann Andre, Mark Andre, Peter Andre, Andrea da Firenze, Volkmar Andreae, Andreas de Florentia, Andreas von Kreta, Axel Andreasen, Per Andreasson, Elfrida Andree, V. Andreev, Antonin Andreiev, Roberto Andreoni, Timo Andres, Timothy Andres, Mogens Andresen, Kerry Andrew, George Whitfield Andrews, Herbert Kennedy Andrews, Mark Andrews, Simon Andrews, Samuel Andreyev, Vasily Vasil'yevich Andreyev, Andreja Andric, Ron Andrico, Hendrik Andriessen, Jurriaan Andriessen, Louis Andriessen, Andrieu Contredit d'Arras, Fernand Andrieu, Franciscus Andrieu, Evangelos Andrikos, Victor Andrini, Georgios Andriotis, Yiannis Andronoglou, Alma Bazel Androzzo, Andriy Andrushko, Adam Andrzejowski, Bernard Andrès, Maurice André, Rich Andy, Giuseppe Anelli, Domenico Anello, Guiseppe Anepeta, Felice Anerio, Francesco Anerio, Giovanni Francesco Anerio, Jean-Jacques-Baptiste Anet, Pasquale Anfossi, Alfredo de Angelis, Franck Angelis, Girolamo de Angelis, M. de Angelis, Enrico de Angelis-Valentini, Steve Angello, Gioacchino Angelo, Nuccio d'Angelo, Carlo Angeloni, Luca Angelosanti, Darol Anger, Edmund Angerer, Paul Angerer, Albert Anglberger, Donald Angle, Jean Henri d'Anglebert, Rafael Angles, Galfridus de Anglia, Robertus de Anglia, Seignr Anglosini, Giovanni Angrisani, Armand Angster, Eduardo Angulo, Hector Angulo, Manuel Angulo, Istvan Anhalt, María Luisa Anido, Harry Anik, Avni Anil, Giovanni Animuccia, Paolo Animuccia, Emil Anjou, Paul Anka, Karl-Johan Ankarblom, Martin Ankelius, Egon Ankerstjerne, Anna Amalia Princesse de Prusse, Ulf Anneken, Michael Annicchiarico, Alessandro Annunziata, Anonymous, Peter van Anrooy, Andrea Ansalone, Ansanus, Ernst Anschutz, Eric Ansell, John Ansell, Tony Ansell, Renato Anselmi, Caroline Ansink, Jose Ansorena, Susanne Ansorg, Konrad Ansorge, Laura Anstee, Adam Ant, Hidas Antal, Bernhard von Antalffy, Dezső Antalffy-Zsiross, Linda Antas, Christian Antblad, Antegnati, Costanzo, John Antes, George Antheil, Christopher Anthin, Eugène Anthiome, Anthony de Countie, Bert R. Anthony, Pete Anthony, Ray Anthony, Francisco Antich, Alfio Antico, Andrea Antico, Luca Antignani, John Antill, Ivo Antognini, Fachard Antoine, Georges Antoine, Biagio Antonacci, Pietro Antonacci, Maria Antonakos, Antonello da Caserta, Claire Antonini, Antonio Jose, Francesco Antonioni, Giorgio Antoniotto, Theodore Antoniou, Antonius de Civitate Austrie, Antonius Romanus, Jack Antonoff, Ferdinando Antonolini, Gorgen Antonsson, Mikhail Antsev, N. Antsev, Vilhelm Anttila, Jorge Antunes, Alfredo Antúnez, Artem Anuchin, Davide Anzaghi, Valentine C. Anzalone, Remo Anzovino, Masahiko Aoi, Erkki Apajalahti, Nikolaus Apel, David August von Apell, Dace Aperane, Dace Aperans, Georges Aperghis, Aphex Twin, Esther Apituley, Manfred Apitz, Gabrielle Aplin, Danny Apolinar, Giuseppe Apolloni, Ferrucio Apollonio, Nicolay Apollyon, Saskia Apon, Rafael Aponte-Ledee, Hans Erich Apostel, Andreas Apostolou, Nikolaï Apostolov-Stroumski, Biddu Appaiah, David Appelbaum, Dave Appell, David Appell, Benedictus Appenzeller, Bert Appermont, Alessandro Appignani, Jody Karin Applebaum, Louis Applebaum, Mark Applebaum, Robert Applebaum, Thomas Appleby, Patrick Appleford, David B. Applegate, Appogiatura (?), Ferucchio Appolonio, Garbis Aprikian, Serafino Aquilano, Giancarlo Aquilanti, Paulinus Aquileiensis, Thomas d'Aquin, Dan Ar Braz (huhu), Gaspar de Arabaolaza, Alfredo Aracil, Atar Arad, Emilio Aragon, Louis Aragon, Juan Antonio de Aragues, T. Aragües, Mitsuru Arai, Momoko Arai, Yumi Arai, Francisco Araiza (?), Francesco Araja, Dimitri Arakishvili, Paolo Aralla, Eduardo Aram, Alexis Aranda, Luis de Aranda, Pablo Aranda, Nibaldo Araneda, Juan Aranes, Alí Arango, János Arany (!), Juan Aranyes, Gyorgy  Aranyi-Aschner, Boris Arapov, Stefan Arason, Ingrid Arauco, Afonso de Araujo, Juan de Araujo, Pedro de Araujo, Hisashi Arayama, Felipe Araújo, Jean-Baptiste Arban, Thoinot Arbeau, Harold W. Arberg, Enrique Fernandez Arbos, David Arbury, Miquel Asins Arbó, Paolo Arca, Jacques Arcadelt, Arcadet, Arcady, Luis Arcaraz, Julián Arcas, José Martínez de Arce, Andrew Arceci, Gwyn Arch, Paul Archbold, Iain Archer, John Archer, Kevin Archer, Kimberly K. Archer, Malcolm Archer, Violet Archer, Antonio Archilei, Archimandrite Feofan, Louis Archimbaud, Serge Arcuri, H. Arcusa, R. Arcusa, Ramon Arcusa, Ángel Ardae, Luigi Arditi, Lori Ardovino, José Ardévol, Segundo Aredes, Sven Arefeldt, Bulent Arel, Giuseppe Arena, Jose Arena, María José Arenas, Fuentes Arenas-Fuentes, David Arend, Heinrich Arends, Anton Stepanovich Arensky, Manuel Arenzana, Diego Ares, Isabel Aretz, Vardan Areveltsi, Mario Argandona, W. Argenovsky, Dominick Argento, Ramon Cabrera Argote, Sasha Argov, Alejandro Arguello, Anneli Arho, Christian Arhoff, Moutaz Arian, Javier Arias Bal, Clotilde Arias, Spencer Arias, Vittorio Arienzo, Giacomo Arighi, Jacopo Antonio Arighi, Giacomo Arigoni, Reiko Arima, Silvano Arioli, Attilio Ariosti, Santi Arisa, Rodolfo Arizaga, Juan de Arizpacochaga, Mikhail Arkadiev, Peter Arkell, Reginald Arkell, David Arkenstone, Alexander Arkhangelsky, Alan Arkin, Manfred Arlan, Rolf Arland, F. Arlberg, Fritz Arlberg, Albert Arlen, Harold Arlen, Walter Arlen, Paul Arma, Jacques Armand, R. Armand, Jose Armandola, Mark Armanini, Armath, Antonina Armato, Daniel Armbruster, Vito Armenise, Eric Armenta, Eduardo Armenteros, Elinor Armer, Philip Armes, Leticia Armijo, Fabio Armiliato (?), Laythan Armor, Andreas Armsdorff, Bill Armstrong, Bille Joe Armstrong, Callum Armstrong, Chris Armstrong, Craig Armstrong, Dido Armstrong, Frankie Armstrong, Harry Armstrong, Henry Armstrong, Iain Armstrong, Kit Armstrong, Lillian Hardin Armstrong, Louis Armstrong, Newton Armstrong, Robert Armstrong, Rollo Armstrong, Thomas Armstrong, Vanessa Bell Armstrong, Arn, Ólafur Arnalds, Gheorghi Arnaoudov, Ronald Arnatt, Leo Arnaud, Pascal Arnaud, Dimitri Arnauts, Felix Arndt, Michael Arne, Thomas Augustine Arne, Jorn Arnecke, Richard Arnell, Borghild Arner, Kim André Arnesen, Per Christian Arnesen, Keith