jeudi 31 décembre 2009
Réminiscences mendelssohniennes chez Frederick Hollander (Born to be bad, Nicholas RAY 1950)
Dans le même registre que la notule qu'on vient de publier à l'instant, on a trouvé une sympathique réminiscence (tout à fait volontaire et très voyante celle-là) de l'indémodable Marche nuptiale de Mendelssohn, tirée de sa musique de scène pour Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. Tout le monde la connaît, inutile de la fournir : c'est celle qu'on joue à chaque mariage (avec parfois celle de Lohengrin en prime, manière de boucler la boucle des mariages paisibles et heureux).
Born to be bad (celui de Nicholas Ray en 1950, pas celui de Lowell Sherman en 1934), inspiré du roman All kneeling d'Anne Parrish (un très grand succès en Amérique à sa parution en 1928), reprend un thème assez fréquent au cinéma à cette époque : une jeune orpheline sans scrupules cherche à s'introduire dans une famille aisée - ici en faisant échouer habilement le mariage de celle qui lui a accordé l'hospitalité (pour mieux prendre sa place il va de soi).
Dans l'extrait que j'ai retenu, elle vient de raccrocher après avoir été enfin demandée en mariage : on entend le hautbois un peu interrogatif (elle doute, à ce moment-là), puis le plan suivant montre une cathédrale. C'est alors que se déchaîne cette singulière réminiscence, qui ressemble beaucoup à du Strauss du type Frau ohne Schatten, lyrique mais sombre et paroxystique.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Théâtre filmé (et autres cinémas) a suscité :
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