Paul Wranitzky - Oberon - avant Mozart & Weber, et déjà mieux
Par DavidLeMarrec, dimanche 15 juillet 2012 à :: Opéra romantique allemand - Opéras de l'ère classique :: #2017 :: rss
Pavel Vranický (1756-1808), compositeur tchèque (né dans l'empire austro-hongrois) comme son frère Antonín (intéressant également), a germanisé son nom suite à ses succès en Autriche. Parmi ses oeuvres les plus intéressantes, on trouve cet Oberon, König der Elfen (Oberon, Roi des Elfes) un singspiel de 1789.
On y rencontre un certain nombre de traits communs avec la Flûte Mozartienne, et on considère généralement que le livret de Seyler et Giesecke a bel et bien été une inspiration pour Schickaneder. Les caractères présents ont beaucoup à voir avec Die Zauberflöte (1791) : un ténor (Hüon) noble et volontaire, qui pour secourir sa bien-aimée (Amande / Rezia), vole au-devant d'épreuves initiatiques. Servi par un baryton bouffon (Scherasmin) qui provient d'un autre monde que le sien, il assiste notamment aux coloratures surhumaines de la reine féerique Titania. C'est donc aussi la trame de l'Oberon de Weber (livret de James Robinson Planché, 1826).
Malgré sa date de composition, l'oeuvre se rapproche bien plus de Weber, dont on retrouve les caractéristiques musicales, notamment dans les finals trépidants et très lyriques. Et, à mon sens, elle surpasse l'un et l'autre de ses deux cousins célèbres. L'inspiration mélodique y est encore supérieure (et surtout plus constante), et la tension dramatique s'y tient sans commune mesure. Très peu de "numéros" de faible intérêt.
Cette musique sonne déjà de façon complètement romantique, et mériterait, clairement, un enregistrement officiel. Pour l'heure, voici des extaits d'une captation radio depuis Schwetzingen (en 1980), avec des noms peu prestigieux mais une réalisations assez électrique.
Détermination de Hüon au début de l'opéra :
Air comique de Scherasmin, duo tendre de Hüon et Rezia (il existe manifestement plusieurs leçons de la partition, la mienne parle d'Amande, ce qui est plus conforme à la cour de Charlemagne, il est vrai), et final électrisant de l'acte II (dans le goût du quatuor du II de Weber « Over the dark blue waters »), mais évoquant de façon troublante le final du II des Nozze di Figaro (qui lui est antérieur) :
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Distribution (seul regret sur l'oeuvre, pas de Puck !) :
Susanne Heyng - Titania
Sally Arneson - Oberon
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Susan Banks - Rezia
Soto Papulkas - Hüon
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Gisela Ehrensperger - Fatime
Richard Kogel - Scherasmin
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Heinz Friedrich - Sultan
Fritz Graas - Babekan
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Gerhard Hofer - Almansor
Gretl Hartung - Almonsaris
Petra Fiedler - Balkis
Theofrid Krug - Das Orakel
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Schwetzingen 1980
Chor und Orchester des Staatstheaters am Gärtnerplatz
Alicia MOUNK
Commentaires
1. Le mercredi 6 avril 2016 à , par Roderick
2. Le jeudi 7 avril 2016 à , par DavidLeMarrec
3. Le jeudi 7 avril 2016 à , par Roderick
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