M. Arneson, Richard Arnest, Finn Arnestad, Will Arnett, Gus Arnheim, Ralf Arnie, Arnold de Lantins, Bernard Arnold, Carl Arnold, Chris Arnold, David Arnold, Eddy Arnold, Ernst Arnold, Frank Arnold, G.B. Arnold, H. Arnold, Malcolm Arnold, Martin Arnold, Maurice Arnold, Samuel Arnold, Robert Arnoldson, Malin Arnoldsson, Mirko Arnone, Katy J. Arnovich, Sidney Arodin, Eduardo Arolas, Colombino Arona, Columbo Arona, Rud Aronson, Suyinbay Aronuly, Alexander Aroutiounian, Hans Arp, Julian Arp, Joannes Arpinus, Leonard Anthony Arran, Vicente Arregui Garay, Chris Arrell, Brian Arreola, Giulio Cesare Arresti, Juan Crisóstomo de Arriaga, Pascual Emilio Arrieta, Claude Arrieu, Girolamo Arrigo, Guiseppe Arrigo, Carlo Arrigoni, Giovanni G. Arrigoni, Pepito Arriola, Richard Arrison, Pelayo Arrizabalaga, Antonio Salazar Arroyo, Enrique Rangel Arroyo, Jose Alfredo Rangel Arroyo, Juan Arroyo, Raynald Arseneault, Fazli Arslan, Yesari Asim Arsoy, Alex Arteaga, Angel Arteaga, Edward Arteaga, Eduard Nikolaevich Artemyev, Matthias Arter, Juan Miguel Artero, Edward Arthur, Gerald Arthur, Andy Arthurs, George Arthurs, Tom Arthurs, Philippe Arthuys, Ruth Artman, Leo Artok, Piotr Artomiusz, Nikolai Artsibushev, Vyacheslav Petrovich Artyomov, Alexander Arutiunian, Ioannis Arvanitis, Koeskimaa Arvo, Robat Arwyn, Valeri Arzumanov, Jesús Arámbarri, Rahman Asadollahi, Boris Vladimirovich Asafiev, Akiko Asai, Seyfettin Asal, Nicholas Asan, Thomas Asanger, Fujiya Asano, Koji Asano, Makiko Asaoka, Rodney Asberg, Josquin D'Ascanio, Michael Aschauer, August Ascher, Joseph Ascher, Kenny Ascher, Leo Ascher, Gerald J. Ascione, Matthew G. Ascione, Nicholas Anthony Ascioti, Michele Ascolese, Rosa García Ascot, Ola Asen, Vicente Asencio, Florencio Asenjo, Jon Asgeirsson, Deborah Ash, Paul Ash, Peter Ash, Aubrey Ashburn, Irving Ashby, Nils Henrik Asheim, Tony Asher, Ayala Asherov, Robert Ashfield, Nickolas Ashford, Alden Ashforth, Robert Ashley, Howard Ashman, Matthew James Ashman, Lawrence Ashmore, Ashot, Algernon Ashton, Graham Ashton, Kim Ashton, Donald Ashwander, Thomas Ashwell, Philip Ashworth, Dan Asia, Daniel Asia, Bonifazio Asioli, R. Aska, Jimsher Askaneli, Peter Askergren, R. Askew, Steve Askew, Daniel Askill, Michael Askill, Peter Askim, Ali N. Askin, R. Askue, B. Aslaksen, Sergey Aslamazyan, Jakob Aslund, Feike Asma, Conrad Asman, Svend Asmussen, Giammateo Asola, Hidetomi Asou, Christopher Aspaas, Soren Aspelin, David Asplin, Herman Natanael Asplof, Jonas Asplund, Karl Asplund, Andre Asriel, Clarice Assad, Odair Assad, Sérgio Assad, Caterina Assandra, Pontus Assarsson, Hans Asselbergs, Midhat Assem, Paulo de Assis, Ignaz Assmayer, Ignaz Assmayr, Fred Astaire, Andre Astier, Rick Astley, Felix Astol Artes, Hugh Aston, Peter Aston, Astor, Miguel Astor, Luigi Astore, Emanuele Astorga, Anders Astrand, Axel Astrom, Wilhelm Astrom, Astrovsky, Colette Astruc, Korkyt Ata, Atayde, Blas Atehortua, X Atencio, Basil Athanasiadis, Georges Athanasiadès, Nikos Athanassakis, Athenaios, Florent Athenosy, Michael Atherton, Can Atilla, Julian Atirahu, Boyd Atkins, Ivor Atkins, Jim Atkins, Joseph Atkins, W.T. Atkins, Craig Atkinson, Frederick C. Atkinson, Geoffrey Atkinson, Michael Atkinson, Francois Atlan, Natacha Atlas, Dmitri Atovmyan, Lev Atovmyan, Raffaello Atri, Benjamin Attahir, Pierre Attaingnant, William Attaway, C. Attenhofer, Kurt Atterberg, Luffmann Atterbury, Christian Ludwig Attersee, John Attey, Pekka Attinen, Danne Attlerud, Karl Attrup, Thomas Attwood, Aturov, Shirl Jae Atwell, Josiah Kelley Atwood, Thimios Atzakas, Tin-yung Alex Au, Jean Aubain, Georges Aubanel, Michael Aubart, Daniel-François-Esprit Auber, Jacques Aubert, Louis Aubert, Aubertin d'Airaines, Valery Aubertin, Tony Aubin, René Aubry, Matthew Aucoin, Tim Aucoin, Richard M. Audd, Audefroi Li Bastars, Edmond Audran, H. Auer, Leopold Auer, Lera Auerbach, Josepha Barbara von Auernhammer, May Aufderheide, Joseph Anton Xaver Auffmann, Benedict Anton Aufschnaiter, Michael Auger, August Wilhelm (Prince de Prusse), John August, Peter August, Conny Augustin, Joseph Augustin, Vaclovas Augustinas, Augustine of Canterbury, Alberto Augusto Martins, Rafal Augustyn, Zane van Auken, Michael Aukofer, Domenico Auletta, John Aulich, Tor Aulin, Valborg Aulin, Maxime Aulio, Patrick Aulton, Franz Josef Aumann, Heike Aumuller, Bo Aurehl, Egidius de Aurelia, Georges Auric, Frédéric Aurier, Corentin Aussems, Jonathan Aussems, Billy Austin, Charles Austin, Elizabeth R. Austin, Frederic Austin, Gene Austin, Jennifer Austin, Larry Austin, Lovie Austin, William Austin, Kirsti Autio, Gene Autry, Antti Auvinen, Georges Auvray, Artus Aux-Cousteaux, Roland Auzet, Artur Avanesov, William Averitt, Richard E. Averre, Jon Aveyard, Menahem Avidom, Antonio de Avila, Hernán Ramírez Avila, Joan de Avila, Manuel Leitao de Avilez, Eilon Aviram, Charles Avison, Avi Avital, Giuseppe Antonio Avitrano, Boaz Avni, Tzvi Avni, Avondano, Pietro Giorgio Avondano, Ana-Maria Avram, Sofia Avramidou, Aaron Avshalomov, David Avshalomov, Jacob Avshalomov, Emil Awad, Ali Mire Awale, John Axelrod, Lawrence Axelrod, Sten Axelson, Carl Anton Axelsson, Jonny Axelsson, William Axt, Penelope Axtens, Hoyt Axton, Mae Boren Axton, Axwell, Hector Ayala, R. Ayala, Ramon Ayala, Ruhi Ayangil, Marcus Aydintan, Zya Aydintan, John Ayer, Nat D. Ayer, Lydia Ayers, Richard Ayleward, G. Ayling, J. Ayling, John Aylward, Theodore Aylward, Laura Ayoub, Sarah Ayoub, Ayra, Mikael Ayrapetyan, Jim Ayre, Frederick Ayres, Mitchell Ayres, Nelson Ayres, Paul Ayres, Richard Ayres, Francois Vincent Ayssav, Ayuo, Armen Ayvazyan, Artemi Ayvazyan, Vaja Azarashvili, Svitlana Azarova, Julio Azcano, Jose Jesus de Azevedo Souza, Carlos Azevedo, Daudeth de Azevedo, Julie de Azevedo, Sergio Azevedo, Waldyr Azevedo, E. Azeyev, Michael Azguime, Thomas Azier, Evstaphiy Aziev, Kinan Azmeh, Charles Aznavour (…), Francesco Azopardi, José de Azpiazu, Cristina Azuma, Tatsuzo Azuma, David Azurza, Filippo Azzaiolo, Maurizino Azzan,  Zurnazen Ibrahim Ağa.

(Si vous êtes curieux de ceux que je connais, j'en parlerai volontiers…)

Bien sûr, dans l'ensemble figurent énormément de petits compositeurs baroques ou classiques un peu mineurs (dont on a éventuellement oublié les avoir écoutés…), de compositeurs de musiques de film (Addinsell), de musical (Adler), de compositeurs occasionnels (interprètes qui ont écrit une petite pièce) voire des artistes de pop & variété qui ont été enregistrés par des artistes classiques. La plupart apparaissent sur une piste isolée dans un récital paumé de chœurs ou de cross-over, il est vrai. Mais tout de même, la proportion d'inconnus absolus rend modeste (sachant qu'on est loin d'avoir tout écouté de ceux qu'on connaît, forcément), et assez confiant sur l'impossibilité d'assécher le fonds en une vie.
Vous remarquez aussi le nombre de femmes (souvent des artistes américaines vivantes …), pas si négligeable qu'on pourrait le supposer. (En nombre de disques, d'œuvres, de pistes, de durée totale, c'est évidemment dérisoire, mais elles sont nombreuses en réalité, même dans les enregistrements.)

La question de l'offre, au disque, est donc davantage une question de curiosité, de formation des publics, et bien sûr de modèle économique –  peut-on réellement couvrir ses frais en enregistrant Pękiel (DUX), Vaňhal (Capriccio), La Tombelle (Aparté) ou Toch (CPO) ?  Ou même en enregistrant la 10001e Symphonie n°5 de Beethoven avec des artistes de notoriété moyenne ?  Le jour où les partenariats extérieurs, le mécénat public ou privé, l'autoproduction des artistes comme carte de visite se retirent, les disques, dans le marché actuel, ne pourront plus être financés, et cela affectera mécaniquement l'offre.

Pour l'heure, c'est pléthore, on n'a même jamais autant publié (témoin les centaines de parutions cette année, parfois de choses assez obscures), et jamais autant de raretés !



[[]]
Suggestion de renouvellement grand public pour artiste norvégien à la mode :
Geirr Tveitt, Concerto n°5, mouvement III
Niels Mortensen, Symphonique de Stavanger, Ole Kristian Ruud (BIS)




3. Des solutions pour le concert

Le concert, à l'opposé, est par essence limité par la proposition locale, une année donnée – sachant que les spectateurs ne sont pas libres sur toutes les dates, alors qu'il est toujours possible d'acquérir et d'écouter un disque quel que soit son lieu de confection ou sa date de sortie.

Alors, comment faire pour varier le répertoire ? — et ainsi documenter du patrimoine, ouvrir la palette des styles proposés (pas que du piano germanique et de l'opéra italien, par exemple), renouveler les écoutes des habitués, conserver le frisson de la découverte, faire vivre la musique à défaut de choses nouvelles – encore qu'il y ait aussi beaucoup à faire de ce côté : rien que ces trois dernières années au concert, sans traîner si fréquemment dans les concerts à créations, j'ai pu entendre quelques bijoux pour orchestre (Clyne, Adès, Bates) ou quatuor (Boutry, Escaich, Dessy, Tian), de la part de gens qui étaient encore vivants (Boutry ayant depuis rendu son âme à Dieu)…


Gens célèbres

Le premier levier est celui des stars. Si l'on convie Anna Netrebko pour chanter O mio babbino caro avant un récital Wolf de Ruth Ziesak, Jonas Kaufmann dans Funiculi funicula avant Lebendig begraben par Thomas Bauer, ou Martha Argerich dans le Quinzième Prélude de Chopin avant un concert de l'Intercontemporain, on devrait sérieusement améliorer le taux de remplissage. Le problème est bien sûr leur bonne (mauvais) volonté, et l'aisance qu'ils auront, si les conditions ne leur agréent pas, de proposer leurs services à d'autres salles. Difficile de les contraindre.
Témoin, à ce qu'on m'a raconté (que je j'ai pas pu vérifier, mais certains artistes le font en tout cas), la vingtaine de pages envoyée à la Philharmonie de Paris par Krystian Zimerman, contenant des demandes allant du numéro de série et de l'accord du piano (légitime) aux conditions d'accueil, à la disposition et aux annonces faites avant le concert. On sentait les ouvreurs un peu sur le qui-vive avec les spectateurs qui prennent des photos, par exemple. Les artistes en vue peuvent imposer leurs conditions.

Ce que pourraient faire en revanche les salles, qui serait plus adroit, ce serait de demander aux artistes célèbres une œuvre-doudou qu'ils voudraient monter. Comme le fait Alagna avec les opéras qu'ils se choisit sur mesure, mais qui sont aussi dotés d'un véritable intérêt musical et dramatique (Fiesque de Lalo, Francesca da Rimini de Zandonai, Cyrano d'Alfano… moins intéressants sont ses Massenet, Le Cid et le Jongleur, mais ce sont des explorations qui ont le mérite de sortir de la routine !). Il n'est pas impossible que d'autres couvertures de magazines, qui ne font peut-être pas la démarche, croulant sous les demandes prestigieuses, de bâtir leur propre projet, aient un concerto qu'ils voudraient jouer, un opéra qu'ils souhaiteraient interpréter, une symphonie qu'ils espéreraient mettre à l'honneur… Si les organisateurs prenaient le soin de demander, peut-être qu'Andsnes rêve de jouer le Cinquième Concerto de Tveitt (tout en acceptant les invitations des grands orchestres à jouer Grieg), ou que Barenboim a la Natursymphonie de Hausegger sur sa table de travail mais n'ose pas la proposer, par peur de ne pas remplir…
Tous n'accepteraient pas bien sûr, mais ce pourrait être une piste. De même pour les orchestres invités, leur suggérer (je ne dis pas imposer) du local plutôt que de jouer La Mer ou Le Sacre du Printemps (que personne ne joue aussi bien que les orchestres français de toute façon, non ?).

Par ailleurs, le concert non-classique possède la tradition intéressante de la première partie, qui pourrait peut-être être tentée… des interprètes moins célèbres qui jouent des choses moins courues avant que tout le monde ne hurle pour Martha ou Jonaaaaas.


Couplages

Mais si l'on ne parvient pas à mobiliser le pouvoir d'entraînement des vedettes, ou pour les salles de province, qui ont (en France) peu de pouvoir d'attraction sur ce type de noms, alors il serait tout à fait possible, au lieu de concentrer les tubes dans les mêmes concerts, de proposer un format : 1 grand classique + 1 découverte, et pourquoi pas dans une esthétique comparable !  Le tout est de s'y tenir et de ne pas faire des concerts trop faciles d'accès qui siphonneraient ceux-là. Si la seule façon d'entendre le Deuxième Concerto de Rachmaninov est de prendre le concert avec la Première Symphonie de Kalinnikov (dont le lyrisme et les thèmes folkloriques raviraient), si l'on couple les Pins de Rome de Respighi avec la Deuxième Symphonie d'Alfano, la Sinfonia da Requiem de Britten avec la Colour Symphony de Bliss, la Cinquième de Beethoven avec la Première de Czerny, on assure de belles découvertes, dans un univers esthétique qui fait écho à l'œuvre célèbre.

Pour s'en tenir aux symphonies, beaucoup de titres pourraient ensuite devenir grand public, que ce soit par leurs qualités mélodiques (Sinding 3 & 4, Kalinnikov 1, Børresen 1, Bowen 2, Atterberg 1, H. Andriessen Concertante, Kabalevski 1) ou plus spectaculaires (Nielsen 2 & 4, Alfvén 4, Schmidt 1, Gilse 3, Walton 1), voire assez typées (Madetoja 2, Martinů 4, Bliss Colour, Diamond 3, Zhurbin 2)… Le tout est de faire déplacer le public une première fois avec un appât, pour qu'il constate l'intérêt de ces pépites cachées.


Cohérence et confiance

Certains lieux, comme Compiègne sous Pierre Jourdan, ou l'Opéra-Comique depuis sa réouverture sous Deschamps et Mantei (et le haut patronage de Saint-Pulgent), ont créé une réelle relation de confiance avec un public qui, sans être constitué exclusivement de cultureux érudits, sait qu'il peut faire confiance à la clairvoyance des directeurs en matière d'intérêt des œuvres et de qualité de la réalisation, si bien que des titres parfaitement inconnus peuvent afficher complet. Le Timbre d'Argent de Saint-Saëns, Ali-Baba de Lecocq et Mârouf de Rabaud, par exemple, étaient tout à fait remplis, même en reprise !  Parce que le public sait ce qu'il va voir (cohérence dans le répertoire, les choix de distributions, le type de mise en scène…).

C'est difficile à faire à l'Opéra quand on a un théâtre généraliste dans une petite ville de province, avec peu de population mélomane, un nombre réduit de productions… mais en concert, il y a toujours possibilité de mélanger plusieurs pièces. En revanche, dans des lieux à public garanti, comme l'Opéra Garnier (ou même Bastille), on pourrait vraiment proposer les audaces les plus folles et remplir à 100%. Et on y rejoue chaque année le Barbier et Traviata (pas forcément si bien que ça de surcroît) – gâchis qui cause quelques grommellements par ici.

Cela peut aussi passer par des formats pédagogiques avec introductions, ou adaptations ludiques – la Philharmonie a tenté des choses intéressantes sans trop communiquer dessus (concert de raretés françaises à thématique orientale, à écouter allongé sur des tapis persans), mais on peut également faire usage de projections (petits hérissons sur fond de symphonistes de l'âge classique ?) comme on le fait régulièrement avec les Planètes, de 3D, de mises en espace originales ou de toutes choses qui rassureraient le public par leur côté accessible et concret. [Je sais que beaucoup d'amateurs sérieux détestent l'idée de mêler le divertissement superficiel à la musique profonde, mais l'emballage peut vraiment rendre plus réceptif… quand on a un bis avec les musiciens qui chantent ou font des cabrioles, tout le monde est immédiatement ravi.]




Mélomanes blasés, spectateurs curieux, décideurs aventureux… je vous fournis ici quelques solutions.

Et dans les grandes capitales culturelles, il reste toujours la possibilité de regarder hors des grandes salles. On en trouve forcément. Et beaucoup.


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Commentaires

1. Le vendredi 13 décembre 2019 à , par Faust

Bonjour

En vous lisant, on se sent noyé dans un océan musical, au surplus à la seule lettre A ! Je frémis à l'idée que vous abordiez la lettre B ...

Tout ce que vous dites des compositeurs oubliés, on le disait, dans les années 80 (et sans doute avant ?) de la création contemporaine. Pierre Boulez a résolu le problème en créant l'EIC qui, au fil du temps, a fini par avoir un public de fidèles (hyper diplômés ...) qui généralement rempli la salle de la Cité de la musique. Les autres ensembles spécialisés dans la création contemporaine n'ont pas eu la même chance ... Je reconnais volontiers que la Philharmonie s'efforce de faire sortir la création contemporaine de cette sorte de ghetto où elle peut finir enfermée. Vous plaidez donc ici pour la diversification des programmes et non pour la spécialisation. Vous avez peut-être raison. Mais, ce n'est pas certain non plus.

La logique du vedettariat que vous décrivez constitue l'armature des programmes des grandes maisons : ONP, Philharmonie, Radio France et TCE.

Il me semble que l'offre de concerts parisienne s'est beaucoup accrue avec d'abord la création de la Cité de la musique, ensuite la construction de la salle de la Philharmonie et de la salle de la Maison de la Radio. Des études statistiques ne seraient pas inutiles. La Cité et la Philharmonie remplissent bien. Radio France a plus de mal. On peut aussi ajouter que cela fait assez longtemps que le TCE propose une véritable saison. Cela a commencé avec Alain Durel au début des années 90. Relevons, au passage, que pour la Cité et ensuite la Philharmonie, c'est la même direction depuis ... 1995 (Laurent Bayle) ! Il faut du temps pour construire une politique cohérente !

Mais, vous allez aussitôt m'objecter que, justement, l'offre de raretés devrait être plus importante et que les programmes pourraient être plus variés ...

Les directeurs des grandes maisons qui vous lisent - s'ils ne le font pas, ils ont grand tort ! - doivent déjà frémir et vont invoquer les exigences d'équilibre financier. Le plus exposé est certainement le TCE parce qu'il ne reçoit pas ou peu de subventions publiques. On va retrouver l'opposition entre les missions de service public qui s'incarneraient dans la création contemporaine et le redécouverte d'un répertoire - plutôt national (?) ... - oublié et la rentabilité de chaque maison avec, par conséquent, une certain course au taux de remplissage. Je ne suis évidemment pas trop convaincu par ces missions de service public dont j'espère que, dans la réalité, elles sont déterminées de manière plus argumentée. N'oublions pas non plus la question de l'accessibilité des tarifs pratiqués qui doit aussi constituer une des raisons du succès de la Philharmonie (un peu au détriment de ses concurrents ...).

Il me semble que depuis quelques années, un autre "modèle" émerge, largement en dehors de l'Etat. Le Palazetto Bru Zane en constitue l'illustration la plus emblématique. Mais, il n'est pas le seul. De petites structures parviennent à monter des raretés absolues avec peu de moyens et sans doute des difficultés considérables : la Compagnie de l'Oiseleur des Longchamps, les Frivolités parisiennes, etc etc. On peut y ranger, à des degrés divers, tous les ensembles baroques puisqu'aucun de ces ensembles, en France, ne dispose d'une formation orchestrale permanente.

Restent les personnes, physiques cette fois. Cette bénédiction que constitue, depuis dix ans, Versailles Spectacles doit - je pense - beaucoup à son directeur - Laurent Brunner -, à son équipe et aux personnes extérieures auxquelles il fait appel. Pour ne prendre qu'un exemple parmi ceux que je connais, le théâtre de Caen parvient à construire une saison musicale étonnante : donner trois fois, cette saison Coronis de Sebastián Durón à guichets fermés (ce qui doit réunir environ 3 000 spectateurs) constitue un exploit peu commun. La saison passée, le théâtre avait accueilli devant un salle comble et enthousiaste Tarare. Cette politique de découverte est voulue par son directeur Patrick Foll. Il ne s'agit que de deux exemples parmi d'autres.

Il y a plusieurs économies du spectacle classique vivant. Coexistent, en effet, des structures avec des formations permanentes - nécessairement très coûteuses - et d'autres avec des formations non permanentes - l'orchestre de l'opéra royal (de Versailles) doit être une des dernières à s'être constituée (mais, il y en a beaucoup d'autres qui se créent tous les ans avec des effectifs de chambre). Il est possible que l'audace soit davantage du côté de l'économie privée que de l'économie publique du spectacle vivant. Je ne formule ici qu'une simple hypothèse qu'il faudrait vérifier. En ces temps de redéfinition des politiques publiques, ce ne serait peut-être pas inutile. Aider davantage les spectacles "hors circuit" - pour reprendre votre expression - ne coûterait pas très cher et ne serait sans doute pas inutile ...

2. Le vendredi 13 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

Bonjour Faust !

Petite anecdote : j'ai récupéré le listing d'une base de données (partielle, il n'y a pas tous les labels, même s'il y en a beaucoup), mais j'ai dû remettre manuellement dans l'ordre les prénoms et les noms (inversés et séparés d'une virgule, c'était peu lisible)… l'opération, rien que pour cet ajustement microscopique, a pris deux heures pleines, eu égard au nombre d'entrées ! (Oui, si j'avais prévu cela, j'aurais pris le temps de créer une règle automatisée ou aurais conservé la présentation initiale en aménageant plus simplement…)
La lettre S est assez terrifiante aussi.

On peut tout à fait avoir des ensembles et concerts spécialisés. C'est ce qui existe déjà dans les capitales culturelles, et c'est là où je vais en effet, pour écouter tel ou tel répertoire occulté, que ce soient les Sept Dernières Paroles pour quatuor de cors de basset d'époque ou les festivals de musique contemporaine amateur ! Mais si on veut remplir les grandes salles et toucher un vaste public, la sensibilisation passe par des couplages dans les grands événements (ou par le truchement de stars).

Je ne jette pas du tout la pierre au TCE ou à Gaveau de produire des saisons qui ont une logique davantage tournée vers le remplissage : dans le premier, pianistes-vedettes, opéras italiens grand public quelquefois mis en scène (de façon assez tradi) ; dans la seconde, ensembles 'événementiels' (King's Singer, Pluhar, Savall…). Je comprends bien leurs impératifs, et ils répondent à un besoin (je suis content d'y aller, au besoin).
En revanche, pour les maisons qui ont un public captif (l'Opéra de Paris) ou un avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés (Philharmonie de Paris), on pourrait espérer un goût de la découverte un peu plus développé. Ou même simplement de l'éducation – je suis vraiment déçu que la Philharmonie, qui promettait de penser autrement le concert, se soit calée dans son confort et propose désormais essentiellement des concerts au format ouverture-concerto-symphonie, alors qu'il y avait au début des tentatives un peu plus hardies de constituer d'autres équilibres, d'essayer des expérimentations avec un vécu temporel et physique différent. (Rien à la hauteur de la promesse, mais tout de même quelque chose).

Je dois partir affronter les transports… je finirai de vous répondre plus tard. Merci d'ores et déjà pour ces riches rebonds et pistes !

David

3. Le vendredi 13 décembre 2019 à , par antoine

David, outre la facilité pour les interprètes de reprendre des oeuvres ou plus souvent des extraits d'oeuvres hyper connues et donc moins d'efforts pour mettre sur pied un programme (la donna e mobile commence à me donner des boutons!), on peut aussi constater qu'il existe une forte proportion du public qui ne tilte qu'aux rabâchés parce seuls connus d'eux, suffit de regarder les émissions "classiques" à la TV. Fâcheux de conclure que la masse contraint à une relative médiocrité, raison pour laquelle vous avez, je suppose, rangé Aznavour dans la liste...

4. Le samedi 14 décembre 2019 à , par Faust

Bonjour,

" Petite anecdote ... "

J'en reste sans voix !

La Philharmonie de Paris bénéficie-t-elle d'un "avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés " ? L'expression est peut-être un peu forte !

La Cité de la musique - Philharmonie de Paris est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), selon le décret n° 2015-1178 du 24 septembre 2015.

Je ne voudrais pas alourdir inutilement CSS, mais il faut citer l'intégralité de l'article 2 de ce décret qui détermine les missions de cet EPIC :

" La Cité de la musique - Philharmonie de Paris contribue au développement de la vie et de la pratique musicales et à la connaissance de la musique et de son patrimoine. Elle œuvre, par une offre plurielle de manifestations musicales, à l'élargissement du public et à son renouvellement. Elle soutient, dans leur diversité, les formations musicales qu'elle accueille. Elle concourt à l'information et à la formation musicales du public. Elle prend l'initiative d'échanges nationaux et internationaux dans le domaine de la musique ou y participe.

A cette fin, elle a pour mission :

1° D'organiser, produire, coproduire, diffuser et promouvoir des concerts, des spectacles musicaux et des expositions ainsi que toutes manifestations artistiques et culturelles en relation avec son objet ;

2° De développer des activités culturelles et éducatives à l'attention du public afin de favoriser l'égal accès à toutes les formes de musique et de soutenir les initiatives contribuant à leur connaissance et leur pratique ;

3° De gérer et d'exploiter les salles de concert et les espaces de travail dont elle est dotée, directement ou par l'intermédiaire de filiales, notamment la grande salle de spectacles destinée principalement à l'accueil de formations orchestrales et à la diffusion du répertoire symphonique ;

4° D'accueillir en résidence différentes formations musicales et, le cas échéant, d'en assurer la gestion ;

5° De susciter la création d'œuvres musicales, notamment de musique contemporaine ;

6° De gérer et d'exploiter le Musée national de la musique, qui a notamment pour mission de contribuer à la connaissance de la musique et à la conservation du patrimoine instrumental, d'enrichir, d'étudier et de présenter les collections nationales dont il a la garde, d'exercer un rôle de conseil et d'animation du réseau des collections publiques dans le domaine de la musique ainsi que de gérer des activités de documentation, de recherche et de restauration au sein de son laboratoire ;

7° De valoriser, d'enrichir et de présenter au public et aux chercheurs un fonds documentaire et des bases de données sur les différents domaines et genres musicaux par tout moyen et sur tout support, dont une médiathèque. "

On n'évoque pas l'idée qui vous est chère de renouvellement du répertoire et de diversification des programmes, mais les objectifs relatifs au développement de la connaissance de la musique et à l'offre plurielle englobent manifestement le renouvellement et l'élargissement de tous les répertoires, la Philharmonie ne se cantonnant pas strictement à la seule musique classique.

Vous admirerez la rédaction du 4° qui, de manière incidente, permet à la Philharmonie de gérer un orchestre, tâche éminemment ingrate dans la pratique ...

Reste la question - qui finira par surgir un jour - de l' " avantage déloyal " et donc de l'existence ou non d'un marché concurrentiel. Le Conseil d'Etat a eu l'occasion de se prononcer sur cette question à propos du Festival d'Aix-en-Provence le 6 avril 2007. Des contribuables locaux contestaient les subventions que la ville accordait au festival. Le Conseil d'Etat avait considéré que le Festival - qui a la forme juridique d'une association - ne pouvait être considéré comme un " opérateur sur un marché concurrentiel ", mais qu'il constituait un " service public culturel ". Vous essayerez,au cas particulier, de ne point discuter cette appréciation de la plus haute juridiction administrative ...

La Philharmonie ne peut pas avoir la même politique que celle de la Cité de la musique lorsque celle-ci était seule (il me semble !). Même si elle demeure feutrée, la concurrence entre les trois grands opérateurs de concerts que sont la Philharmonie-la Cité, Radio France et le TCE est vive. Les statuts ne sont pas les mêmes et les financements non plus. Que dire des opérateurs de taille plus modeste (Gaveau, par exemple) ou même minuscules ?

Après cet austère digression, il est temps que la musique reprenne tous ses droits !

5. Le samedi 14 décembre 2019 à , par Benedictus

Que nenni! Charles Aznavour reste durablement associé à une œuvre majeure de la musique vocale du XXᵉ siècle, les Poèmes pour Mi de sa compatriote Olive Yemessian, qu’il a contribué à populariser grâce à sa célèbre adaptation bilingue «You are the one for Mi, for Mi, for Mi, formidable!»

6. Le samedi 14 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

Je poursuis donc !

Effectivement, il y a beaucoup de petits ensembles, mais il faut vraiment prendre chaque cas : les Musiciens du Louvre, il y a quelques années (alors qu'il jouaient déjà Wagner…), n'avaient que 7 musiciens en CDI, mais ils ont toujours été adossé à des tutelles puissantes (même si leur générosité est instable). Le mécénat privé est évidemment encore plus fragile – le retrait de France Télécom avait tué toute la partie exploratrice du Festival de Beaune, qui se limite désormais à la reprise de titres célèbres par des ensembles en vue, souvent du rodage avant de lancer une tournée, enregistrer un disque ou jouer à Paris… Mais il peut être puissant, et soutenir des projets finalement plus aventureux : il n'a pas de comptes à rendre en matière de remplissage, de publics-cibles, ne s'embarrasse pas forcément d'actions éducatives et autres initiatives certes utiles, mais qui pèsent financièrement sur tout projet destiné à une subvention publique. Tant que Nicole Bru veut payer, on se moque que les salles soient vides ou que les critiques soient mauvaises (ni l'un ni l'autre n'est le cas, certes).
Les Frivolités font des choses incroyables avec peu de moyens (si des cerveaux de cette trempe était à la commande à l'Opéra de Paris, on crèverait de bonheur toute l'année), mais elles ont des appuis ; tandis que la Compagnie de L'Oiseleur n'a tout simplement rien, même pas une association à son nom.
Tous ces formats sont très différents et répondent à divers besoins, difficile d'en tirer un modèle général. Mais le dynamisme de certaines structures fragiles donne à penser sur le bien-fondé et l'inertie de certaines grandes institutions (le Capitole de Toulouse produit des étincelles, mais l'Opéra de Paris…).

Effectivement un patron d'institution peut changer énormément de choses, dans un secteur où l'on a à la fois besoin d'un négociateur en interne et d'une figure emblématique à l'extérieur. Je reste traumatisé par la descente aux enfers du Théâtre Impérial de Compiègne, lieu saint du répertoire français avant la naissance de Bru Zane, connu dans le monde entier… et devenu un théâtre municipal accueillant les fins de tournées des spectacles présentés dans les petites institutions publiques d'Île-de-France. Rien que parce Pierre Jourdan est mort. Dès la saison suivante, disparition des subventions, réaffectation du théâtre. Comme ça. (Pourtant, il devait bien avoir des adjoints, et il existe d'autres administrateurs sensibles à ce répertoire… mais non, les gens parlaient à Pierre Jourdan.)

Il arrive la même chose à Jeunes Talents, qui donne des concerts de musique de chambre de grande qualité et très peu chers aux Archives Nationales, dont le président Laurent Bureau ne peut pas prendre sa retraite, sans quoi les mécènes ont averti qu'ils se retireraient (la moitié des subventions seraient perdues, à ce que m'ont dit des bénévoles).
Et que dire d'Équilbey, très critiquée comme cheffe, mais qui a bâti un chœur, puis un orchestre incroyables (et même fait construire une salle !), essentiellement par son relationnel politique très sûr.


« Aider davantage les spectacles "hors circuit" - pour reprendre votre expression - ne coûterait pas très cher et ne serait sans doute pas inutile ... »

La difficulté restant le choix des projets : il faut des gens un peu mélomanes à ces postes pour bien les attribuer, or ce n'est pas dans les prérequis.

7. Le samedi 14 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

Bonjour Antoine,

Il n'est pas étonnant (ni illégitime) que pour le public occasionnel, retrouver des thèmes connus soit rassurant et plaisant. Par structure, la forme sonate et la fugue resteront un peu réservées au public suffisamment sensible au classique pour s'y plonger.

Faut-il ensuite conforter le public avec des soirées spéciales « les classiques de la pube », on peut se poser la question, mais je crois que ça répond à un besoin un peu différent – qui n'est pas trop mon objet ici, mais que je ne trouve pas illégitime ou obscène pour autant.
C'est juste que lorsqu'il gouverne toute la programmation, c'est un peu triste – et le répertoire se sclérose méchamment.

8. Le samedi 14 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

Faust :

« La Philharmonie de Paris bénéficie-t-elle d'un "avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés " ? L'expression est peut-être un peu forte ! »

Des organisateurs de concert le disent – et je ne peux pas leur donner tort. Pour ma part, j'ai peine à débourser (outre que je vais trop souvent au concert pour me le permettre) 25€ pour un concert de musique de chambre aux Bouffes du Nord (ce qui n'est pourtant pas indécent) alors que je peux avoir Falstaff ou Salomé pour 10€ à la Philharmonie. [Et je parle d'institutions subventionnées !]
Comment vendre des places plus chères dans une salle moins prestigieuse avec des interprètes moins connus et moins de musiciens sur scène ? Ce doit être une concurrence difficile à combattre.
(Cela dit, pour les manifestations culturelles, on remarque que la fréquentation n'est pas un jeu à somme nulle : plus un quartier ou une ville est dynamique, plus elle attire de manifestement, et plus le public se déplace… La Philharmonie peut aussi être un aiguillon qui déclenche une envie de concert qui peut se reporter par la suite ou à la place sur autre chose.)

Dans cet article 2, l'accent porte, comme pour toutes les institutions publiques, sur la création contemporaine et l'action culturelle – la seconde est une contrainte forte en termes de personnel et de coûts, pas forcément en lien direct avec leur programmation (on peut faire de la bonne action culturelle sans accueillir le Philharmonique de Berlin, et même sans avoir une salle de spectacle !). Cela dit, force est d'admettre que la Cité de la Musique / Philharmonie remplit bien ces engagements.

Concernant Aix-en-Provence : mon propos portait sur la relation avec les autres maisons de la région, pas sur l'existence d'une subvention. Les questions de la légitimité de la subvention (si c'est un acteur de marché ouvert) et de sa disproportion par rapport aux autres acteurs qui remplissent la même mission de service public ne sont pas tout à fait équivalentes.


« Que dire des opérateurs de taille plus modeste (Gaveau, par exemple) ou même minuscules ? »

Gaveau ne produit pas ses propres concerts, c'est assez différent. C'est une belle adresse qui se loue. Mais à votre question, je peux répondre qu'il y a quelques années l'adresse theatredeschampselysees.com renvoyait directement sur la Salle Gaveau. J'en ai fait état publiquement et quelques jours plus tard, la redirection avait disparu. Une singulière façon d'augmenter sa visibilité et d'inviter son public !

9. Le samedi 14 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

Benedictus, voilà que tu reviens.

(Non, je n'ai rien oublié.)

10. Le samedi 14 décembre 2019 à , par Benedictus

À vrai dire, le peu de bienveillance d'Antoine à l'égard des musiques populaire me surprend: les qualités de visionnaire de son compositeur favori, n'est-ce pas un chanteur de variété française qui les a proclamées avec le plus de véhémence? (Je fais bien sûr allusion à Patrick Bruel et à son tube Casella voit.)

11. Le samedi 14 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

… tandis que d'autres (mais pas Gilbert Montagné) composent platement sur La Dame Blanche nous regarde

12. Le samedi 14 décembre 2019 à , par Faust

Ce dont vous parlez beaucoup ici, c'est de direction artistique donc de composition des programmes et de choix des artistes. Cela peut être une fonction à part entière, être assumé, pour l'essentiel, par le directeur de la formation ou de la salle ou de l'institution musicale concernée, voire être externalisé (mais jamais complètement) lorsqu'il est fait appel à des consultants extérieurs.

Même pour des institutions importantes, c'est toujours un très petit nombre de personnes et lorsque l'une d'entre elle disparaît ou s'en va, la politique jusque-là conduite peut très bien s'arrêter ou changer totalement.



" il faut des gens un peu mélomanes à ces postes pour bien les attribuer " :

Ah non ! Il faut de vrais professionnels ayant une véritable formation et expérience musicale et aussi un certain goût pour la découverte et la nouveauté ...



Parmi les personnes qui n'ont pas été citées, on peut aussi mentionner le Musée de l'Armée qui présente chaque année une remarquable saison que l'on doit à la personnalité de Christine Helfrich.

Mais, CSS regorge à longueur d'années de pistes de découvertes ... dans les conservatoires, les mairies, les églises (bien que l'acoustique ...) et même chez les facteurs de clavecin lorsque ceux-ci hébergent des concerts (perpétuant ainsi, me semble-t-il, une tradition ancienne) !


13. Le dimanche 15 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

Même pour des institutions importantes, c'est toujours un très petit nombre de personnes et lorsque l'une d'entre elle disparaît ou s'en va, la politique jusque-là conduite peut très bien s'arrêter ou changer totalement.

Oui ! Mais c'est d'autant plus impressionnant quand la subvention disparaît parce qu'un individu s'en va, avant même qu'on ait pu définir la suite de l'orientation (pour Jeunes Talents, ça ne changerait pas, pas exemple !).


Ah non ! Il faut de vrais professionnels ayant une véritable formation et expérience musicale et aussi un certain goût pour la découverte et la nouveauté ...

C'est ce que je voulais dire, mais je ne suis pas certain que dans les bureaux de la direction culturelle des hôtels de région on ait forcément des mélomanes avec une réelle vision d'ensemble du répertoire historique et de l'offre mondiale… donc les subventions doivent se gagner à partir de cahiers des charges plus concrets, comme « l'ouverture aux nouveaux publics », « l'action culturelle hors les murs », « la diversification des styles », « l'appel à la création vivante ». Évidemment, la Compagnie de L'Oiseleur, qui se « contente » de jouer des œuvres (de gens souvent morts), ça ne va pas attirer l'intérêt d'une tutelle spontanément.

Je connais même des ensembles qui ne font quasiment pas de concerts et qui vivent d'interventions périscolaires depuis la réforme Peillon de l'école primaire.


Reste en effet à chercher les pépites… dans les grands pôles culturels, il y en a beaucoup. En France, hélas, c'est assez concentré à Paris (presque un concert gratuit par jour à la Madeleine, même mi-août !), mais il y a quand même de bonnes surprises dans les villes moyennes si l'on fouine un peu – à Bordeaux par exemple, l'Ensemble Orfeo (mêlant amateurs et professionnels) propose des programmes de baroque qui sortent vraiment de ce qu'on joue au Grand-Théâtre ou à l'Auditorium (ils proposent du XVIIe allemand, italien et français là où l'Institution se limite à Vivaldi, Bach et Rameau).

14. Le dimanche 15 décembre 2019 à , par Andika

Notule passionnante à lire ma foi, et la section des commentaires est tout aussi intéressante. En revanche, je n'ai pas pu lire tous les noms de compositeurs commençant par A. C'est effrayant !

15. Le dimanche 15 décembre 2019 à , par DavidLeMarrec

Oui, nous sommes peu de chose, n'est-ce pas ? (et la programmation des concerts est encore moins que nous… ^^)

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